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Le cercle des amis de la Russie : les talibans et Pyongyang entrent, Bakou et Erevan sortent

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov et le ministre des Affaires étrangères par intérim du mouvement taliban afghan, Amir Khan Muttaqi.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov et le ministre des Affaires étrangères par intérim du mouvement taliban afghan, Amir Khan Muttaqi. Tous droits réservés  AP/Russian Foreign Ministry Press Service
Tous droits réservés AP/Russian Foreign Ministry Press Service
Par Sasha Vakulina & Nathan Joubioux
Publié le Mis à jour
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Alors que la Russie est devenue le premier pays à reconnaître les talibans comme le gouvernement au pouvoir en Afghanistan, les liens de longue date de Moscou avec ses alliés traditionnels se sont effondrés. Qui sont les anciens partenaires de Moscou et qui sont les nouveaux alliés ?

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Trois mois après retiré les Talibans de la liste des organisations considérées, la Russie est devenue, jeudi 3 juillet, le premier pays à reconnaître officiellement le gouvernement taliban en Afghanistan.

L'annonce a été faite à l'issue d'une rencontre entre l'ambassadeur russe à Kaboul, Dmitri Jirnov et le ministre afghan des Affaires étrangères, Amir Khan Muttaqi. "Cette décision courageuse servira d'exemple pour les autres", s'est réjouit ce dernier. "La Russie est le premier pays à reconnaître officiellement l'Émirat islamique", nom utilisé par le groupe pour décrire son système politique, a-t-il ajouté.

Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères taliban, cette reconnaissance ouvre "une nouvelle phrase de relations positives, de respect mutuel et d'engagement constructif".

De son côté, le ministère russe des Affaires étrangères a écrit que cette décision "favorisera le développement d'une coopération bilatérale constructive entre les deux pays dans de multiples domaines", soulignant également les possibilités de coopération économique et commerciale dans les secteurs de l'énergie, des transports, de l'agriculture et des infrastructures.

Un homme parle au téléphone alors qu'il se tient sur un balcon de l'ambassade d'Afghanistan à Moscou, en Russie, le vendredi 4 juillet 2025.
Un homme parle au téléphone alors qu'il se tient sur un balcon de l'ambassade d'Afghanistan à Moscou, en Russie, le vendredi 4 juillet 2025. Pavel Bednyakov/Copyright 2025 The AP. All rights reserved.

Moscou a exprimé sa volonté de continuer à soutenir Kaboul dans ses efforts pour "renforcer la sécurité régionale et lutter contre le terrorisme et le trafic de drogue", rappelant les mesures prises précédemment pour normaliser les relations avec les talibans, comme l'accréditation d'un ambassadeur taliban dans la capitale russe.

Un rapprochement Russie-Afghanistan

En juillet 2024, le président russe Vladimir Poutine avait qualifié les talibans d'"alliés dans la lutte contre le terrorisme", étape importante dans le rapprochement qui s'opère depuis la prise du contrôle de l'Afghanistan par les talibans et la chute du gouvernement soutenu par l'Occident, en août 2021. À cette époque, les forces américaines et celles de l'Otan s'étaient retirées du pays.

La Russie cherche également à développer ses relations commerciales avec l'Afghanistan, en particulier dans les domaines de l'énergie et des transports, et prévoit de l'utiliser comme couloir de transit pour exporter du carburant vers le Pakistan et l'Inde, compte tenu des sanctions occidentales imposées à ce pays. La construction de lignes ferroviaires et de gazoducs à travers le territoire afghan est proposée dans le cadre du corridor de transport international "Nord-Sud".

Des membres des talibans se tiennent devant des écrans de télévision alors qu'ils assistent au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, en Russie, le 18 juin 2025.
Des membres des talibans se tiennent devant des écrans de télévision alors qu'ils assistent au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, en Russie, le 18 juin 2025. Dmitri Lovetsky/Copyright 2025 The AP. All rights reserved

Bien qu'aucun autre pays n'ait officiellement reconnu l'administration talibane jusqu'à présent, le groupe a engagé des pourparlers de haut niveau avec de nombreux pays et a établi des liens diplomatiques avec des pays tels que la Chine et le Pakistan, qui ont accepté la présence d'ambassadeurs talibans dans leurs capitales.

Avec l'Arabie saoudite et le Pakistan, les Émirats arabes unis étaient l'un des seuls pays à avoir reconnu le gouvernement taliban au cours de son premier passage au pouvoir (1996-2001).

