L'élargissement de l'UE est une priorité stratégique - mais qui avance, et qui ne fait pas le travail ? La Commission et les dirigeants des pays candidats peuvent avoir des points de vue différents. Ils auront l'occasion d'en débattre lors d'un événement exclusif organisé par Euronews aujourd'hui.
Les dirigeants de l'Ukraine, de la Moldavie et des Balkans occidentaux rejoindront Euronews pour un événement spécial en direct à Bruxelles afin de promouvoir leurs candidatures à l'adhésion à l'UE à un moment géopolitique critique. Ils seront rejoints par la femme qui pilote le processus, la commissaire européenne à l'élargissement Marta Kos, le jour où elle remettra son premier rapport.
Le président du Conseil européen, Antonio Costa, participera également à cet événement politique inédit à Bruxelles, sous le regard de l'équipe de journalistes d'Euronews.
Le rapport de la Commission intervient à un moment crucial où l'Ukraine plaide pour un prêt de réparation sans précédent afin de soutenir son effort de guerre, où la Géorgie a gelé les négociations avec l'UE et où la Serbie se trouve à la croisée des chemins entre la Russie et l'UE.
Le coup d'envoi sera donné en direct sur les ondes et dans le lecteur vidéo ci-dessus, à 14h00 CET.
Suivez notre blog en direct ci-dessous pour un compte-rendu des interviews :
                      
  
              
  
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      António Costa : « la Moldavie et l'Ukraine ont réalisé des progrès impressionnants »
António Costa a salué les « progrès impressionnants » accomplis par l'Ukraine et la Moldavie dans leur processus l'adhésion à l'UE.
« L'Ukraine, pays en guerre, et la Moldavie, confrontée à des attaques répétées contre sa démocratie et sa souveraineté, ont, au cours de cette année, achevé l'examen de l'acquis communautaire par la Commission à une vitesse record », a déclaré le président du Conseil européen.
Le Premier ministre d'Albanie Edi Rama est arrivé au sommet d'Euronews
L’Albanie a déposé sa candidature à l’adhésion à l’UE le 28 avril 2009 et a obtenu le statut de pays candidat en juin 2014. Voici quelques-uns des principaux thèmes qui ont façonné le parcours du pays jusqu’à présent :
- Migration - La coopération de l’Albanie avec l’UE en matière de migration est devenue un enjeu central, notamment suite à son accord avec l’Italie pour accueillir des centres de rétention pour migrants en mer. Cette mesure a de facto intégré la gestion des frontières et l’externalisation de la gestion des migrations aux conditions d’adhésion à l’UE.
 
- Corruption et réforme du système judiciaire - L’une des principales priorités d'Edi Rama a été de lutter contre la corruption dans le pays. Le rapport de la Commission européenne sur l’élargissement de l’année dernière a souligné que la corruption demeure un problème majeur. Les marchés publics ont été au cœur de plusieurs scandales de corruption en Albanie par le passé. L’élimination des irrégularités au sein de l’administration publique est l’une des exigences fondamentales de Bruxelles dans le cadre du processus d’adhésion de l’Albanie à l’UE.
 
- L’intelligence artificielle au service de la transparence - Pour accélérer l'adhésion du pays à l'UE, le gouvernement d'Edi Rama utilise l'intelligence artificielle afin d'harmoniser plus rapidement et efficacement la législation albanaise avec les normes européennes. C'est ainsi qu'a été créée la ministre albanaise de l'IA, Diella. Rama affirme qu'elle pourrait faire de l'Albanie « un pays où les marchés publics sont totalement exempts de corruption » et contribuer à accélérer son adhésion à l'UE.
 
Edi Rama sera l'invité de Sasha Vakulina sur Euronews à 16h53 (heure locale)
Le Premier ministre de Macédoine du Nord est arrivé au sommet d'Euronews

Premier ministre depuis 2024, Hristijan Mickoski a toujours insisté sur son engagement en faveur de l'adhésion de la Macédoine du Nord à l'Union européenne, la décrivant comme l'objectif prioritaire de son pays.
À la tête d'une coalition de centre-droit, qui comprend un parti représentant la minorité albanaise, il s'est toutefois montré réticent à appliquer les accords de règlement des différends avec la Grèce et la Bulgarie. Il a notamment utilisé le terme « Macédoine » plutôt que « Macédoine du Nord » après sa nomination, qualifiant le nom constitutionnel du pays de « honteux ».
Mickoski a également critiqué l'accord avec la Bulgarie, qualifiant la décision de ses prédécesseurs d'« erreur politique et stratégique » qui a compromis le parcours et l'avenir européens du pays. L'année dernière, il a accusé l'UE de tenter de « dicter » la conduite à tenir à la Macédoine du Nord et a laissé entendre qu'il n'accepterait aucun nouveau report des négociations d'adhésion.
