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L'UE propose de nouvelles sanctions contre la Russie : le pétrole, les banques, Nord Stream et la "flotte fantôme"

L'UE a proposé le 18e paquet de sanctions contre la Russie.
L'UE a proposé le 18e paquet de sanctions contre la Russie. Tous droits réservés  Alexander Kazakov/Sputnik
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Par Jorge Liboreiro
Publié le Mis à jour
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La dernière proposition de sanctions de l'UE intervient à la veille d'un sommet des dirigeants du G7, où la révision du plafonnement des prix du pétrole russe figurera en bonne place à l'ordre du jour.

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L'Union européenne a officiellement proposé une nouvelle série de sanctions contre la Russie afin de faire pression sur le Kremlin pour qu'il accepte un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours en Ukraine, une mesure que les alliés occidentaux considèrent comme un prélude indispensable à des négociations de paix sérieuses.

S'il est approuvé par les États membres, il s'agira du 18e train de sanctions depuis février 2022, soit le régime le plus important jamais imposé par l'Union européenne.

La dernière proposition, dévoilée mardi par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et la haute représentante, Kaja Kallas, élargit la liste noire des banques russes et des pétroliers de la "flotte fantôme". Jusqu'à présent, Bruxelles a ciblé plus de 350 navires de cette flotte mal entretenue, accusée de se livrer à des actes de sabotage et de vandalisme.

Le plan prévoit également l'interdiction des gazoducs Nord Stream, qui relient la Russie et l'Allemagne en mer Baltique. Ces gazoducs ne sont actuellement pas opérationnels suite à un sabotage probable et Berlin a exclu la possibilité de relancer le transit du gaz après la fin de la guerre.

L'élément le plus notable du paquet proposé est une révision à la baisse du plafond des prix du pétrole maritime russe, qui a été établi au niveau du G7 en décembre 2022.

Le plafond a été fixé à 60 dollars le baril de brut et est resté inchangé depuis lors, malgré d'importantes fluctuations dans le commerce de la Russie et des preuves de contournement. Les pays nordiques et les pays baltes réclament depuis longtemps une révision afin de refléter la dynamique du marché.

Le prix du pétrole étant retombé sous les 60 dollars au début du mois avril, le plafonnement a cessé d'être efficace.

Mardi, Ursula von der Leyen a donc proposé un nouveau plafond de 45 dollars le baril.

Fin mai, l'Ukraine avait même demandé aux dirigeants du futur G7 de l'abaisser jusqu'à 30 dollars le baril.

En théorie, l'UE pourrait adopter une nouvelle législation pour abaisser le niveau du plafond de son propre chef, afin d'essayer de réduire davantage les profits de Moscou. Cependant, le faire sans la participation des États-Unis pourrait créer une cacophonie et affaiblir l'initiative, qui est censée avoir un effet mondial.

Jusqu'à présent, Donald Trump a refusé d'appliquer de nouvelles sanctions contre la Russie, même si sa rhétorique à l'égard de Vladimir Poutine s'est durcie en raison de la lenteur des négociations et de la poursuite des attaques contre les villes ukrainiennes. La position de M. Trump a creusé un fossé sur le front occidental, l'UE, le Royaume-Uni et le Canada allant de l'avant avec de nouvelles restrictions, tandis que Washington fait marche arrière.

Les tensions au sein de l'alliance seront mises en évidence dimanche lors d'un sommet du G7 au Canada, où la révision du plafonnement des prix figurera en bonne place à l'ordre du jour.

Évolution des prix du baril de pétrole russe depuis janvier 2022

Entre-temps, les fonctionnaires et diplomates de l'UE insistent sur la nécessité d'accroître la pression sur le Kremlin, quelle que soit la ligne de conduite choisie par la Maison-Blanche. L'orientation de Donald Trump pourrait toutefois influencer les délibérations à Bruxelles, puisque l'unanimité des 27 États membres est requise pour approuver le 18e paquet.

Ces derniers mois, la Hongrie et la Slovaquie ont intensifié leurs critiques à l'encontre des sanctions, estimant qu'elles nuisent davantage à l'économie de l'Union qu'à celle de la Russie.

Au début de l'année, la Hongrie a menacé d'opposer son veto au renouvellement de toutes les sanctions sectorielles, ce qui a incité les fonctionnaires à commencer à travailler sur des raccourcis juridiques, notamment en vue de protéger les quelque 210 milliards d'euros d'actifs gelés de la Russie.

La semaine dernière, le Parlement slovaque a adopté de justesse une résolution exhortant le gouvernement à s'opposer à de nouvelles restrictions commerciales à l'encontre de la Russie.

"S'il existe une sanction qui nous porterait préjudice, je ne voterai jamais en sa faveur", a déclaré le Premier ministre slovaque, Robert Fico, après le vote du parlement. "Je souhaite être un acteur constructif au sein de l'Union européenne, mais pas au détriment de la Slovaquie".

Pourtant, malgré leurs discours antagonistes, ni la Hongrie ni la Slovaquie ne sont allées jusqu'à empêcher complètement l'adoption d'un nouveau train de sanctions.

Sources additionnelles • adaptation : Serge Duchêne

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