Christophe Rousset : "On peut tous accéder au monde des muses"

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Par Euronews
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A l’occasion d’une série de représentations de The Fairy Queen au Theater an der Wien de Vienne portées par son ensemble Les Talens lyriques, Christophe Rousset, chef d’orchestre français encensé par

A l’occasion d’une série de représentations deThe Fairy Queenau Theater an der Wien de Vienne portées par son ensemble Les Talens lyriques,Christophe Rousset, chef d’orchestre français encensé par la critique, évoque le besoin de culture qu’il dit propre à l’homme. Il nous invite avec vigueur à laisser l’art entrer pleinement dans nos vies, aujourd’hui plus que jamais.

“Je pense que l’attitude humaine – surtout moderne – consiste à retourner à la bestialité ; donc, il est absolument fondamental que de refaire appel au ‘monde des muses’, souligne Christophe Rousset. C’est le monde de la spiritualité, ce n’est pas quelque chose de moderne, mais qui date pratiquement de la naissance de l’humanité : l’homme a été capable de chanter, de faire de la musique avec deux bouts de cailloux et un bout de bois, de danser, d‘élever sa possibilité de parler à un dégré de poésie, estime-t-il. Donc, il s’agit toujours d‘être actif par rapport à cela, de ne pas juste accepter ce qu’on nous propose par les médias de masse et d‘être assommé, abruti par le flot continu de l’information à la télévision,” insiste-t-il.

“Être soi-même exigeant”

“Il s’agit d‘être soi-même exigeant par rapport à sa nature humaine et se demander : “Qu’ai-je envie de découvrir, qu’est-ce qui stimule mon imagination et mon intelligence ? Puisqu’on a tous ce don en partage de l’intelligence, ajoute Christophe Rousset. D’ailleurs, poursuit-il, l’intelligence veut dire ‘lire à travers’. [Il nous faut nous demander] Qu’est-ce qui va m’enrichir, qui va faire que je vais devenir peut-être plus intelligent, plus sensible à l’autre, au monde qui m’entoure ?” lance le chef d’orchestre.

Assister à un opéra : “Un acte puissant qui fait que notre art reste vivant”

“C’est pour cela que je pense qu’aller aux spectacles, à l’opéra, voir combien un orchestre dans une fosse et un chef peuvent rendre la musique sensible, sur le moment – il ne s’agit pas d‘écouter de la musique en boîte mais de venir à l’opéra -, c’est un acte puissant qui fait que notre art reste vivant, affirme-t-il. Il s’agit aussi de comprendre une mise en scène, par son intelligence, et donc, de se sentir un petit peu plus intelligent soi-même à la sortie du spectacle, assure-t-il. Je trouve très important d’avoir ces résonances-là qui se mettent en mouvement à l’intérieur de nous qui sommes des êtres humains et qui avons tous la chance de pouvoir accéder à ce monde des muses.”

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— Theater an der Wien (@TheaterWien) 1 février 2017

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