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Au G7, les guerres en Ukraine et au Soudan au centre des préoccupations

Les ministres des Affaires étrangères posent pour une photo de famille lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 à Niagara-on-the-Lake (Ontario), le mercredi 12 novembre 2025.
Les ministres des Affaires étrangères posent pour une photo de famille lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 à Niagara-on-the-Lake (Ontario), le mercredi 12 novembre 2025. Tous droits réservés  Nick Iwanyshyn/The Canadian Press via AP
Tous droits réservés Nick Iwanyshyn/The Canadian Press via AP
Par Emma De Ruiter
Publié le
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Réunis au Canada, les ministres des Affaires étrangères du G7 ont estimé qu'une trêve était nécessaire de "toute urgence" en Ukraine. Au Soudan, ils ont qualifié la situation de "plus grande crise humanitaire au monde".

À l'issue de leurs discussions au Canada, les ministres des Affaires étrangères du G7 ont publiquement affiché leur consensus sur l'Ukraine et le Soudan, mais se sont tenus à l'écart des questions litigieuses telles que les frappes militaires américaines sur des bateaux dans les Caraïbes et le commerce international.

Les ministres du G7 ont déclaré dans un communiqué commun à l'issue de cette réunion de deux jours qu'ils augmentaient les coûts économiques pour la Russie et qu'ils envisageaient des mesures à l'encontre de ceux qui financent les efforts de guerre de la Russie. "Nous avons réitéré qu’un cessez-le-feu immédiat était nécessaire de toute urgence"en Ukraine, ont déclaré, mercredi 12 novembre, les ministres du G7.

Le Canada a annoncé de nouvelles sanctions contre la Russie, notamment à l'encontre des personnes impliquées dans le développement et le déploiement de drones, et la Grande-Bretagne s'est engagée, un jour plus tôt, à financer l'infrastructure énergétique de l'Ukraine.

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio n'a fait aucune annonce immédiate concernant de nouvelles initiatives américaines, mais a déclaré sur les réseaux sociaux que la réunion avait permis d'examiner les moyens de "renforcer la défense de l'Ukraine et de mettre un terme à ce conflit sanglant".

"Nous faisons tout ce qui est nécessaire pour soutenir l'Ukraine", a déclaré la ministre canadienne des Affaires étrangères, Anita Anand.

Le commerce et les frappes militaires américaines n'ont pas été abordés

L'ensemble du bloc d'alliés est confronté à des turbulences majeures en raison des exigences du président américain Donald Trump en matière de commerce, en particulier son imposition de divers tarifs douaniers.

La Maison Blanche a récemment mis fin aux négociations commerciales avec le Canada parce que le gouvernement provincial de l'Ontario a diffusé une publicité anti-tarifaire aux États-Unis qui l'a contrarié.

Anita Anand a refusé de s'exprimer sur le différend commercial. "Je suis ici pour parler du travail accompli par les ministres du G7", a-t-elle déclaré. Anita Anand a rencontré Marco Rubio, mais elle a déclaré qu'elle n'avait pas évoqué les négociations commerciales, faisant remarquer qu'un autre ministre s'occupait de la question du commerce.

Le secrétaire d'État américain a déclaré aux journalistes que les récentes frappes militaires américaines dans la mer des Caraïbes et dans l'est de l'océan Pacifique n'avaient pas non plus été évoquées.

Il a ajouté que les questions relatives à la campagne militaire et à l'échange de renseignements à l'appui des opérations n'avaient été soulevées avec lui par aucun de ses homologues du G7 ou d'autres pays mercredi.

"Le sujet n'a pas été abordé une seule fois", a déclaré Marco Rubio. Il a également démenti une information selon laquelle la Grande-Bretagne aurait cessé d'échanger des renseignements.

"Encore une fois, rien n'a changé ou ne s'est produit qui ait entravé de quelque manière que ce soit notre capacité à faire ce que nous faisons. Et nous ne demandons à personne de nous aider dans ce que nous faisons, dans quelque domaine que ce soit. Et cela inclut l'armée", a déclaré Marco Rubio.

Des déclarations fortes sur le Soudan

Dans leur déclaration commune, les ministres du G7 ont également condamné fermement la récente escalade de la violence au Soudan, pays déchiré par la guerre. Marco Rubio a dénoncé la situation humanitaire et a déclaré qu'il fallait "faire quelque chose" pour mettre fin aux armes et aux autres formes de soutien que reçoivent les forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) dans leur lutte contre l'armée soudanaise.

Les ministres ont déploré "l’impact dévastateur de cette guerre sur les civils et civiles, notamment la famine qui a conduit à la plus grande crise humanitaire au monde. Nous condamnons sans équivoque les violences sexuelles".

Interrogé par les journalistes sur le rôle des Émirats arabes unis dans le conflit, Marco Rubio a déclaré que les États-Unis savaient qui était impliqué dans l'approvisionnement des forces de soutien rapide.

"Je peux vous dire qu'au plus haut niveau de notre gouvernement, des arguments sont avancés et que des pressions sont exercées sur les parties concernées", a déclaré Marco Rubio, sans nommer de pays. "Il faut que cela cesse. Il est clair qu'ils reçoivent de l'aide de l'extérieur."

Depuis de nombreux mois, les services de renseignement américains ont constaté que les Émirats arabes unis, proches alliés des États-Unis, envoyaient des armes aux paramilitaires, ce que les Émirats nie.

Le G7 comprend le Canada, les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, l'Italie et le Japon. Ottawa a également invité les ministres des Affaires étrangères de l'Australie, du Brésil, de l'Inde, de l'Arabie saoudite, du Mexique, de la Corée du Sud, de l'Afrique du Sud et de l'Ukraine à cette réunion, qui a débuté mardi.

Sources additionnelles • AP

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