Photo : Romane Armangau
António Costa : « le Monténégro peut rejoindre l'UE en 2028 »
« Je crois que le Monténégro peut devenir le 28e État membre de l'UE d'ici 2028 », a déclaré António Costa. « Le Monténégro a réalisé les progrès les plus importants et son ambition de conclure les négociations d'ici fin 2026 semble aujourd'hui crédible, à condition qu'il maintienne le même engagement et le même travail intensif sur les réformes nécessaires. »
Le Monténégro a obtenu le statut de pays candidat en 2010 et a commencé les négociations d'adhésion avec l'UE en 2012.
« Réunissons le continent » affirme Pedro Vargas, président d'Euronews
Le président d'Euronews, Pedro Vargas, a salué chaque pays candidat pour les progrès accomplis dans le cadre de leur proessus d'adhésion à l'Union européenne. Celle-ci, affirme-t-il, « garantira un compromis européen pour une paix durable. (...) Achevons et réunissons le continent, élargissons l'Europe ».
Le président du Conseil européen, António Costa, est arrivé au sommet d'Euronews

Le président du Conseil européen, António Costa, est arrivé au sommet Euronews consacré à l'élargissement de l'Union européenne. Il est connu pour son soutien au processus d'élargissement.
« Dès le début de mon mandat, l’élargissement est l’une de mes priorités absolues. C’est une priorité à laquelle je crois profondément. Et le contexte géopolitique actuel rend cette priorité d’autant plus urgente et nécessaire pour l’Union européenne », a déclaré António Costa à son arrivée.
« Une Union européenne élargie signifie une Europe plus sûre, plus forte et plus pacifique, chez elle et dans le monde. L’élargissement est le meilleur investissement que nous puissions faire aujourd’hui pour notre avenir », a-t-il affirmé.
Photo : Romane Armangau
La présidente moldave Maia Sandu est arrivée au sommet d'Euronews

La présidente de la Moldavie, Maia Sandu, est arrivée à Bruxelles pour le sommet Euronews sur l'élargissement. Lors des élections législatives de septembre, son parti, Action et Solidarité (PAS), a obtenu la majorité - un résultat considéré comme crucial pour l'avenir du pays dans sa candidature à l'adhésion à l'UE.
Le sommet sera l'occasion pour les dirigeants des pays voisins de discuter de leur avenir au sein de l'Union européenne.
Photo : Romane Armangau
2026 sera « l’année de vérité » pour les pays candidats à l’UE, affirme Marta Kos aux eurodéputés
La commissaire à l'élargissement, Marta Kos, a déclaré devant la commission des Affaires étrangères du Parlement européen (AFET) que « l'année à venir sera décisive pour tous les pays candidats », l'exécutif européen étant déterminé à exiger des réformes de la plus haute qualité.
« Globalement, 2025 a été une année positive pour notre travail avec les pays candidats », a-t-elle ajouté, précisant que « le Monténégro, l'Albanie, la Moldavie et l'Ukraine ont réalisé des progrès significatifs sur la voie de l'adhésion à l'UE ».
« L'année à venir sera décisive pour tous les pays candidats, et plus particulièrement pour ceux qui ont présenté des plans ambitieux pour mener à bien les négociations. » Ces quatre pays visent tous à conclure les négociations entre fin 2026 et fin 2028. « Les futurs élargissements ne pourront être couronnés de succès que si nous garantissons des réformes de la plus haute qualité et mettons en place des garanties rassurantes pour nos citoyens quant à l'intégrité de notre Union et à nos valeurs démocratiques », a conclu Marta Kos.
2025 was a year of significant progress for EU enlargement.
— Marta Kos (@MartaKosEU) November 4, 2025
Montenegro, Albania, Ukraine and Moldova stand out.
They advanced most on reforms in the past year.
Our candidates have ambitious goals to finish negotiations.
The coming year will be a moment of truth.
Moldavie : des efforts nécessaires concernant les droits des minorités et les conditions de détention
La Moldavie doit améliorer et mettre en œuvre son cadre juridique afin de garantir le respect des droits humains, indique le rapport de la Commission européenne sur l'élargissement, publié mardi.
Bien que le cadre législatif et institutionnel soit « globalement en place » et que la mise en œuvre du programme d'action pour les droits humains soit en cours, l'exécutif européen attend des efforts supplémentaires.
« Les conditions de détention demeurent préoccupantes, de même que le traitement des personnes handicapées dans les institutions spécialisées. La lutte contre les violences sexistes doit se poursuivre », précise le rapport.
Négociations suspendues avec la Géorgie
Selon l'évaluation de la Commission européenne, « la situation s'est fortement détériorée » en Géorgie depuis que le Conseil européen a suspendu le processus d'adhésion du pays à l'UE en 2024.
