Des centaines d'agriculteurs ont manifesté ce lundi dans les rues de Prague. Mais la contestation divise la profession, en raison de la présence de désinformateurs pro-russes.
Embouteillages monstres ce lundi dans le centre de Prague. Des centaines d'agirculteurs ont bloqués les routes de la capitale tchèque pour dénoncer entre autres la hausse du prix du carburant, la concurrence étrangère et les règles imposées par l'Union européenne.
Le Ministre de l'Agriculture, Marek Výborný, affirme être à l'écoute des revendications : "à l'avenir, il n'est pas possible que nos agriculteurs soient dans une situation pire que celle des agriculteurs allemands, polonais, lettons ou de tout autre agriculteur de l'UE. Les règles doivent s'appliquer de manière égale à tous."
Les manifestants appellent à abolir du Pacte Vert européen, qu'ils trouvent trop bureaucratique et trop exigeant envers les agriculteurs européens, qui ne peuvent pas faire face à la concurrence hors-UE.
"Nous sommes venus ici parce que nous n'aimons pas les mesures imposées par l'UE. Nous aimerions réduire la bureaucratie, moins de paperasse et augmenter un peu les prix d'achat" explique un manifestant.
"Nous devons être autosuffisants, produire notre propre nourriture et ne pas l'importer d'Ukraine" ajoute son collègue.
"Je ne suis pas d'accord et je me bats contre le Green Deal parce que le Green Deal tue l'agriculture tchèque" affirme un autrea agriculteur.
Plus loin, des manifestants pro-européens estiment que les agriculteurs en colère sont mal informés : "ce__sont des gens confus. L’UE s’occupera de tout, tout comme elle a réglé la crise de l’énergie – du gaz – elle s’occupera également de celle-ci" déclaré une manifestante.
Car la mobilisation divise au sein même de la profession. Certains agriculteurs estiment que les manifestants qui se sont rendus à Prague sont influencés ou proches de la scène pro-russe ou des lobbies des grands groupes agroalimentaires locaux.
Ces groupes chercheraient à destabiliser la société tchèque quelques mois avant les élections européennes et les prochaines élections locales.