Le défi de succéder à Angela Merkel

Le défi de succéder à Angela Merkel
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Par Euronews

La marche sera haute pour les prétendants qui souhaitent reprendre le fauteuil d'Angela Merkel qui quittera la chancellerie allemande dans quelques mois.

Le 100e! Le prochain sommet de l’Union prévu le 8 mai sera le 100e Conseil européen pour la chancelière allemande. Avec les élections législatives prévues au mois de septembre en Allemagne, cette réunion européenne devrait être l’une des dernières pour Angela Merkel.

Son parti la CDU a désigné Armin Laschet pour lui succéder. Mais le scrutin est loin d’être gagné. Les écologistes comptent sur Annalena Baerbock pour créer la surprise électorale.

Quel que soit le nom du successeur d’Angela Merkel, il ou elle héritera du siège le plus important lors des sommets européens. "C’est le plus grand pays, la plus forte économie, c’est donc clairement une position très puissante", explique le directeur de l’institut Bruegel Guntram Wolff. 

Mais il souligne que la chancelière a aussi cette qualité politique pour construire des alliances avec ses partenaires. "Et le prochain responsable (allemand) devra acquérir rapidement de cette capacité", ajoute le chercheur. Angela Merkel dispose d’une réputation de ténacité lors des sommets au long cours. Elle est même accusée d’arracher des compromis en fatiguant des homologues épuisés.

L’outsider de la course à la chancellerie est le candidat social-démocrate, Ofal Scholz, l’actuel ministre des Finances. La victoire de son parti semble peu probable mais sa formation pourrait rejoindre à nouveau une coalition gouvernementale, à condition que les chrétiens-démocrates ou les Verts ne parviennent pas à obtenir une majorité. 

Pour le blogueur spécialiste des questions européennes Jon Worth, il faudra voir quels rapports de force sortiront des élections législatives. "Est-ce que cela va se terminer par une coalition entre chrétiens-démocrates et écologistes ou dans l’autre sens, avec potentiellement les Verts comme première force politique ? Ces options sont probablement celles qui offrent le plus de stabilité gouvernementale", juge-t-il.

Quelle que soit la couleur de cette éventuelle coalition, elle devrait être fondamentalement pro-européenne. Tous les candidats susceptibles de succéder à Angela Merkel partagent une vision favorable de l’UE.

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