Au Kosovo, une ancienne prison aux conditions de vie inhumaines devenue musée

L'ancienne prison devenue un musée
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Par euronews
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Quatre ans après sa fermeture, cette prison de Pristina, au Kosovo, est devenue un musée. Elle a longtemps accueilli des opposants aux régimes yougoslaves et serbe en place à l'époque.

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Au Kosovo, cette ancienne prison aux conditions de vie inhumaine, fermée en 2016, est devenue un musée. A Pristina, la capitale, ce lieu unique a été inauguré ce vendredi pour mettre en lumière les souffrances des Albanais de souche sous les anciens régimes yougoslaves et serbe.

Cette inauguration s'inscrit dans le cadre des célébrations de la libération du Kosovo, il y a 21 ans, lorsque les forces de l'OTAN sont entrées dans l'ancienne province yougoslave. Une campagne de bombardement alliée de 78 jours en 1999 a mis fin à la répression sanglante de la Serbie contre une insurrection de la population albanaise majoritaire, que les Serbes considèrent comme leur cœur historique et religieux.

La guerre a fait plus de 13 000 morts. Le Kosovo a ensuite déclaré son indépendance en 2008, reconnue par plus de 110 pays, dont les Etats-Unis et les principales puissances occidentales, mais pas par la Serbie et ses alliées, la Russie et la Chine.

La prison de la violence, de la terreur, de la torture continue, de la pression, du chantage, souvent de l'isolement et de l'absence de contacts avec les juges, les avocats ou les familles. C'était une machine qui essayait de laver le cerveau des prisonniers, de les briser spirituellement, avec leurs familles, de briser leur cause.
Hydajet Hyseni
Ancien prisonnier

La prison a été construite par d'anciens prisonniers politiques. Située dans une zone du département de police, au centre de la capitale, un tunnel a été construit pour amener les détenus torturés dans les cellules, selon Vlora Dumoshi, ministre kosovare de la culture.

A l'intérieur de ces murs, les cellules n'avaient pas de lits, mais une simple planche de bois dressée sur quatre pieds. En isolement, les prisonniers ne voyaient la lumière du jour que par 36 trous percés dans une plaque de métal. Des graffitis sur les murs représentaient des calendriers ou saluaient ironiquement "Bienvenue".

"20 000 personnes sont passées par cette prison pour nous, pour tous les Albanais" a déclaré Avdullah Hoti, le Premier ministre kosovar, présent à l'inauguration du musée. Ce dernier couvre différentes époques de l'après-guerre. Des efforts de résistance des années 60, aux manifestations de 1968 et 1981 demandant que la province devienne une république jusqu'à la libération du pays en 1999.

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