Une aide européenne à Libye controversée

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Par Ana LAZARO
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La réponse européenne pour mettre un terme au chaos libyen ne fait pas l’unanimité.

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Il n'y a toujours pas de trêve en Libye. Les efforts déployés par l'Union européenne pour mettre un terme au conflit provoquent d'ailleurs la polémique. Une équipe de juristes a présenté devant la Cour des comptes de l'UE le cas de l'aide financière européenne. Ils estiment que les institutions ne respectent pas leurs propres règles budgétaires car les migrants secourus en Méditerranée sont renvoyés dans des zones de conflit ou dans des camps où les droits fondamentaux ne sont pas respectés. Le système de détention en Libye est "notoirement connu pour le trafic, la torture et l'esclavage", insiste Valentina Azarova du Global legal action network.

L'Union a débloqué 90 millions d'euro à travers différents programmes pour contrôler les flux de migrants. Les critiques se font aussi de plus en plus fortes au Parlement européen. De nombreux députés estiment qu'il faut arrêter d'employer ces fonds pour la surveillance migratoire et la formation des garde-côtes. 

Pour ces élus il n'est pas question de considérer la Libye comme un pays sûr. "On peut dire que les garde-côtes libyens violent les droits fondamentaux des migrants et que l'Union européenne est complice parce qu'elle forme les garde-côtes libyens", résume l’eurodéputée écologiste Tineke Strik.

S'il faut faire plus, que d'autres s'engagent pour faire davantage
Nathalie Loiseau
Eurodéputée

Les 27 ont approuvé récemment le lancement de la mission Irini. Cette opération doit assurer le respect de l'embargo sur les armes en Libye. Des navires seront déployés, des satellites seront aussi utilisés pour mener cette surveillance le long des côtes libyennes. 

Mais tous les Etats membres ne participent à ce déploiement et certaines capitales doutent de l'efficacité de ces mesures. L’eurodéputée Nathalie Loiseau (Renew Europe) demande un peu de patience. "On jugera dès que l’opération sera déployée de son efficacité".

Certains pays membres critiquent cette mission pour d'autres raisons. La Hongrie et l'Autriche craignent que l’opération Irini ne se transforme en une flotte de secours aux migrants. Les lois internationales obligent les navires à sauver les naufragés.

Journaliste • Grégoire Lory

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