Instagram prévoit d'utiliser la classification PG-13 pour limiter le contenu destiné aux adolescents. Ces changements interviennent alors que Meta, la maison mère du réseau social Instagram, est confrontée à des critiques récurrentes concernant les dommages causés aux enfants sur les médias sociaux.
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Sur Instagram, les adolescents verront par défaut des contenus classés PG-13 et ne pourront pas modifier leurs paramètres sans l'autorisation de leurs parents, a annoncé mardi le groupe Meta (qui détient également Facebook et Whatsapp).
Cela signifie que les enfants utilisant des comptes spécifiques pour adolescents verront sur Instagram des photos et des vidéos similaires à ce qu'ils verraient dans un film classé PG-13 aux États-Unis, c'est-à-dire sans sexe, drogues ou cascades dangereuses, entre autres restrictions.
"Cela inclut le fait de cacher ou de ne pas recommander les messages contenant un langage grossier, certaines cascades risquées et du contenu supplémentaire qui pourrait encourager des comportements potentiellement dangereux, tels que les messages montrant des instruments destinés à la consommation de marijuana", a déclaré Meta dans un article de blog mardi. Le groupe qualifie cette mise à jour comme la plus importante depuis qu'elle a introduit les comptes pour adolescents l'année dernière.
La société ajoute également un paramètre encore plus strict que les parents peuvent définir pour leurs enfants.
Meta a indiqué que la mise à jour serait d'abord déployée aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Australie et au Canada, puis ailleurs d'ici la fin de l'année.
Ces changements interviennent alors que le géant des médias sociaux fait face à des critiques incessantes concernant les préjudices causés aux enfants. Meta a déjà promis qu'il ne montrerait pas de contenu inapproprié aux jeunes, comme des messages sur l'automutilation, les troubles de l'alimentation ou le suicide.
Mais cela ne fonctionne pas toujours. Un rapport récent, par exemple, a révélé que des comptes d'adolescents créés par des chercheurs se voyaient recommander des contenus sexuels inappropriés pour leur âge, notamment "des descriptions sexuelles graphiques, l'utilisation de dessins animés pour décrire des actes sexuels dégradants et de brèves scènes de nudité".
En outre, Instagram a également recommandé une "gamme de contenus sur l'automutilation" sur les comptes d'adolescents qui, selon le rapport, "seraient raisonnablement susceptibles d'avoir des conséquences négatives pour les jeunes, y compris les adolescents en mauvaise santé mentale, ou ayant des idées et des comportements d'automutilation et suicidaires".
Meta affirme pourtant que les nouvelles restrictions vont plus loin que les mesures de protection précédentes. Les adolescents ne pourront théoriquement ainsi plus suivre les comptes qui partagent régulièrement des "contenus inappropriés" pour leurâge ou dont le nom ou la biographie contient quelque chose qui n'est pas approprié pour les adolescents, comme un lien vers un compte OnlyFans, souvent utilisé pour diffuser des contenus à caractères sexuels.
Si les adolescents suivent déjà ces comptes, ils ne pourront plus voir ou interagir avec leur contenu, leur envoyer des messages ou voir leurs commentaires sous les messages de n'importe qui, a indiqué l'entreprise. Ces comptes ne pourront pas non plus suivre les adolescents, leur envoyer des messages privés ou commenter leurs messages.
Meta a indiqué qu'il bloquait déjà certains termes de recherche liés à des sujets sensibles tels que le suicide et les troubles de l'alimentation, mais que la dernière mise à jour étendait ce blocage à un éventail plus large de termes, tels que "alcool" ou "gore", même s'ils sont mal orthographiés.
La mise à jour PG-13 s'appliquera également aux chats et expériences d'intelligence artificielle (IA) destinés aux adolescents, précise Meta, "ce qui signifie que les IA ne devraient pas donner de réponses inappropriées pour l'âge qui ne seraient pas à leur place dans un film PG-13".
Pour les parents qui souhaitent un réglage encore plus strict pour leurs enfants, Meta lance également une restriction de "contenu limité" qui bloquera davantage de contenu et supprimera la possibilité pour les adolescents de voir, de laisser ou de recevoir des commentaires sur les messages.