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Le Portugal annonce qu'il va expulser près de 18 000 immigrés clandestins

Lisbonne, le 28 avril 2025.
Lisbonne, le 28 avril 2025. Tous droits réservés  Armando Franca/Copyright 2025 The AP. All rights reserved
Tous droits réservés Armando Franca/Copyright 2025 The AP. All rights reserved
Par Jeremiah Fisayo-Bambi & AP
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Cette annonce intervient à l'approche des élections législatives anticipées prévues le 18 mai.

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Le gouvernement intérimaire du Portugal a annoncé samedi son intention d'expulser environ 18 000 étrangers vivant dans le pays sans permis ou autorisation légale.

António Leitão Amaro, ministre de la Présidence, a déclaré que le gouvernement de centre-droit enverrait environ 18 000 notifications aux migrants illégaux pour leur demander de partir.

Selon le ministre, les fonctionnaires commenceront la semaine prochaine par demander à quelque 4 500 sans-papiers de partir volontairement dans un délai de 20 jours.

Cette annonce intervient à l'approche des élections législatives anticipées du pays, prévues le 18 mai.

La semaine dernière, António Leitão Amaro a déclaré à la presse locale, que "le Portugal doit revoir son système d'expulsion, qui ne fonctionne pas".

"Il est important de réaliser que le Portugal est l'un des trois pays d'Europe qui exécute le moins d'expulsions de personnes ayant reçu l'ordre de partir pour avoir enfreint les règles, y compris pour des raisons de sécurité", a-t-il déclaré.

Le scrutin anticipé de ce mois-ci a été convoqué en mars par le Premier ministre Luis Montenegro après que son gouvernement minoritaire, dirigé par son Parti social-démocrate conservateur, a perdu un vote de confiance au Parlement.

Qu'est-ce qui a conduit à l'effondrement du gouvernement ?

Luis Montenegro, qui a pris le pouvoir il y a moins d'un an, a été accusé d'un conflit d'intérêts potentiel concernant un cabinet d'avocats spécialisé dans le droit de la famille.

Ce cabinet aurait reçu des paiements d'une société bénéficiant d'une importante concession de jeu accordée par le gouvernement.

Pour "dissiper l'incertitude", Luis Monténégro a appelé à des élections rapides. Au lieu de cela, les partis d'opposition se sont alliés pour le renverser.

Son gouvernement, une alliance de deux partis, était au pouvoir depuis moins d'un an et ne disposait que de 80 sièges sur les 230 que compte actuellement le Parlement.

Luis Montenegro, au Parlement à Lisbonne, le 11 mars 2025.
Luis Montenegro, au Parlement à Lisbonne, le 11 mars 2025. Copyright 2025 The Associated Press. All rights reserved

Une majorité écrasante de législateurs de l'opposition, emmenés par les Socialistes de centre-gauche et le parti Chega d'extrême droite, qui détiennent ensemble 128 sièges, avaient promis de voter contre lui.

Le scrutin à venir plonge ce pays de 10,6 millions d'habitants dans des mois d'incertitude politique, alors même qu'il est en train d'investir plus de 22 milliards d'euros de fonds de développement de l'UE pour réorganiser son économie.

Les analystes politiques ont également noté avec inquiétude la montée du populisme européen dans le pays, le parti d'extrême droite Chega s'étant hissé à la troisième place lors des élections de l'année dernière.

Depuis sa transition vers la démocratie dans le sillage de la révolution des Œillets de 1974, qui a mis fin à une dictature de quatre décennies, le Portugal n'a pas connu d'agitation politique comme celle qu'il connaît aujourd'hui.

La chute du gouvernement minoritaire en mars marque la pire période d'instabilité politique en 50 ans de démocratie.

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