L'Espagne réclame 94 782,47 € à un Britannique pour une plaisanterie de mauvais goût

Deux jets Eurofighter ont été envoyés pour escorter l'avion transportant Aditya V.
Deux jets Eurofighter ont été envoyés pour escorter l'avion transportant Aditya V. Tous droits réservés Unsplash
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Par Euronews
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Cet article a été initialement publié en anglais

Le jeune homme accusé de troubles à l'ordre public s'est défendu devant l'Audience nationale espagnole en affirmant qu'il s'agissait d'une simple plaisanterie.

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Durant l'été 2022, Aditya V. s'apprête à prendre un vol pour l'île espagnole de Minorque à l'aéroport londonien de Gatwick.

Juste avant l'embarquement, le jeune Britannique décide d'envoyer des photos de la zone d'enregistrement à sept de ses amis via le réseau social Snapchat. Sur les images figure une phrase qu'il a lui-même écrite : "En route pour faire exploser l'avion, je suis un membre des Talibans".

Les services secrets britanniques ont découvert le message alors que l'avion survolait déjà la France et ont décidé d'alerter l'Espagne, car le vol devait atterrir sur l'île espagnole.

Le ministère de la défense a envoyé deux jets Eurofighter pour escorter l'avion, pensant que le passager était un terroriste.

Lundi, le jeune homme s'est défendu devant l'Audience nationale espagnole. Il est accusé de troubles à l'ordre publicet poursuivi par le ministère espagnol de la défense, qui lui réclame le paiement des 94 782,47 € qu'a coûté l'envoi des Eurofighters.

"C'était une blague", s'est-il défendu devant le juge, expliquant qu'il l'avait fait parce que ses amis "se moquaient toujours de lui à cause de ses traits pakistanais".

Selon El Español, le jeune homme a expliqué qu'il pouvait voir un jet depuis le hublot de l'avion, mais qu'il n'avait jamais pensé qu'il était là à cause du message qu'il avait envoyé, mais qu'il s'agissait simplement d'un exercice d'entraînement pour la guerre en Ukraine.

Avec l'aide d'un interprète, le jeune homme a pu donner sa version des faits. Il a insisté sur le fait qu'il n'avait jamais pensé que la farce irait aussi loin et qu'il n'avait partagé la photo qu'avec son groupe d'amis.

Le problème, c'est que l'un de ses amis était connecté au Wi-Fi public de l'aéroport, de sorte que la photo s'est retrouvée entre les mains des services secrets britanniques.

Le procureur a demandé au jeune homme : "N'avez-vous jamais pensé que votre message pouvait faire peur?".

Le code pénal espagnol stipule que toute personne qui "simule faussement une situation de danger pour la communauté" nécessitant l'intervention de la police ou des services d'urgence "sera punie".

Suite aux témoignages de lundi, le verdict devrait être rendu dans les jours à venir.

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