Le rapport de la Commission souligne un « grave recul démocratique marqué par une érosion rapide de l'État de droit et de sévères restrictions des droits fondamentaux » et note que la législation géorgienne actuelle « restreint considérablement l'espace civique, porte atteinte à la liberté d'expression et de réunion et viole le principe de non-discrimination ».
D'après la Commission, les autorités géorgiennes doivent faire preuve d'une détermination résolue à inverser la tendance et à reprendre le processus d'adhésion à l'UE en mettant fin à ce « recul démocratique ».
Forte majorité pro-européenne en Albanie
91 % des Albanais sont favorables à l'adhésion à l'Union européenne, d'après le dernier sondage sur l'opinion publique concernant l'élargissement dans les Balkans occidentaux.
Les citoyens albanais ont généralement une opinion positive de l'UE et estiment que l'adhésion pourrait stimuler le développement économique, réduire la corruption et financer des projets locaux. Parallèlement, 46 % des personnes interrogées pensent que l'Albanie rejoindra l'UE dans les cinq prochaines années, tandis que 26 % envisagent un délai de 15 ans.
Moldavie : des efforts supplémentaires nécessaires pour renforcer la transparence du Parlement, selon un rapport de la Commission européenne
Le Parlement moldave peut « globalement exercer ses pouvoirs de manière efficace », mais la Commission européenne appelle à des efforts supplémentaires pour renforcer « la transparence, la responsabilité, l'intégrité et l'efficacité globale ».
Dans son rapport sur l'élargissement, la Commission indique notamment que le Parlement moldave devrait recourir à des « outils de contrôle » et veiller à ce que la publication de ses activités, décisions et projets de loi soit effectuée en temps opportun et accompagnée des pièces justificatives.
Concernant les dernières élections, la Commission les a jugées « bien gérées malgré une ingérence étrangère sans précédent, selon l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe ».
« La désinformation massive, en particulier sur les réseaux sociaux, et la couverture partisane de la plupart des médias ont empêché les électeurs de prendre une décision éclairée, et les décisions d'interdire deux partis à la veille des élections ont restreint la sécurité juridique », précise le document.
Que se passe-t-il avec le budget de l'UE si un nouveau pays adhère ?
Lorsque la Commission européenne a présenté son ambitieux projet de budget européen de 2 000 milliards d'euros, la perspective d'un élargissement était palpable.
Ce nouveau budget s'étendra de 2028 à 2034, ce qui signifie qu'un ou plusieurs pays pourraient facilement adhérer durant cette période. Le budget étant constitué de contributions nationales, l'adhésion d'un nouvel État membre modifiera inévitablement la collecte et la répartition des fonds européens, notamment des fonds de cohésion, qui bénéficient aux régions au pouvoir d'achat plus faible.
C'est pourquoi la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a inclus une « clause de révision spécifique » dans sa proposition de 2 000 milliards d'euros, qui sera déclenchée lors de l'adhésion d'un candidat. La révision sera effectuée en fonction de la taille démographique et économique du pays nouvellement admis.
« Cela a fonctionné lors des précédentes adhésions, et cela fonctionnera encore », a déclaré Mme von der Leyen en juillet.
Le projet de loi d'Ursula von der Leyen doit cependant encore être négocié par les États membres et le Parlement européen, une bataille sans merci qui devrait durer jusqu'en décembre 2026.
Nouveau budget européen d’Ursula von der Leyen à 2 000 milliards d’euros : six points clés à retenir
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Vingt ans d'attente : l'étape cruciale de l'adhésion à l'UE pour la Macédoine du Nord se fait dans l'ombre
Vingt ans jour pour jour après avoir déposé sa candidature à l'UE, la Macédoine du Nord attend toujours l'ouverture de ses premières négociations.
Malgré le lancement officiel des pourparlers en juillet 2022, le processus reste bloqué par des tensions politiques et la lenteur des réformes.
Le parcours d'adhésion du pays a été semé d'embûches.
Tout a commencé par le différend sur le nom avec la Grèce, résolu par l'accord de Prespa de 2018, lorsque « Macédoine » est devenue « Macédoine du Nord », ouvrant ainsi la voie à l'adhésion à l'OTAN et au lancement des négociations avec l'UE.
Mais les problèmes ne sont pas entièrement résolus.
La Bulgarie insiste pour que la Macédoine du Nord reconnaisse l'« histoire commune » des deux pays et les racines bulgares de la langue macédonienne – une revendication que beaucoup à Skopje perçoivent comme une atteinte à leur identité nationale.
Sofia a également exigé que la Constitution de Macédoine du Nord soit amendée afin de reconnaître explicitement la minorité bulgare, une condition posée dans la proposition française de 2022.
