A Pompei, une exposition révèle l'omniprésence de l'érotisme dans la cité romaine

Fresque de Pompei, scène érotique
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Par Frédéric PonsardAFP
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Des Thermes aux places publiques, en passant par les intérieurs des villas, l'érotisme et la sensualité des corps représentaient le quotidien de Pompei, avant d'être ensevelie sous les cendres du Vésuve...

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En 79 avant JC, le Vésuve explosait et recouvrait de cendres Pompei, et c'est au 18ème siècle que l'on découvrit les premières fresques érotiques, et au fil des fouilles archéologiques, il est apparu clair que l'érotisme et la sensualité étaient omniprésents.

L'exposition "Art et sensualité dans les maisons de Pompéi" remet au centre cette dimension essentielle de la vie de la cité romaine.

Les sculptures et les peintures de sexes, de seins et de fesses abondent, et les archéologues qui fouillaient la ville, détruite par l'éruption du Vésuve voisin, ont d'abord été surpris de découvrir des images érotiques partout, des statues de jardin aux fresques de plafond.

Depuis ces premières fouilles sur le site du XVIIIe siècle, des images osées ont été trouvées dans des tavernes, des thermes et des maisons privées, allant d'énormes pénis en érection à une statue présentant à la fois des attributs physiques masculins et féminins.

Les découvertes ont d'abord suscité "la consternation, l'embarras et la curiosité, et ont été perçues par certains comme une formidable occasion de réfléchir au rapport à leur corps et à la nudité d'une manière très différente" selon Gabriel Zuchtriegel, directeur du site de Pompéi.

"Je pense que la culture américaine moderne est un peu trop prude et mal à l'aise avec le corps humain, et donc il est agréable de voir la culture antique qui était plus ouverte et disposée à afficher et glorifier le corps humain."
Daniel Berglund
touriste américain de Seattle

Le parcours est pédagogique et permet de voir que l'érotisme, la beauté des corps étaient représentées dans toutes les sphères de la vie publique et privée, aux thermes, dans les restaurants et bien sûr dans les intérieurs des villas...

L'exposition rassemble quelque 70 œuvres, commence par le vaste pénis en érection d'une statue du dieu Priape – symbole romain de fertilité et de prospérité. Priape et son phallus étaient traditionnellement placés dans l'atrium, la grande salle centrale des maisons romaines.

Diverses scènes sont représentées, notamment un homme et une femme en train de faire l'amour.

Dans le guide, un centaure - une créature de la mythologie grecque mi-homme, mi-cheval – cherche une compagne. En chemin, il rencontre Narcisse, qui est tombé amoureux de sa propre image, Dionysos, le dieu du vin, et Hermaphrodite, l'enfant d'Aphrodite et d'Hermès, qui avait des organes sexuels masculins et féminins.

"C'est une façon ludique de rencontrer les différentes figures des mythes grecs présentes à Pompéi" pour le directeur du site, Gabriel Zuchtriegel.

" Les familles et les enfants représentent une grande partie de notre public. Le thème peut sembler difficile, mais il est omniprésent à Pompéi, il faut donc l'expliquer aux enfants d'une manière ou d'une autre. Nous avons pensé le faire à travers l'histoire d'un centaure à la recherche d'une femelle centaure."
Gabriel Zuchtriegel
directeur du site de Pompéi

L'exposition "Art et sensualité dans les maisons de Pompéi" est à découvrir sur le site, près de Naples jusqu'en janvier 2023.

Video editor • Frédéric Ponsard

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