Des négociations au Caire pour une trêve à Gaza

Des soldats israéliens opèrent dans la bande de Gaza, vue du sud d'Israël, mardi 13 février 2024.
Des soldats israéliens opèrent dans la bande de Gaza, vue du sud d'Israël, mardi 13 février 2024. Tous droits réservés Ariel Schalit/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
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Par Euronews avec AP
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Alors que la pression internationale s'accroît pour retenir Israël dans son projet d'offensive terrestre sur Rafah, des négociations en faveur d'une trêve ont eu lieu mardi en Égypte avec les chef du renseignement américain, son homologue israélien et le Premier ministre du Qatar.

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Des négociations pour l'instauration d'une trêve à Gaza en échange de la libération d'otages ont eu lieu mardi au Caire. L'Égypte, médiateur traditionnel entre Israéliens et Palestiniens, a accueilli les directeurs des renseignements américain et israélien ainsi que le Premier ministre du Qatar, médiateur privilégié du Hamas.

Selon l'agence de presse AP, plusieurs responsables font état de progrès vers un nouveau cessez-le-feu après celui qui avait permis de nombreuses libérations d'otages fin novembre.

Un haut fonctionnaire égyptien a déclaré que les médiateurs avaient réalisé des progrès "relativement importants". Avant la réunion, le responsable a déclaré que la réunion s'était concentrée sur "l'élaboration d'un projet final" d'accord de cessez-le-feu de six semaines, avec des garanties que les parties poursuivraient les négociations en vue d'un cessez-le-feu permanent.

Le chef de la CIA, William Burns, et David Barnea, chef du Mossad israélien, ont participé aux négociations du Caire. Les deux hommes ont joué un rôle clé dans l'obtention du précédent cessez-le-feu.

Un diplomate occidental en poste dans la capitale égyptienne a également déclaré qu'un accord de six semaines était sur la table, mais a averti qu'il restait encore du travail à faire pour parvenir à un accord. Les deux fonctionnaires ont parlé sous le couvert de l'anonymat car ils n'étaient pas autorisés à discuter des discussions sensibles avec les médias.

Des semaines de négociations

Bien qu'ils n'aient pas divulgué les détails précis de l'accord qui se dessine, les deux parties discutent de diverses propositions depuis des semaines.

Israël a proposé un cessez-le-feu de deux mois dans lequel les otages seraient libérés en échange de la libération des Palestiniens emprisonnés par Israël, et les principaux dirigeants du Hamas à Gaza seraient autorisés à s'installer dans d'autres pays.

Le Hamas a rejeté ces conditions. Il a présenté un plan en trois phases de 45 jours chacune, dans lequel les otages seraient libérés par étapes, Israël libérerait des centaines de Palestiniens emprisonnés, y compris des militants de haut rang, et la guerre prendrait fin, avec le retrait des troupes israéliennes. Cet accord a été considéré comme un échec pour Israël, qui souhaite renverser le Hamas avant de mettre fin à la guerre.

Toutefois, le président Joe Biden a indiqué lundi qu'un accord était peut-être à portée de main. "Les éléments clés de l'accord sont sur la table", a déclaré Joe Biden aux côtés du roi Abdallah II de Jordanie, en visite dans le pays, tout en ajoutant qu'il restait des lacunes à combler. Il a ajouté que les États-Unis feraient "tout ce qui est possible" pour qu'un accord soit conclu.

Le ministère de la Santé dans la bande de Gaza dirigée par le Hamas fait état de 28 473 morts à Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre. Il précise que plus de 68 000 personnes ont été blessées.

Deux journalistes d'Al Jazeera grièvement blessés

Sur le terrain, les combats se poursuivent. À Rafah, on comptait encore les morts après l'opération de libération des deux otages lundi, le bilan s'élevant mardi à 74 morts. Les habitants et les Palestiniens déplacés de Gaza fouillaient les décombres des frappes aériennes israéliennes qui ont servi de couverture à la mission de sauvetage.

Al Jazeera, la chaîne panarabe financée par le Qatar, a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne à Rafah avait blessé deux de ses journalistes, le caméraman Ahmad Matar et le reporter Ismail Abu Omar, dont l'un a dû subir une amputation. On ne sait pas exactement quand la frappe a eu lieu et l'armée israélienne n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat.

Alors que les inquiétudes se sont accrues à propos de Rafah, qui abrite un grand nombre de Palestiniens, les combats se poursuivent dans l'ensemble de la bande de Gaza.

Des soldats israéliens se dirigent vers la bande de Gaza, dans le sud d'Israël, mardi 13 février 2024.
Des soldats israéliens se dirigent vers la bande de Gaza, dans le sud d'Israël, mardi 13 février 2024.Ariel Schalit/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.

L'armée israélienne a déclaré que les troupes combattaient dans la deuxième ville de Gaza, Khan Younès, et dans le centre de la bande de Gaza. Elle a déclaré mardi que trois soldats avaient été tués au combat, ce qui porte à 232 le nombre de morts parmi les troupes depuis le début de l'opération terrestre dans la bande de Gaza, à la fin du mois d'octobre.

L'Afrique du Sud presse l'ONU d'examiner sa plainte contre Israël 

Le gouvernement sud-africain a déclaré mardi qu'il avait déposé une "requête urgente" auprès de la Cour internationale de justice de l'ONU (CIF) pour déterminer si les frappes israéliennes sur Rafah et son intention de lancer une offensive terrestre sur la ville constituent une violation de la Convention des Nations unies sur le génocide.

Le gouvernement sud-africain a déclaré dans un communiqué que Rafah est "le dernier refuge pour les survivants de Gaza". Il a demandé à la plus haute juridiction de l'ONU d'envisager d'utiliser ses pouvoirs pour émettre des ordonnances enjoignant à Israël de mettre un terme à son offensive militaire.

L'Afrique du Sud a déjà accusé Israël de commettre un génocide contre le peuple palestinien dans sa guerre contre le Hamas à Gaza. Des accusations accompagnées d'un dossier déposé à la CIJ en décembre dernier. Un jugement de la Cour n'est pas attendu avant plusieurs années.

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L'Afrique du Sud a également demandé à la Cour d'ordonner un cessez-le-feu de la part d'Israël, mais les juges n'ont pas donné suite à cette demande.

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