Le Parlement de Macédoine du Nord n'a pas encore adopté ces modifications, les partis nationalistes les qualifiant d'« humiliantes », contraires à l'esprit de l'accord de Prespa.
Cette impasse a eu des conséquences évidentes sur le processus d'élargissement de la région. Le veto bulgare de 2020 a bloqué l'ouverture des négociations d'adhésion avec la Macédoine du Nord et, les candidatures des deux pays étant liées, a également retardé celle de l'Albanie.
Bruxelles a ensuite laissé entendre qu'elle pourrait « dissocier » les deux candidatures afin d'éviter de sanctionner Tirana pour un différend bilatéral qui ne la concernait pas.
Le processus d'adhésion de l'Albanie a depuis progressé, tandis que celui de la Macédoine du Nord reste au point mort : les négociations sont formellement ouvertes, mais aucun chapitre n'est en discussion.
L'enthousiasme de l'opinion publique s'est également estompé.
Si les sondages montrent que les Macédoniens du Nord restent favorables à l'élargissement, ils sont de moins en moins nombreux à considérer l'adhésion à l'UE comme un objectif réaliste.

La haute représentante de l'UE, Kaja Kallas (à gauche), avec le Premier ministre de Macédoine du Nord, Hristijan Mickoski, le 23 mai 2025. (Photo AP/Boris Grdanoski)
Les dernières adhésions à l'UE ont été plus rapides
La Croatie est le dernier pays à avoir rejoint l'Union européenne, en 2013. Son adhésion lui a été accordée dix ans après sa demande initiale et neuf ans après l'obtention du statut de pays candidat.
La Roumanie et la Bulgarie ont rejoint l'UE conjointement en 2007, après douze années de négociations. Elles avaient déposé leur candidature en 1995 et obtenu le statut de pays candidat en 1999.
Ce délai d'attente a déjà été dépassé pour la Macédoine du Nord (candidature déposée en 2004), le Monténégro (2008), la Serbie et l'Albanie (2009).
Quel serait l'impact d'un élargissement sur le marché du travail européen ?
L'adhésion de nouveaux pays à l'Union européenne risque d'aggraver la pénurie de main-d'œuvre qualifiée dans les nouveaux États membres, accentuant ainsi la fuite des cerveaux déjà en cours.
Si une intégration plus poussée de l'UE peut créer des opportunités commerciales et d'investissement, elle pourrait également entraîner une importante relocalisation de travailleurs en quête de salaires plus élevés et de meilleures perspectives d'emploi vers des États membres plus riches, une fois la libre circulation instaurée.
« Bien que l'exode des migrants qualifiés des Balkans occidentaux se poursuive depuis des décennies, l'adhésion à l'UE pourrait intensifier ce phénomène, comme nous l'avons constaté lors des précédents élargissements », a déclaré Lien Jansen, doctorante à l'Université KU Leuven, à Euronews.
Les experts suggèrent que des solutions potentielles incluent l'amélioration de la transition entre les études et l'emploi, le renforcement des secteurs clés et l'offre de meilleures conditions de travail.
Le risque de “fuite des cerveaux” est-il négligé dans le processus d’élargissement de l’UE ?
Les travailleurs qualifiés des nouveaux États membres pourraient plus facilement émigrer à la recherche d’opportunités. Les experts estiment que des mesures ci…
La Commission européenne attend de la Serbie qu'elle s'aligne sur les sanctions de l'UE contre la Russie
Selon un projet de conclusions consulté par Euronews, la Commission européenne s'apprête à appeler la Serbie à s'aligner sur les sanctions adoptées par l'UE contre la Russie.
L'ambiguïté de la politique étrangère de Belgrade demeure un obstacle à son adhésion à l'UE, indique le document.
« La Serbie devrait clairement manifester son orientation géopolitique vis-à-vis de l'UE, notamment en commençant à s'aligner sur les mesures restrictives prises par l'UE dans le contexte de la guerre d'agression menée par la Russie contre l'Ukraine », déclare la Commission.
La Commission note également que les réformes entreprises par le pays ont « considérablement ralenti » dans un contexte de polarisation croissante de la société, un mouvement de protestation secouant le pays depuis plus d'un an suite à l'effondrement de la verrière d'une gare.
Ce mouvement reflète la « déception des citoyens face, entre autres, à la corruption et au manque perçu de responsabilité et de transparence, ainsi qu'aux cas d'usage excessif de la force contre les manifestants et aux pressions exercées sur la société civile ».
Plus précisément, sur le front des réformes, la Commission attend des progrès dans le processus récemment relancé de nomination du nouveau Conseil de l'Autorité de régulation des médias électroniques (REM), ainsi que dans le processus législatif d'adoption de la loi sur le registre électoral unifié. Ces progrès devraient être menés à terme et mis en œuvre de manière crédible et inclusive, avec la participation de la société civile et de toutes les parties prenantes, y compris l'opposition.
