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Ursula von der Leyen salue la décision de Donald Trump de suspendre les droits de douane

Ursula von der Leyen avec Maroš Šefčovic, le commissaire européen au commerce.
Ursula von der Leyen avec Maroš Šefčovic, le commissaire européen au commerce. Tous droits réservés  European Union, 2025.
Tous droits réservés European Union, 2025.
Par Jorge Liboreiro
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La présidente de la Commission européenne réaffirme sa préférence pour pour un "accord tarifaire de zéro à zéro entre l’UE et les États-Unis".

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L'Union européenne pousse un profond soupir de soulagement après que Donald Trump, sous la pression intense des marchés, a fait volte-face et accepté d'instaurer une pause de 90 jours sur ses surtaxes, qui ont menacé de provoquer une récession mondiale.

"Je salue l'annonce du président Trump de suspendre les droits de douane réciproques. C'est un pas important vers la stabilisation de l'économie mondiale", a déclaré Ursula von der Leyen dans un communiqué publié jeudi matin.

"Des conditions claires et prévisibles sont essentielles au fonctionnement du commerce et des chaînes d'approvisionnement."

La présidente de la Commission européenne a saisi l'occasion pour mettre une nouvelle fois en avant son offre d'accord tarifaire "zéro pour zéro" pour tous les biens industriels entre l'UE et les États-Unis.

En début de semaine, Donald Trump a publiquement rejeté cette proposition, déclarant qu'elle n'était pas suffisante. Selon lui, l'UE devrait plutôt augmenter ses achats d'énergie américaine afin d'équilibrer rapidement les échanges de marchandises.(En 2023, l'UE a enregistré un excédent de biens avec les États-Unis d'une valeur de 156,6 milliards d'euros, mais un déficit de services d'une valeur de 108,6 milliards d'euros).

"L'Union européenne reste déterminée à mener des négociations constructives avec les États-Unis, dans le but de parvenir à un commerce sans friction et mutuellement bénéfique", a ajouté Ursula von der Leyen.

Donald Tusk, le Premier ministre polonais, a exhorté les deux côtés de l'Atlantique à "tirer le meilleur parti des 90 prochains jours" et à trouver un compromis.

"Le maintien de relations transatlantiques étroites est une responsabilité commune des Européens et des Américains, quelles que soient les turbulences temporaires", a-t-il écrit sur les médias sociaux.

L'Union européenne avait initialement été frappée par un taux de 20 % dans le cadre des "droits de douane réciproques" proclamés par Donald Trump, que la Commission avait jugés "ni crédibles ni justifiés".

À la suite du revirement du président américain, les importations de l'UE vers les États-Unis seront frappées par le taux de base de 10 %. L'acier, l'aluminium et les voitures resteront soumis à un taux distinct de 25 %.

Dans sa déclaration, Ursula von der Leyen n'a pas mentionné d'autres contre-mesures, bien que l'Union européenne soit toujours soumise au taux de 10 %. Mercredi, les pays de l'UE ont approuvé la première série de mesures de rétorsion contre les droits de douane élevés imposés par Donald Trump sur l'acier et l'aluminium.

Un porte-parole a laissé entendre que les plans de rétorsion que la Commission avait méticuleusement élaborés seraient suspendus pour le moment.

"La Commission européenne va maintenant prendre le temps nécessaire pour évaluer ce dernier développement, en étroite consultation avec nos États membres et l'industrie, avant de décider des prochaines étapes", a déclaré un porte-parole.

Les 10 % s'appliquent également à la majorité des pays. La Chine, en revanche, a été frappée d'un droit de douane de 125 %, un chiffre gigantesque qui pourrait provoquer une onde de choc sur les marchés mondiaux.

La Commission a déjà mis en place une task force chargée de surveiller l'éventuelle réorientation des marchandises chinoises, dont beaucoup sont fortement subventionnées, de l'Amérique vers l'Europe.

Parallèlement, Ursula von der Leyen a déclaré que l'UE continuerait à "diversifier" ses relations commerciales, "en s'engageant avec des pays qui représentent 87 % du commerce mondial et qui partagent notre engagement en faveur d'un échange libre et ouvert de biens, de services et d'idées".

Ces derniers mois, la Commission a conclu des accords de libre-échange avec la Suisse, le Mexique et le Mercosur, et envisage un nouvel accord avec l'Inde.

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