L’Union européenne cherche à aligner sa position sur la guerre entre Israël et le Hamas

L'UE veut mettre un terme aux messages parfois discordants
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Par Christopher Pitchers
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Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE se retrouvent mardi en visioconférence pour clarifier la position des 27 et évoquer les implications du conflit pour les Etats membres.

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Les dirigeants de l'Union européenne se retrouvent mardi pour un sommet en visioconférence consacré à la guerre entre Israël et le Hamas. Cette rencontre doit clarifier la position des 27 après une semaine de messages discordants.

Le président du Conseil européen a toutefois déjà donné des éléments de réponse.

"Nous condamnons avec la plus grande fermeté le Hamas et ses attaques terroristes brutales contre Israël et son peuple. Rien ne peut justifier la terreur et nous appelons à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages. Nous sommes pleinement solidaires du peuple d'Israël, et Israël a le droit de se défendre dans le plein respect du droit international et du droit humanitaire international", insiste Charles Michel.

La présidente de la Commission européenne était la semaine dernière sur le terrain. Ursula von der Leyen a rencontré le Premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, pour marquer le soutien de l'UE. Mais elle fait l'objet de critiques pour ne pas avoir souligné que l'Etat hébreu ne pouvait pas agir sans contrainte dans sa réponse aux attaques du Hamas.

"Les actions méprisables du Hamas sont la marque des terroristes et je sais que la réponse d'Israël montrera qu'il s'agit d'une démocratie", a insisté la présidente de la Commission.

Mais alors que toutes les capitales s'accordent sur le droit d'Israël à protéger son territoire souverain et sa population, ce sont les omissions répétées d'Ursula von der Leyen sur la nécessité de respecter le droit international et de faire preuve de retenue qui ont déclenché l'alarme. Elles ont donné l'impression d'une position unilatérale ignorant les souffrances des Palestiniens.

La présidente de la Commission a finalement exhorté Israël à respecter le droit international samedi, soit une semaine après l'attaque initiale du Hamas, dans un communiqué de presse.

Le message confus de l'Union est venu d'abord du commissaire européen en charge de la Politique de voisinage. Olivér Várhelyi avait annoncé sur X, anciennement Twitter, que l'institution suspendait 691 millions d'euros d'aide aux Palestiniens. Les 27 ont fait volte-face rapidement, le chef de la diplomatie européenne a souligné qu'il faudrait au contraire des moyens supplémentaires.

L'aide humanitaire pour Gaza a ainsi triplé, passant de 25 millions d'euros à 75 millions d'euros. C'est maintenant aux dirigeants européens de recoller les morceaux lors du sommet de mardi.

Cette réunion virtuelle se veut une discussion "franche et ouverte" sur les implications de la guerre à court et à long terme, explique un haut fonctionnaire de l'UE au fait des négociations.

L'aide humanitaire, la libération des otages, les risques sécuritaires, les mouvements migratoires et l'engagement avec les acteurs régionaux pour prévenir une escalade de la violence figureront parmi les principaux sujets à l'ordre du jour.

La possibilité d'appeler officiellement à un cessez-le-feu sera également à l'agenda.

"Nous avons ressenti le besoin de mettre de l'ordre", a précisé lundi le haut fonctionnaire de l'UE, sous couvert d'anonymat. "L'idée est la convergence. Plus les dirigeants se parlent, plus ils marchent dans la même direction".

A la question de savoir si Ursula von der Leyen avait outrepassé ses compétences en se rendant en Israël, le haut fonctionnaire a simplement répondu que les affaires étrangères étaient du ressort des Etats membres.

"Je ne remets pas en question le droit des gens à voyager, mais lorsque nous exprimons notre position dans un certain domaine, nous devrions être prudents", a-t-il ajouté.

De son côté, la Commission européenne, a défendu le déplacement de sa présidente. L'institution souligne que cela s'inscrit dans le cadre de ses attributions politiques.

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