Dans le domaine de la justice et des droits fondamentaux, la Commission attend également du pays qu'il sorte de l'impasse et qu'il « inverse d'urgence le recul de la liberté d'expression ».
La Moldavie doit accélérer le rythme des négociations pour les conclure d'ici 2028
Selon le projet de conclusions consulté par Euronews, la Commission européenne estime que la Moldavie peut conclure les négociations d'adhésion début 2028, à condition d'accélérer le rythme actuel des réformes.
La Commission considère que la Moldavie remplit désormais les conditions requises pour l'ouverture du groupe thématique 1 (fondamentaux), ainsi que des groupes thématiques 6 (relations extérieures) et 2 (marché intérieur).
La Commission attend de la Moldavie qu'elle remplisse les conditions d'ouverture des trois groupes thématiques restants d'ici la fin de l'année, ce qui lui permettrait de respecter sa feuille de route.
Le projet note également avec satisfaction l'adoption, au printemps dernier, par le pays, de feuilles de route relatives à l'état de droit, à la réforme de l'administration publique et au fonctionnement des institutions démocratiques.
La Moldavie a déposé sa candidature à l'adhésion à l'UE en mars 2022, quelques semaines seulement après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Dans une interview accordée à Euronews, la présidente moldave Maia Sandu a déclaré qu'en raison des efforts déployés par la Moldavie pour rejoindre le bloc, le pays a besoin d'un « engagement soutenu et d'une vision claire de la part de l'UE pour que l'élargissement reste une priorité stratégique et pour maintenir la dynamique pour ceux qui la mettent en œuvre ».
Les partis socialistes réunis à Kyiv pour le premier sommet en vue de l'adhésion à l'UE
Des partis progressistes d'Europe et d'Ukraine se réuniront à Kyiv les vendredi 7 et samedi 8 novembre pour le premier « Sommet progressiste EUkraine ».
Ce sommet est organisé par le Parti socialiste européen, le groupe socialiste et démocrate au Parlement européen et la Plateforme sociale-démocrate d'Ukraine, une organisation non gouvernementale qui rassemble les progressistes du pays.
Les discussions porteront sur l'adhésion de l'Ukraine à l'UE, la paix et la reconstruction.
« Les progressistes de l'UE et d'Ukraine réfléchiront à la manière dont la reconstruction de l'Ukraine et son parcours vers l'UE peuvent favoriser le progrès social et transformer le pays en un État européen véritablement démocratique, socialement juste et résilient », indique le communiqué.
L’adhésion à l’UE peut-elle garantir la sécurité de l’Ukraine après la guerre ?
L’élargissement a souvent été associé à la prospérité économique, à la concurrence loyale, à l’État de droit, à la démocratie et aux droits de l’homme. Mais dans le cas de l’Ukraine, il revêt une nouvelle dimension : celle de garantie de sécurité.
« Il est clair que l’adhésion pleine et entière de l’Ukraine à l’UE constitue non seulement la meilleure garantie de sécurité, mais aussi la voie la plus efficace vers la prospérité et un avenir meilleur pour le peuple ukrainien », a déclaré António Costa, président du Conseil européen, en septembre.
Mais l’adhésion à l’UE peut-elle réellement garantir la sécurité ?
Les traités de l’Union prévoient que si un État membre est la cible d’une « agression armée », les autres États membres seront tenus à une « obligation d’assistance et de secours par tous les moyens en leur pouvoir ». Cette assistance peut être militaire, diplomatique, technique, médicale ou de toute autre nature pertinente. (L'Autriche, l'Irlande et Malte sont neutres.)
La clause, énoncée à l'article 47.2, a souvent été décrite comme une défense collective comparable à l'article 5 de l'OTAN. Cependant, les formulations diffèrent sensiblement. La clause de l'OTAN est plus contraignante puisqu'elle impose toutes les mesures nécessaires, « y compris le recours à la force armée, pour rétablir et maintenir la sécurité de la zone Atlantique Nord ». De plus, l'OTAN bénéficie de la présence des États-Unis, superpuissance nucléaire dotée d'une armée de haute technologie et bien financée.
La Commission européenne exigera de la Macédoine du Nord le respect de ses engagements constitutionnels.
Dans le projet de conclusions consulté par Euronews, la Commission européenne a salué le « plein alignement » de la Macédoine du Nord sur la politique étrangère de l'UE, mais a averti que les négociations d'adhésion resteraient bloquées tant que Skopje n'aurait pas respecté son engagement de 2022 d'inclure les Bulgares et d'autres groupes dans sa Constitution.
