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Marché automobile : quels pays européens s'en sortent le mieux ?

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Par Alessio Dell'Anna & Mert Can Yilmaz
Publié le
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Contrairement à la Belgique, à la France ou à l'Italie, l'Espagne et l'Autriche ont observé une augmentation des nouvelles immatriculations, notamment grâce à des initiatives nationales.

2025 n'a pas été, jusqu'à présent, la meilleure année pour le marché automobile européen. Les nouvelles immatriculations de voitures particulières ont augmenté d'à peine 1 % entre janvier et septembre par rapport à la même période en 2024, selon l'International Council on Clean Transportation (ICCT).

Au total, un peu plus de 8,2 millions de véhicules ont été vendus, mais la situation varie considérablement d'un pays à l'autre dans ce marché qui comprend, en plus des 27 États membres de l'Union européenne, l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège.

Les ventes ont chuté en Belgique (-9 %) et en France (-6 %), et ont reculé en Italie (-3 %) et en Allemagne (-2 %).

Espagne et Autriche, les bons élèves

Cependant, quand de nombreux pays connaissent des difficultés, l'Espagne enregistre une croissance de 15 % des nouvelles immatriculations, la plus élevée du continent, selon les données de l'ICCT.

Cela s'explique notamment par la nouvelle extension de Moves III, un programme d'incitation visant à stimuler la vente de voitures électriques, et désormais ouvert jusqu’à la fin de l’année. Avec une enveloppe de plus de 1,3 milliard d’euros depuis son lancement, en 2022, le programme a permis l’achat de véhicules, mais également l’installation de plus de 100 000 points de recharge dans tout le pays.

L'Autriche a également enregistré une augmentation impressionnante de 12 % au cours des neuf premiers mois de l'année.

Toutefois, les experts affirment que l'augmentation du nombre de véhicules entièrement électriques a été principalement alimentée par les flottes d'entreprises (70 %), ce qui rend la tendance potentiellement volatile, en fonction des cycles d'achat.

De plus, la décision de Vienne de supprimer les incitations pour les particuliers qui achètent des BEV (véhicules électriques à batterie) pourrait également entraîner une baisse de la demande dans les mois à venir.

Un marché pas condamné au déclin

Cependant, l'industrie automobile européenne n'est pas condamnée au déclin, selon les analystes du Centre Jacques Delors.

"Les initiatives nationales récentes démontrent que des politiques industrielles bien conçues peuvent attirer les investissements, revitaliser les pôles de production existants et construire de nouvelles chaînes de valeur pour les véhicules électriques hybrides", a déclaré l'institut dans une analyse de la transition de l'industrie automobile européenne.

"Ce qui manque, c'est une stratégie européenne coordonnée pour transformer des efforts jusqu'ici disparates en une compétitivité durable et collective", est-il précisé.

"Attribuer le ralentissement de la transition vers le BEV uniquement aux consommateurs réticents simplifie trop le problème, occultant des obstacles à l'adoption plus concrets, comme des prix plus élevés que ceux des véhicules à moteur à combustion interne et des signaux politiques erratiques", ont ajouté les analystes.

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