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La Grèce et Chypre craignent une participation de la Turquie au programme européen de défense SAFE

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Photo d'archives Tous droits réservés  MOHAMED EL-SHAHED/The AP. All rights reserved.
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Par Foteini Doulgkeri
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SAFE fait partie du programme de réarmement de l'Europe, dont le coût total s'élève à 800 milliards d'euros pour les cinq prochaines années, et qui sera ouvert à certains pays hors-UE, dont la Turquie.

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Le projet européen SAFE, qui prévoit des prêts d'un montant maximal de 150 milliards d'euros pour stimuler la production de défense dans l'ensemble de l'UE, a été adopté avec l'accord de tous les États membres, à l'exception de la Hongrie.

Cependant, le programme suscite certaines inquiétudes à Athènes et à Nicosie, dans un contexte de tensions avec Ankara quant à l'occupation turque du nord de Chypre. Le projet SAFE étant ouvert aux pays hors-UE, il pourrait en effet inclure des entreprises turques.

"Le premier problème est que des pays comme la Turquie, qui ont des industries qui ont acheté des industries européennes ou qui ont une participation dans leur capital, comme dans le cas de Piaggio en Italie, peuvent adhérer sans problème parce qu'ils ont maintenant un "cachet européen", explique le professeur de droit international Angelos Syrigos.

"Elles apparaissent ainsi comme des entreprises européennes, et non comme des entreprises turques".

Le ministre grec de la Défense, Nikos Dendias, a lui aussi vivement critiqué le programme, suggérant de l'appeler "règlement tire-bouchon" si certains partenaires tentent de le mettre en œuvre par des astuces afin que l'unanimité des membres de l'UE ne soit pas requise pour l'accord avec les pays tiers.

"C'est comme mettre le loup dans l'étable pour garder les moutons"

Les élus chypriotes ont fait part de réserves similaires après la signature du programme SAFE.

"On ne peut ignorer qu'ils essaient d'intégrer la Turquie dans le jeu, comme l'annoncent depuis longtemps le Parlement européen, la Commission et le Conseil", déclare l'eurodéputé chypriote Loukas Fourlas.

"Il s'agit d'une tentative d'intégrer la Turquie dans le mécanisme européen de défense, un pays qui occupe le territoire européen et menace les États de l'Union européenne d'une guerre. C'est comme mettre le loup dans l'étable pour garder les moutons".

Le président turc Recep Tayyip Erdogan et le dirigeant chypriote turc Ersin Tatar lors de l'inauguration d'un complexe gouvernemental dans le nord de Chypre, samedi 3 mai 2025
Le président turc Recep Tayyip Erdogan et le dirigeant chypriote turc Ersin Tatar lors de l'inauguration d'un complexe gouvernemental dans le nord de Chypre, samedi 3 mai 2025 AP Photo/Nedim Enginsoy

SAFE fait partie du programme de réarmement de l'Europe, dont le coût total s'élève à 800 milliards d'euros pour les cinq prochaines années.

Le mécanisme stipule que dans tout programme de défense, les entreprises de l'UE - à l'exception de l'Ukraine et de la Norvège - auront une participation minimale de 65 %, tandis que la Turquie et les autres pays tiers ne pourront pas dépasser 35 % et n'auront pas d'accès direct aux fonds de l'UE.

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