Le rapport a également souligné la nécessité de poursuivre les progrès en matière d'État de droit, d'indépendance de la justice et de lutte contre la corruption.
En avril dernier, le ministre des Affaires étrangères, Timčo Mucunski, avait exprimé sa frustration à Euronews, déplorant que son pays ait « changé de drapeau, de monnaie et même de nom » au gré des promesses de l'UE, sans cesse modifiées.
« Bien sûr, il y a eu des erreurs de la part des gouvernements précédents, notamment en ce qui concerne le non-respect de certains engagements. Mais il est également indéniable que nous avons été victimes d'une bilatéralisation excessive du processus d'adhésion à l'UE », avait-il déclaré à la journaliste d'Euronews, Shona Murray.
Le pays est candidat à l'UE depuis 2005, mais aucun chapitre de négociation n'a été ouvert jusqu'à présent.
Commission européenne : Le Monténégro en bonne voie pour conclure les négociations d'adhésion d'ici fin 2026
La Commission européenne estime que le Monténégro est « en bonne voie » pour atteindre son objectif ambitieux de conclure les négociations d'adhésion à l'UE d'ici fin 2026, selon les conclusions préliminaires du nouveau rapport sur l'élargissement consultées par Euronews.
L'objectif du Monténégro est de devenir le 28e État membre de l'UE d'ici 2028.
Toutefois, pour y parvenir, la Commission a indiqué que le pays devra se concentrer sur des améliorations dans plusieurs domaines : l'État de droit, la liberté d'expression et la liberté des médias, la lutte contre la corruption et le crime organisé, ainsi que l'accélération des réformes du secteur judiciaire et l'harmonisation avec la politique de visas de l'UE.
« Le pourvoi rapide des postes judiciaires et de procureurs de haut niveau demeure un défi qu'il convient de relever », a déclaré la Commission.
« Le maintien d'un large consensus politique sur les réformes clés reste crucial », a ajouté l'exécutif européen.
Si le Monténégro maintient son rythme de progrès, la Commission présentera un projet de programme financier et des positions communes en vue de la clôture des négociations sur les dispositions financières et budgétaires, indiquent les conclusions préliminaires.
Chronologie du processus d'adhésion de l'Ukraine à l'UE
28 février 2022 : Quelques jours seulement après le début de l'invasion russe à grande échelle, l'Ukraine soumet une demande d'adhésion à l'UE via une « nouvelle procédure spéciale ». Cette décision est largement relayée par les médias, mais les États membres sont partagés quant à l'opportunité d'une adhésion accélérée.
1er mars 2022 : Le président Zelensky s'adresse virtuellement au Parlement européen et plaide avec ferveur en faveur de l'adhésion. « Prouvez que vous êtes avec nous. Prouvez que vous ne nous abandonnerez pas. Prouvez que vous êtes véritablement Européens », déclare-t-il aux députés, qui reçoivent une ovation. Son discours émeut profondément l'interprète, qui est submergé par l'émotion.
8 avril 2022 : Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, se rend à Kiev et remet à Zelensky le questionnaire destiné à lancer le processus d'adhésion.
17 juin 2022 : La Commission européenne recommande d'accorder à l'Ukraine le statut de pays candidat et énonce sept conditions, notamment des mesures de lutte contre la corruption, pour l'ouverture de négociations formelles.
23 juin 2022 : Les 27 dirigeants de l'UE approuvent la candidature de l'Ukraine, une décision saluée comme historique. La Moldavie, qui avait déposé sa candidature peu après Kiev, obtient également le statut de pays candidat. Les deux voisins se retrouvent ainsi associés de facto dans le processus d'adhésion.
22 juin 2023 : La Commission européenne informe les États membres que l'Ukraine a pleinement rempli deux des sept conditions préalables et réalisé des progrès significatifs concernant les cinq autres.
14 décembre 2023 : Les 27 dirigeants de l'UE décident d'ouvrir des négociations avec l'Ukraine et la Moldavie.
18 juin 2024 : Avant de prendre la présidence tournante du Conseil de l'UE, la Hongrie annonce le gel du processus d'adhésion de l'Ukraine. C'est le début du veto hongrois.
28 mars 2022 : Un projet d’accord minier entre les États-Unis et l’Ukraine suscite de vives inquiétudes quant à la capacité de Kiev à respecter les règles et les normes de l’UE. Ces inquiétudes sont par la suite apaisées.
1er juillet 2025 : La Commission européenne réprimande la Hongrie, affirmant qu’il n’existe « aucune raison objective » de bloquer l’adhésion de l’Ukraine. Budapest justifie sa position en s’appuyant sur les résultats d’une consultation nationale.