Une décision critiquée

L'initiative russe a été critiquée par les militants afghans et les organisations de défense des droits de l'homme. Cette reconnaissance "légitime un régime qui interdit l'éducation des filles, pratique la flagellation publique et héberge des terroristes sanctionnés par les Nations unies", a déclaré Maryam Suleimanakhil, ancienne parlementaire afghane. "Cette décision prouve que les intérêts stratégiques l'emportent toujours sur les droits de l'homme et le droit international."

L'ancienne députée Fawzia Coffey a déclaré que la reconnaissance des talibans "n'apportera pas la paix, mais légitimera l'impunité" et "menacera non seulement la sécurité du peuple afghan, mais aussi la sécurité mondiale".

De nombreux dirigeants talibans figurent toujours sur les listes de sanctions internationales, y compris celles du Conseil de sécurité des Nations unies, ce qui complique encore la perspective d'une reconnaissance internationale globale du mouvement. Toutefois, Moscou semble avoir choisi de prendre des mesures unilatérales qui reflètent ses priorités stratégiques en Asie centrale et dans l'ensemble de la région.

Des membres des talibans se tiennent devant des écrans de télévision alors qu'ils assistent au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, en Russie, le 18 juin 2025.
Des membres des talibans se tiennent devant des écrans de télévision alors qu'ils assistent au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, en Russie, le 18 juin 2025. Dmitri Lovetsky/Copyright 2025 The AP. All rights reserved

Les relations russo-afghanes remontent au XIXe siècle, lorsque l'Empire russe a établi ses premiers contacts avec Kaboul en 1837 et est devenu le premier pays à établir des relations diplomatiques officielles avec l'Afghanistan en 1919, après sa transformation en Union soviétique. Par la suite, l'invasion soviétique de l'Afghanistan en 1979 a été un moment charnière, qui a conduit au déclenchement d'une "résistance armée" qui a ensuite fondé le mouvement taliban.

Les nouveaux amis de Moscou

Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par Moscou début 2022, le Kremlin a cherché à coopérer davantage avec les régimes totalitaires, notamment la Corée du Nord et l'Iran, afin de développer des partenariats économiques et militaires.

L'Iran a été parmi les premiers à renforcer ses liens avec le Kremlin. Téhéran a livré des milliers de drones d'attaque Shahed à la Russie, puis a partagé les plans technologiques correspondants, permettant à Moscou de mettre en place ses propres lignes de production nationales.

Le président russe Vladimir Poutine, à gauche, salue le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi avant leurs entretiens au Kremlin à Moscou, en Russie, 23.06.25
Le président russe Vladimir Poutine, à gauche, salue le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi avant leurs entretiens au Kremlin à Moscou, en Russie, 23.06.25 AP Photo

Ces drones sont désormais fabriqués en quantités croissantes dans des installations russes et jouent un rôle clé dans la campagne de bombardements du Kremlin contre les villes, les infrastructures et les civils ukrainiens.

En janvier, la Russie et l'Iran ont signé un traité de partenariat stratégique global, que Vladimir Poutine a salué comme une « véritable avancée » dans les relations bilatérales.

Mais lorsqu'Israël, puis les États-Unis, ont lancé une campagne de frappes aériennes contre des cibles iraniennes, Moscou n'a pas soutenu un allié et n'a pas voulu, ou pu, proposer autre chose que des gestes diplomatiques.

Poutine a décrit les frappes aériennes américaines sur les installations nucléaires iraniennes comme des actes d’« agression non provoquée » sans « fondement ni justification » dans le cadre de sa propre guerre totale non provoquée contre l’Ukraine, qui dure depuis quatre ans.

À la fin de l'année dernière, alors que les drones et la technologie iraniens ne permettaient pas à la Russie d'occuper toute l'Ukraine, ni même les régions de Louhansk et de Donetsk, que Moscou tente de conquérir depuis 2014, le Kremlin a fait appel à un autre allié.

Cette fois, le soutien ne s'est pas manifesté par des technologies ou des équipements, mais par des troupes sur le terrain.

La Corée du Nord a envoyé des dizaines de milliers de soldats pour soutenir les troupes russes, incapables de repousser les forces ukrainiennes hors de la région russe de Koursk après l'incursion surprise de Kiev en août 2024.

