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Expulsions de migrants venus de Russie : un projet de loi controversé en Finlande

Le Premier ministre finlandais, Petteri Orpo, le 28 novembre 2023.
Le Premier ministre finlandais, Petteri Orpo, le 28 novembre 2023. Tous droits réservés Vesa Moilanen/Lehtikuva
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Par euronews avec AP
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Chantage aux migrants venant de Russie : le Premier ministre finlandais exhorte le Parlement à ne pas affaiblir un projet de loi sur les expulsions, une législation qui inquiète le commissaire aux droits de l'Homme.

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Alors que les tensions se sont intensifiées avec la Russie depuis que laFinlande a intégré l'OTAN, un contentieux oppose désormais les deux pays concernant l'arrivée de migrants à leur frontière commune.

Helsinki accuse Moscou d'organiser des flux de demandeurs d'asile en vue de déstabiliser le pays. A tel point que les autorités finlandaises se sont résolues à fermer leur frontière cet hiver.

Depuis, le gouvernement cherche à sécuriser sa législation pour permettre aux autorités frontalières de refuser d'accepter les demandes d'asile dans certaines circonstances.

Mais le projet de loi suscite la controverse.

Ce dernier "menace gravement l’accès à l’asile et la protection contre les renvois forcés en Finlande. Il risque de donner le feu vert à la violence et aux renvois forcés illégaux à la frontière", a dénoncé récemment Amnesty international.

Plus officiellement encore, le nouveau commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Michael O’Flaherty, a demandé le retrait de ce projet de loi.

Mais pour le Premier ministre Petteri Orpo, il y a urgence : "La loi que nous avons proposée peut bien sûr être modifiée ici au Parlement, mais pas édulcorée. Cela n’a aucun sens de créer une loi d’urgence qui ne fonctionne pas. C'est la limite, et c'est quelque chose que le Parlement et la Commission (parlementaire) doivent évaluer. De mon point de vue en tant que Premier ministre, je considère que la Finlande a besoin de cette loi. Et j'espère que le Parlement trouvera désormais des solutions qui nous permettront d'obtenir la majorité des 5/6, et après cela, nous pourrons nous sentir plus en sécurité."

Si elle est adoptée, la législation permettrait aux autorités frontalières finlandaises de refuser d'accepter les demandes d'asile sous conditions. La commission parlementaire en charge du dossier poursuit ses travaux mais le travail est bloqué.

La Finlande partage une frontière de 1 340 km avec la Russie et compte huit postes frontaliers officiels. L'automne dernier, Helsinki avait accusé la Russie d'avoir aidé quelque 1000 migrants à se rendre jusqu'à sa frontière, en représailles à son intégration dans l'OTAN suite à la guerre en Ukraine. Une accusation démentie par Moscou.

En avril dernier la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait elle aussi jugé que Moscou concentrait ses attaques « hybrides » sur la Finlande en instrumentalisant les migrants.

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