23 juillet 2025 : Ursula von der Leyen exprime de « vives inquiétudes » et exige des explications concernant une nouvelle loi ukrainienne qui affaiblit l’indépendance de deux agences anticorruption. Face à la levée de boucliers, Kiev est contrainte d’annuler ces modifications législatives.
2 septembre 2025 : Dans un contexte de spéculations persistantes, les ministres rejettent l’idée d’un découplage entre l’Ukraine et la Moldavie, qui permettrait à cette dernière de progresser dans le processus d’adhésion.
2 octobre 2025 : Le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, fait capoter un projet de modification des règles de vote du processus d’adhésion qui aurait permis à l’Ukraine d’ouvrir le premier cycle de négociations.
Crédit : Union européenne, 2025

L'élargissement, une réponse au vieillissement de la population de l'UE ?
Plusieurs études ont examiné comment un éventuel élargissement de l'UE pourrait contribuer à remédier aux pénuries de main-d'œuvre prévues. La Commission européenne note que l'élargissement historique de 2004, connu sous le nom de "Big Bang", a apporté des avantages significatifs et une forte croissance économique tant aux nouveaux États membres qu'à l'UE dans son ensemble.
Euronews Business examine le problème de près dans cet article :
L’Europe vieillit : l’élargissement peut-il donner un nouveau souffle à l’UE ?
La population de l’UE devrait culminer à environ 453 millions d’habitants en 2026, avant d’entamer un déclin progressif. D’ici 2100, si les migrations restent…
L’Albanie vise l’adhésion en 2030 et est « sur la bonne voie »
Selon les conclusions préliminaires du nouveau rapport sur l’élargissement, consultées par Euronews et qui seront dévoilées aujourd’hui, l’Albanie est en bonne voie pour achever les négociations d’adhésion en 2027.
Le pays espère rejoindre l’Union européenne en 2030. À ce jour, il a ouvert cinq des six groupes de discussion requis pour l’adhésion à l’UE. Seul le groupe de discussion sur l’agriculture et la cohésion reste à ouvrir, et l’Albanie ambitionne de le faire avant la fin de l’année.
Les conclusions indiquent que la priorité immédiate est d’atteindre les objectifs à court terme liés à l’État de droit et de renforcer la lutte contre le trafic de stupéfiants et le démantèlement des groupes criminels.
Antonio Costa, président du Conseil européen, a déclaré à Euronews en début d’année que l’Albanie, avec le Monténégro, est « nettement plus avancée que les autres pays ».
Ces propos ont été repris par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors de sa visite à Tirana, la capitale albanaise, cet automne. « Je tiens à souligner qu’il y a eu une accélération fulgurante et remarquable au cours des trois ou quatre dernières années », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre albanais Edi Rama.
Le long et sinueux chemin de la Turquie vers l'adhésion à l'UE
La Turquie détient le record de la plus longue attente pour rejoindre l'Union européenne : près de 40 ans à ses portes.
Aujourd'hui, les ambitions d'adhésion du pays sont de facto gelées. Mais il n'en a pas toujours été ainsi. À une époque, la Turquie était sérieusement considérée comme candidate à l'adhésion et laissait entrevoir la possibilité de devenir un État membre influent.
Dans cet article de 2023, nous retraçons le parcours tortueux de la Turquie.
Brève histoire de la longue route de l’adhésion de la Turquie à l’UE
L’ambition de la Turquie d’adhérer à l’Union européenne a connu de multiples péripéties depuis le dépôt de sa première candidature en 1987.
Le Parlement européen demande une réforme interne pour accueillir les nouveaux membres
Par Vincenzo Genovese
Le Parlement européen estime que toute nouvelle adhésion à l'Union européenne doit s'accompagner de réformes fondamentales, car l'élargissement a des « conséquences institutionnelles ».
Dans une résolution récemment adoptée, le Parlement souligne l'importance de revoir le processus décisionnel du Conseil et de réformer le système de vote à la majorité qualifiée afin de renforcer l'équilibre entre les grands et les petits États membres.
La commissaire à l'élargissement, Marta Kos, devrait présenter ce mois-ci les analyses et les réformes préalables à l'élargissement afin d'évaluer l'impact que celui-ci pourrait avoir sur les principaux domaines politiques.
L'Ukraine vise l'élargissement, mais aussi les réparations
Depuis plus d'un an, l'Ukraine exhorte les pays de l'UE à sortir de l'impasse causée par le veto hongrois et à ouvrir le premier cycle de négociations, dit « fondamentaux ».
Mais à Kiev, une question revêt une importance encore plus grande. Le président Volodymyr Zelensky, qui participe au sommet d'aujourd'hui, a indiqué aux dirigeants européens que son pays aurait besoin d'une nouvelle injection d'aide financière et militaire l'année prochaine, idéalement dès le début.