Après avoir initialement envoyé 11 000 soldats en Russie à l'automne dernier, environ 4 000 d'entre eux ont été tués ou blessés lors de ce déploiement, selon des responsables occidentaux. Pourtant, la coopération de Pyongyang avec Moscou s'est encore renforcée depuis.

La Corée du Nord s'apprête désormais à tripler ce nombre et à envoyer jusqu'à 30 000 soldats supplémentaires pour renforcer les troupes de Moscou.

Selon un responsable des services de renseignement ukrainiens, ces nouvelles troupes pourraient arriver en Russie dans les prochains mois.

Le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un assistent à la cérémonie d'accueil officielle sur la place Kim Il Sung à Pyongyang.
Le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un assistent à la cérémonie d'accueil officielle sur la place Kim Il Sung à Pyongyang. AP Photo

Les anciens alliés de Moscou

Enlisée en Ukraine, la Russie perd progressivement son influence dans l'espace ex-soviétique. L'évolution la plus marquante à cet égard est la perte de son bastion russe dans le Caucase du Sud, longtemps détenu par la Russie.

En septembre 2023, l'Azerbaïdjan a repris le contrôle total de la région du Karabakh après une campagne militaire éclair, à la suite d'un conflit de plusieurs décennies avec l'Arménie, dont la Russie était un acteur central.

Près de deux ans plus tard, Erevan et Bakou marquent l'histoire en s'éloignant de la Russie en s'accordant sur le texte d'un accord de paix et en normalisant leurs relations après un conflit sanglant qui, jusqu'à récemment, n'était pas près de se terminer.

Et bien que la route à suivre reste semée d'embûches pour les deux pays, elle semble claire et inclut désormais la Turquie, mais pas la Russie, qui tire les ficelles du conflit depuis les années 1990.

Les relations de Moscou avec Bakou et Erevan n’ont jamais été aussi mauvaises qu’elles le sont aujourd’hui.

Le président russe Vladimir Poutine, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev et le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan lors d'une conférence de presse, 26.11.2021
Le président russe Vladimir Poutine, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev et le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan lors d'une conférence de presse, 26.11.2021 AP Photo

Azerbaïdjan et Russie

En décembre 2024, un avion de ligne d'Azerbaijan Airlines s'est écrasé lors d'un vol reliant Bakou à Grozny, capitale régionale de la République russe de Tchétchénie.

Les autorités azerbaïdjanaises ont déclaré que l'avion avait été accidentellement touché par des tirs de défense aérienne russe, puis avait tenté d'atterrir dans l'ouest du Kazakhstan avant de s'écraser, tuant 38 des 67 personnes à bord.

Poutine a présenté ses excuses au président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, pour ce qu'il a qualifié d'« incident tragique », sans toutefois reconnaître sa responsabilité. Aliyev a critiqué Moscou pour avoir tenté d'« étouffer » l'incident et a demandé que les responsables soient punis.

Mais les relations entre les anciens alliés n'ont fait que se détériorer depuis.

En mai, Aliyev a refusé d'assister au défilé militaire russe du Jour de la Victoire à Moscou, aux côtés d'autres dirigeants d'anciens pays soviétiques. Plus tard dans le mois, un ministre ukrainien des Affaires étrangères s'est rendu à Bakou, signe du rapprochement avec Kiev.

Les tensions se sont rapidement intensifiées la semaine dernière, lorsque la police russe a perquisitionné les domiciles de plusieurs Azerbaïdjanais d'origine à Ekaterinbourg, quatrième ville de Russie, dans le cadre, selon les autorités, d'une enquête sur des meurtres remontant à plusieurs décennies.

Les frères Huseyn et Ziyaddin Safarov ont été tués lors de ces perquisitions, et plusieurs autres Azerbaïdjanais d'origine ont été grièvement blessés.

Bakou a réagi rapidement et vigoureusement, annulant d'abord les visites officielles russes prévues, convoquant l'ambassadeur de Russie à Bakou pour protester, puis annulant les événements culturels russes.

Cependant, la réaction a culminé jusqu'à présent avec la perquisition par les autorités azerbaïdjanaises des bureaux de l'agence de presse publique russe Sputnik Azerbaïdjan, propriété de Rossiya Segodnya, elle-même détenue et gérée par le gouvernement russe. Le directeur exécutif et le rédacteur en chef ont été placés en détention pour quatre mois.

