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Juillet 2025, troisième mois le plus chaud jamais enregistré sur Terre, indique Copernicus

Des personnes se promènent sur la place du Trocadéro, près de la Tour Eiffel, pendant la canicule, le 2 juillet.
Des personnes se promènent sur la place du Trocadéro, près de la Tour Eiffel, pendant la canicule, le 2 juillet. Tous droits réservés  AP Photo/Christophe Ena, File
Tous droits réservés AP Photo/Christophe Ena, File
Par Rosie Frost & Nathan Joubioux
Publié le
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Une chaleur extrême, des inondations meurtrières et de vastes incendies de forêt ont frappé l'Europe en juillet. La température moyenne à la surface de la planète était de 1,25 degrés supérieure à celle de la période préindustrielle.

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Le monde a eu chaud en juillet. Selon les dernières données du Copernicus Climate Change Service (C3S) de l'Union européenne, le mois dernier a été le troisième plus chaud jamais enregistré au niveau mondial.

Seul juillet 2023 (plus chaud de 0,27 °C) et juillet 2024 (plus chaud de 0,23 °C) ont enregistré une température moyenne supérieure, indique l'agence de l'Union européenne chargée de surveiller le réchauffement climatique.

Le mois de juillet a également dépassé de 1,25 °C la moyenne préindustrielle de 1850 à 1900 et n'est que le quatrième mois des 25 derniers à ne pas atteindre le seuil de 1,5 °C.

"La récente série de températures mondiales record est terminée pour l'instant", explique Carlo Buontempo, directeur du C3S. "Mais cela ne signifie pas que le changement climatique s'est arrêté", précise-t-il.

Et pour cause, les scientifiques ont observé "les effets d'un monde qui se réchauffe" à cause d'événements tels que "les chaleurs extrêmes" et "les inondations du mois de juillet". "Si nous ne stabilisons pas rapidement les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, nous devons nous attendre non seulement à de nouveaux records de températures, mais aussi à une aggravation de ces effets, et nous devons nous y préparer", assure-t-ils.

Des températures régionales record

Le mois de juillet a également été le quatrième mois le plus chaud jamais enregistré en Europe.

Mais certaines régions ont battu des records. C'est le cas de la Fennoscandie, une région comprenant la péninsule scandinave, la Finlande, la péninsule de Kola et la Carélie, qui a connu les températures supérieures à la moyenne les plus prononcées d'Europe.

Une station météorologique située dans la partie norvégienne du cercle arctique a enregistré des températures supérieures à 30 °C pendant treize jours en juillet.

L'Institut météorologique norvégien a déclaré que juillet était le troisième mois le plus chaud enregistré dans le pays depuis 1901, avec des températures supérieures de 2,8 °C à la moyenne saisonnière. La période de deux semaines comprise entre le 12 et le 25 juillet a été la plus chaude jamais enregistrée dans le pays.

La Finlande a également connu trois semaines consécutives autour des 30 °C. Les scientifiques ont déclaré qu'il s'agissait de la plus longue période depuis le début des relevés en 1961 et qu'elle dépassait de 50 % le précédent record. Il s'agit ici d'une "vague de chaleur sans précédent", a assuré Mika Rantanen, climatologue à l'Institut météorologique finlandais.

Les clients mangent dans un restaurant de poisson très prisé alors que de l'eau est pulvérisée pour rafraîchir l'endroit par une journée estivale à Istanbul.
Les clients mangent dans un restaurant de poisson très prisé alors que de l'eau est pulvérisée pour rafraîchir l'endroit par une journée estivale à Istanbul. AP Photo/Francisco Seco

Plus au sud, la Turquie a établi un record national de température avec 50,5 °C affiché au thermomètre à Silopi, dans le sud-est du pays, le 25 juillet. Aussi, 132 stations météorologiques à travers le pays ont enregistré des températures record pour le mois, certaines dépassant de 12 °C les moyennes saisonnières, a indiqué le ministère de l'Environnement.

En Espagne, la chaleur extrême a entraîné 1 060 décès attribués aux températures élevées en juillet, soit une augmentation de 57 % par rapport à 2024.

Des précipitations inhabituelles

C3S indique également qu'en juillet, les précipitations ont été supérieures à la moyenne sur la majeure partie de l'Europe centrale, le nord de la France, l'est du Royaume-Uni et le sud de l'Irlande, le sud de la Scandinavie, les régions du nord-est de l'Europe, le nord de l'Italie et les côtes nord de l'Adriatique, le nord de l'Islande, l'est de l'Espagne et l'ouest de la Russie.

Des pluies intenses ont provoqué de graves inondations dans le sud de la France et à Paris. En Italie, des intempéries ont provoqué des glissements de terrain et des inondations à Rome et dans la région du Piémont au début du mois.

En Espagne, des pluies torrentielles se sont abattues sur la Catalogne et le nord-est de l'Espagne à la mi-juillet, provoquant des inondations de grande ampleur. Le service météorologique national AEMET a déclaré que 10 centimètres de pluie étaient tombés en quelques heures près de Barcelone.

En revanche, des conditions plus sèches que la moyenne en Grèce, dans les Balkans, sur les côtes de la mer Noire et dans le sud de la France ont également apporté leur lot de problèmes.

Plus de 350 000 hectares brûlés en sept mois

Après un printemps exceptionnellement sec et chaud, la météo a alimenté les incendies dans le sud de l'Europe le mois dernier.

À la fin du mois de juillet, l'Espagne a dû lutter contre des incendies sur plusieurs fronts. Au Portugal, plus de 3 000 incendies ont brûlé un total de 10 768 hectares au 15 juillet, soit trois fois plus qu'au cours de la même période l'année dernière. La péninsule ibérique a déclaré l'état d'alerte au cours du week-end en raison de l'aggravation du risque d'incendie.

La Grèce et la Turquie ont également dû faire face à d'importants incendies, qui ont brûlé des milliers d'hectares.

Selon les dernières données du système européen d'information sur les incendies de forêt, 353 862 hectares ont brûlé dans l'Union européenne cette année, soit plus du double de la superficie brûlée au cours de la même période l'année dernière.

Des vagues de chaleur marine

En moyenne, les températures de la mer en juillet ont été les troisièmes plus élevées jamais enregistrées pour ce mois, soit 0,12 °C de moins que le record établi en 2023.

Mais la mer de Norvège, certaines parties de la mer du Nord et une zone de l'Atlantique Nord située juste à l'ouest de la France et du Royaume-Uni ont atteint des niveaux record en juillet.

Le Met Office britannique a déclaré début juillet que les eaux situées au sud du pays connaissaient une "vague de chaleur marine importante".

Entre le 28 juin et le 9 juillet, la région de l'Algarve, au sud du Portugal, a également connu une vague de chaleur marine, a déclaré l'autorité maritime du pays. Les températures ont été "nettement plus élevées" que la moyenne des vingt dernières années, atteignant jusqu'à 25,1 °C.

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