Les États membres partagent l'avis de Zelensky, mais ne disposent pas de solution concrète pour combler le déficit. La Commission européenne a proposé un plan ambitieux : utiliser les actifs immobilisés de la Banque centrale russe pour octroyer un prêt de 140 milliards d'euros à l'Ukraine, ce qui pourrait contribuer à couvrir les besoins pour 2026, 2027 et même au-delà. Ce projet est cependant bloqué par la Belgique, principal détenteur de ces actifs.
Voici tout ce que vous devez savoir sur ce qu'on appelle le prêt de réparation.
Qu’est-ce que le “prêt de réparation” pour l’Ukraine et pourquoi ce plan de l’UE a-t-il du plomb dans l’aile ?
Un projet audacieux visant à utiliser les avoirs gelés de la Russie pour accorder un prêt de 140 milliards d’euros à l’Ukraine est bloqué par les dirigeants de…
Adhérer à l'UE sans droit de veto : une solution pour sortir de l'impasse ?
Par Vincenzo Genovese
Alors que les pays candidats attendent depuis plusieurs années la conclusion des négociations, l'une des solutions envisagées pour sortir de l'impasse consiste à accorder aux nouveaux candidats l'adhésion à l'UE sans droit de veto.
Pour l'instant, cette proposition n'a fait l'objet d'aucune discussion à quelque niveau que ce soit entre les pays de l'UE, ont indiqué à Euronews trois sources européennes différentes. Mais certains experts estiment que cela pourrait changer prochainement.
« Il est indéniable que cela introduirait, bien sûr, une distinction entre les nouveaux États membres et les États membres actuels. Mais cette distinction serait temporaire », a déclaré Steven Blockmans, du think tank Center for European Policy Studies (CEPS), à Euronews.
Selon lui, cette option faciliterait la prise de décision entre les États membres, serait limitée dans le temps et acceptable d'un point de vue juridique.
« Cela ne constituerait pas une infraction (au droit de l'UE) car la mesure s'appliquerait à tous les futurs candidats à l'adhésion à l'UE, évitant ainsi toute discrimination. »
Lire la suite dans l'article ci-dessous :
Élargissement de l’UE : une attente insupportable ?
Les Balkans occidentaux ont pris plusieurs années de retard dans leur chemin d’adhésion à l’UE. À l’approche du sommet phare sur l’élargissement prévu le 4 nov…
L'UE a une « responsabilité » envers les pays candidats.
Euronews s'est entretenu la semaine dernière avec Marta Kos, commissaire à l'élargissement, lors d'une interview collective. La commissaire a déclaré que l'UE avait tiré les leçons de ses erreurs avec le Royaume-Uni et la Géorgie et était désormais prête à se montrer « plus affirmée », notamment en investissant dans les pays candidats pour contrer la désinformation.
Mme Kos, entrée en fonction en décembre dernier, a indiqué que 2025 marquait un tournant dans l'approche de la Commission européenne en matière d'élargissement, notamment parce que « c'était la première fois que nous investissions des ressources humaines et matérielles pour lutter contre les ingérences étrangères malveillantes ».
« Cela inclut, pour la première fois, le déploiement de l'équipe de réaction hybride rapide de l'UE », a-t-elle ajouté.
La Moldavie a bénéficié de cette initiative, sa candidature à l'adhésion ayant été lancée quelques semaines seulement après l'invasion massive de l'Ukraine par la Russie début 2022.
EU now ‘more assertive’ to help candidate countries fight interference
The EU has a “responsibility” to help candidate countries stay on their European path, the bloc’s enlargement chief said this week ahead of the release of the…
Préparez-vous à une journée chargée !
Aujourd'hui est un jour décisif pour l'élargissement de l'UE. Les dirigeants de six pays candidats se réunissent à Bruxelles avec Euronews pour un sommet exclusif afin de discuter de l'avancement de leur processus d'adhésion, au moment même où la Commission européenne publiera son rapport annuel.
Voici le programme du sommet (heure d'Europe centrale) :
14h10 : Discours d'ouverture du président du Conseil européen, António Costa ;
14h16 : Entretien européen avec le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy ;
14h38 : Entretien européen avec Maia Sandu, Première ministre de Moldavie ;
14h59 : Table ronde sur l'élargissement de l'UE avec Edi Rama (Albanie), Hristijan Mickoski (Macédoine du Nord) et Filip Ivanović (Monténégro) ;
16h00 : Entretien européen avec Marta Kos ;
16h24 : Tournoi avec les eurodéputés David McAllister et Marc Botenga ; 16h53 : Entretien avec le président serbe Aleksandar Vučić.
Mais auparavant, notre équipe de journalistes chevronnés vous proposera un reportage sur l’audition de Marta Kos devant la commission des affaires étrangères du Parlement européen, où elle présentera en avant-première le rapport sur l’élargissement.