Le même jour, le président azerbaïdjanais a eu un entretien téléphonique avec son homologue ukrainien, ce qui a encore davantage irrité le Kremlin.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky serre la main du président azerbaïdjanais Ilham Aliyev lors du sommet de la Communauté politique européenne, le 1er juin 2023.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky serre la main du président azerbaïdjanais Ilham Aliyev lors du sommet de la Communauté politique européenne, le 1er juin 2023. AP Photo

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exprimé son soutien à Bakou « dans un contexte où la Russie harcèle les citoyens azerbaïdjanais et menace la République d'Azerbaïdjan ».

Peu après, un média azerbaïdjanais a publié ce qu'il a présenté comme un enregistrement suggérant que l'armée russe avait ordonné la frappe de missiles contre le vol AZAL 8243 en décembre 2024.

Le média azerbaïdjanais Minval affirme avoir reçu une « lettre anonyme […] contenant des témoignages, des extraits audio et des détails techniques » soulignant des « défaillances techniques dans les équipements de communication utilisés à l'époque ». Le média n'a pas précisé quand la lettre présumée avait été envoyée.

Trois jours après le crash, dans un discours à la nation, Aliyev a déclaré : « Nous pouvons affirmer en toute clarté que l'avion a été abattu par la Russie […]. Nous ne disons pas que cela a été fait intentionnellement, mais cela a été fait. »

Arménie et Russie

La campagne éclair de l'Azerbaïdjan au Karabakh en 2023 a démontré à l'Arménie ce que les régimes syrien et iranien ont découvert plus tard : la Russie n'intervient pas pour soutenir ses alliés lorsqu'ils en ont besoin.

Les experts militaires ajoutent que la Russie n'est pas non plus pleinement en mesure de le faire depuis février 2022, toutes ses ressources et ses troupes étant bloquées par l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par Moscou.

Quelques semaines après l'opération azerbaïdjanaise, l'Arménie a ratifié le statut de la Cour pénale internationale, qui avait émis un mandat d'arrêt contre Poutine, soupçonné d'avoir expulsé illégalement des centaines d'enfants d'Ukraine en mars 2023, six mois avant qu'Erevan ne se soumette à la juridiction de la Cour de La Haye.

En 2024, fait sans précédent, l'Arménie a gelé sa participation à l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) dirigée par le Kremlin, l'équivalent russe de l'OTAN.

Un an plus tard, début 2025, le Parlement arménien a adopté un projet de loi visant à entamer le processus d'adhésion à l'Union européenne – une démarche finalement hostile pour Moscou.

Moscou tente de rétablir la coopération avec son ancien allié. Lavrov s'est rendu à Erevan le 20 mai, témoignant de la volonté du Kremlin de stabiliser et de renforcer les liens avec l'Arménie.

Quelques jours plus tard, la Haute Représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas, s'est rendue en Arménie et a signé un accord de partenariat avec les autorités d'Erevan.

Selon le ministère arménien des Affaires étrangères, les parties ont non seulement achevé les négociations sur le nouveau programme de partenariat, mais – et c'est peut-être plus important encore – lancé des consultations dans le domaine de la défense et de la sécurité « visant à aligner la coopération sur les défis actuels ».

Mais la visite la plus importante n'a pas eu lieu à Erevan, mais en Turquie. Le ministre russe des Affaires étrangères était à Erevan, tandis que le Premier ministre arménien était à Istanbul pour rencontrer le président turc.

Dans un scénario jusque-là inimaginable, Recep Erdoğan et Nikol Pashinyan ont discuté des mesures possibles pour normaliser les relations entre la Turquie et l'Arménie. Les deux parties n'entretiennent pas de relations diplomatiques officielles, et il s'agissait de la première visite de travail de Pashinyan en Turquie.

L'Arménie souhaite la réouverture de sa frontière commune avec la Turquie, ce qui contribuerait à atténuer son isolement. La Turquie, proche alliée de l'Azerbaïdjan, a fermé sa frontière avec l'Arménie en 1993 en signe de solidarité avec Bakou suite au conflit du Karabakh.

Face à l'escalade sans précédent des tensions entre l'Azerbaïdjan et la Russie, Recep Tayyip Erdoğan a déclaré qu'il soutiendrait les efforts de paix de l'Arménie avec l'Azerbaïdjan.

On ne saurait surestimer l'importance de cette déclaration, qui illustre le retournement de situation diplomatique non seulement dans la région du Caucase du Sud, mais aussi au-delà, avec les répercussions possibles allant jusqu'à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

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