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"Justice pour Mehdi" : plus de 6000 personnes rendent hommage au frère du militant antidrogue

Amine Kessaci, au centre, participe à un rassemblement en hommage à son frère Mehdi Kessaci, au rond-point où il a été assassiné, et pour protester contre le trafic de drogue.
Amine Kessaci, au centre, participe à un rassemblement en hommage à son frère Mehdi Kessaci, au rond-point où il a été assassiné, et pour protester contre le trafic de drogue. Tous droits réservés  Philippe Magoni/Copyright 2025 The AP. All rights reserved
Tous droits réservés Philippe Magoni/Copyright 2025 The AP. All rights reserved
Par Serge Duchêne
Publié le
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Dans son discours à Marseille, la mère de Mehdi Kessaci a appelé le gouvernement à réagir : "Mon cœur est déchiré. Je suis inconsolable". L'enquête privilégie la piste d'un "crime d'avertissement" adressé à son frère Amine, 22 ans, militant écologiste et antidrogue.

Une quarantaine de rassemblements ont été prévus, ce samedi 22 novembre, à travers toute la France, en hommage à Mehdi Kessaci, le frère d'Amine Kessaci, militant engagé contre le narcotrafic.

Le jeune homme de 20 ans a été abattu par deux individus armés à moto, en pleine journée, il y a quelques jours, devant une salle de concert à Marseille.

En 2020, la famille Kessaci avait déjà été endeuillée par le meurtre de Brahim, 22 ans, un autre jeune frère d'Amine, dont le corps a été retrouvé carbonisé dans un véhicule.

Selon un chiffre définitif de la préfecture des Bouches-du-Rhône, 6.200 personnes sont présentes au rassemblement en hommage à Mehdi, sur le rond-point où il a été assassiné.

"Mon fils Mehdi est mort assassiné jeudi 13 novembre. Tombé sous les balles criminelles qui l'ont touché en plein thorax", a déclaré sa mère, Ouassila Kessaci. "Mon cœur est déchiré, je suis inconsolable", a-t-elle poursuivi émue, micro à la main, avant d'appeler le gouvernement à réagir : "Il faut que ça s'arrête".

Amine Kessaci et sa mère assistent à un rassemblement en hommage à son frère Mehdi Kessaci, à Marseille, le samedi 22 novembre 2025.
Amine Kessaci et sa mère assistent à un rassemblement en hommage à son frère Mehdi Kessaci, à Marseille, le samedi 22 novembre 2025. Philippe Magoni/Copyright 2025 The AP. All rights reserved

Parmi les milliers de participants du rassemblement à Marseille, une cinquantaine de personnalités politiques ont été annoncés, dont présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, les chefs de file des écologistes (Marine Tondelier), des socialistes (Olivier Faure), des communistes (Fabien Roussel), Raphaël Glucksman de Place publique, François-Xavier Bellamy pour les LR, ou encore l'ex-premier ministre Renaissance Gabriel Attal.

Selon franceinfo, le ministre de la Ville et du Logement, Vincent Jeanbrun, et la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, qui devaient représenter le gouvernement, ont finalement été absents au rassemblement, leur vol au départ de Paris ayant été annulé en raison des conditions météorologiques.

"Crime d'avertissement"

L'enquête du meurtre du jeune Mehdi, quant à elle, se poursuit, concernant plusieurs chefs d'accusation, parmi lesquels "meurtre en bande organisée avec préméditation" et "associations de malfaiteurs en vue de commettre un crime en bande organisée".

La piste privilégiée est pour l'heure celle d'un "crime d'avertissement" adressé au frère de la victime, Amine, 22 ans, militant écologiste et antidrogue.

Des personnes se rassemblent en hommage à Mehdi Kessaci au rond-point où il a été assassiné, lors d'une manifestation contre le trafic de drogue à Marseille, 22.11.2025
Des personnes se rassemblent en hommage à Mehdi Kessaci au rond-point où il a été assassiné, lors d'une manifestation contre le trafic de drogue à Marseille, 22.11.2025 Philippe Magoni/Copyright 2025 The AP. All rights reserved

Amine Kessaci, avant la marche blanche pour son frère, a appelé les Marseillais à venir au rassemblement, sans "récupération politique", mais aussi à "avoir le courage de dire que Mehdi est un petit qui est mort pour rien".

Le gouvernement français, de son côté, entend intensifier la lutte contre le narcotrafic, qui représente aujourd'hui une "menace au moins équivalente à celle du terrorisme", selon le ministre de la Justice, Gérald Darmanin.

Dans la foulée du meurtre de Mehdi Kessaci, le président français Emmanuel Macron a appelé à « amplifier » la lutte contre le narcotrafic en adoptant la même approche que pour « le terrorisme ».

La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a déclaré que la "lutte contre les points de deal et le narcotrafic" était une "priorité" pour l'État français.

Sources additionnelles • franceinfo, BFMTV

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