L'imagerie spaciale pour sauver les récifs coralliens

Les satellites spatiaux pourraient contribuer à sauver les récifs coralliens
Les satellites spatiaux pourraient contribuer à sauver les récifs coralliens Tous droits réservés Getty via Canva
Par Laura SandersEmmy Arpin Alotto
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Ce projet vise à rendre plus rapide, moins cher et plus facile la sauvegarde des précieux systèmes de récifs coralliens de la planète.

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L'imagerie spatiale est utilisée pour cartographier les systèmes de récifs coralliens.

Cette initiative fait suite à la découverte d'un récif corallien dépassant la hauteur de la Tour Eiffel dans la Grande Barrière de Corail en Australie. La découverte a alerté les scientifiques sur le fait qu'il existe encore des mystères non résolus sur le corail. 

Nous savons que les récifs coralliens sont extrêmement importants pour la biodiversité marine. Ils abritent un quart de toutes les espèces marines et fournissent nourriture, moyens de subsistance, sécurité et loisirs à au moins un milliard de personnes.

Mais on ne sait pas encore très bien pourquoi certains îlots coralliens de l'océan Atlantique Sud se sont révélés plus résistants au changement climatique.

Le projet Allen Coral Atlas (ACA), créé par Paul Allen, cofondateur de Microsoft, s'est donné pour mission de résoudre ces mystères, afin que les politiques de protection des récifs coralliens soient mieux informées.

Paul Allen, qui était lui-même un plongeur sous-marin passionné, est malheureusement décédé en 2018, mais son héritage perdure dans l'ACA. "En tant que technologue, Paul Allen a constaté d'énormes lacunes dans les données. Il nous a mis au défi de trouver comment utiliser l'imagerie spatiale pour cartographier et surveiller les récifs coralliens.", explique Paulina Gerstner, responsable du programme Allen Coral Atlas.

"Notre objectif est de rendre la restauration et la protection de la nature beaucoup plus facile, abordable et rapide pour tous les défenseurs de la nature", ajoute-t-elle.

Comment fonctionne l'Atlas ?

L'atlas, que tout le monde peut consulter en ligne, est réalisé à l'aide de la technologie de l'imagerie par satellite pour générer des images à haute résolution des récifs coralliens. Ces images sont ensuite transformées en cartes détaillées. Ce projet permettra aux défenseurs de l'environnement de comparer la santé des récifs coralliens sur une période donnée et de comprendre les répercussions du climat sur cet écosystème.

Il aidera les pays à comprendre "où se trouvent les récifs coralliens et la zone qu'ils recouvrent", explique Francis Staub, coordinateur du secrétariat de l'Initiative internationale pour les récifs coralliens (ICRI).

Les scientifiques pourront également approfondir leurs connaissances sur certains récifs coralliens de l'Atlantique Sud, qualifiés de "refuges". C'est-à-dire des récifs naturellement plus résistants au changement climatique que ceux de l'Indo-Pacifique et des Caraïbes.

Ces récifs pourraient réduire les effets négatifs du changement climatique.

Blanchissement des coraux

Getty via Canva
Blanchissement des corauxGetty via Canva

Le corail est en fait un minuscule organisme qui sécrète du carbonate de calcium pour se protéger. La pollution, la surpêche et les vagues de chaleur le force à en secréter beaucoup trop.

En conséquence, les coraux expulsent les algues symbiotiques microscopiques de leurs tissus. Le corail devient alors blanc, d'où le nom de blanchissement.

L'humanité doit réagir face à ces photos
Leticia Carvalho
Coordinatrice de l'UNEP's Marine and Freshwater Branch

Le Programme des Nations unies pour l'environnement forme des personnes capables d'utiliser l'atlas. Il soutient les efforts visant à élaborer des politiques qui préserveront les récifs coralliens.

"Sans intervention, les récifs coralliens disparaîtront bientôt", déclare Leticia Carvalho, coordinatrice de l'UNEP's Marine and Freshwater Branch. "L'humanité doit agir en faveur d'une gestion et d'une protection efficaces des écosystèmes, et changer la situation"

Outre Vulcan qui finance le projet, on retrouve d'autres partenaires comme : l'Université du Queensland, Planet Inc, l'Arizona State University et la National Geographic Society.

Article traduit de l'anglais

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