Les insurgés auraient été repérés et tués près de l'ancien bastion des talibans pakistanais dans le Waziristan du Nord, un district de la province de Khyber Pakhtunkhwa, au nord-ouest du pays, le long de la frontière afghane.
Les forces de sécurité pakistanaises affirment avoir tué 54 talibans qui tentaient de pénétrer dans le pays depuis l'Afghanistan, dimanche.
Dans un communiqué, l'armée pakistanaise cite les rapports des services de renseignement qui désignent les militants tués comme des "Khwarij", expression utilisée par le gouvernement pour désigner les talibans pakistanais.
L'armée affirme, sans fournir de preuves, que les insurgés tués ont été envoyés par leurs "maîtres étrangers" pour perpétrer des attaques terroristes de grande envergure au Pakistan.
Les 54 talibans auraient été repérés et tués près de l'ancien bastion des talibans pakistanais, près du Waziristan du Nord, un district de la province de Khyber Pakhtunkhwa, dans le nord-ouest du pays, le long de la frontière afghane.
Tensions croissantes entre Islamabad et New Delhi
L'armée a déclaré que cette tentative d'infiltration intervenait "à un moment où l'Inde porte des accusations infondées contre le Pakistan" à la suite d'une récente attaque meurtrière contre des touristes dans la partie du Cachemire contrôlée par l'Inde.
Cette fusillade, qui a fait au moins 26 morts en début de semaine, a provoqué une vive escalade diplomatique entre Islamabad et New Delhi.
Accusant le Pakistan d'être à l'origine de l'attaque, l'Inde a annulé les visas des ressortissants pakistanais sur son territoire, suspendu un traité sur le partage de l'eau de l'Indus et fermé le seul poste-frontière terrestre fonctionnel entre les deux pays.
Ces derniers mois, le Pakistan a connu une flambée de violence, principalement imputée aux talibans pakistanais, connus sous le nom de Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP).
Il s'agit d'un groupe distinct, mais allié aux talibans afghans, qui ont pris le pouvoir en Afghanistan en août 2021. De nombreux dirigeants et combattants du TTP ont depuis trouvé refuge en Afghanistan.
Selon le ministre pakistanais de l'Information, Attaullah Tatar, New Delhi aurait imputé à Islamabad la responsabilité de l'attentat contre les touristes afin de détourner l'attention de l'armé pakistanaise de la guerre qui sévit à ses frontières occidentales.