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En Europe, les décès dus aux AVC en baisse, à l'inverse de la tendance observée dans le reste du monde

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Par Gabriela Galvin
Publié le
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Cet article a été initialement publié en anglais

Les efforts en termes de prévention doivent se focaliser sur l'hypertension artérielle, le mode de vie et les facteurs environnementaux qui peuvent augmenter le risque d'AVC, selon une étude récente.

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Le nombre d'accidents vasculaires cérébraux (AVC) a augmenté dans le monde depuis 1990, mais l'Europe va à l'encontre de cette tendance, selon une nouvelle étude menée à l'échelle mondiale.

En 2021, les accidents vasculaires cérébraux ont constitué la troisième cause de décès sur l'ensemble de la planète, après les maladies cardiaques et le COVID-19, tuant 7,3 millions de personnes dans le monde, et 967 000 en Europe. Au total, 11,9 millions de personnes ont été victimes d'un AVC cette année-là, selon les estimations.

Selon l'étude publiée dans la revue Lancet Neurology, l'incidence des AVC et le nombre de décès qui en résultent sont plus élevés dans les pays pauvres, et se montrent plus faibles dans les pays à revenu élevé, en raison, notamment de facteurs de risque hétérogènes.

Facteurs de risque métaboliques ou environnementaux

Le Dr Valery Feigin, directeur du National Institute for Stroke and Applied Neuroscience (NISAN) de l'Auckland University of Technology, et auteur principal de l'étude, a déclaré dans un communiqué : "La hausse mondiale du nombre de personnes ayant subi un accident vasculaire cérébral, qui en sont mortes ou qui sont restées handicapées à la suite de cet épisode, est rapide, ce qui suggère fortement que les stratégies de prévention des accidents vasculaires cérébraux actuellement mises en oeuvre ne sont pas assez efficaces".

L'équipe de M. Feigin a déterminé de quelle manière les facteurs de risque tels que la pollution atmosphérique, le tabagisme, l'alimentation, les facteurs environnementaux et les problèmes métaboliques influaient sur la prévalence mondiale de trois types d'AVC : l'AVC ischémique, l'hémorragie intracérébrale et l'hémorragie sous-arachnoïdienne.

Les risques métaboliques sont à l'origine de 68,8 % des AVC, les risques environnementaux de 36,7 % d'entre eux, et les risques comportementaux de 35,2 %.

Entre 1990 et 2021, certains facteurs de risque sont devenus des facteurs aggravants pour les suites d'un AVC, notamment un indice de masse corporelle (IMC) et une pression artérielle élevés, un faible niveau d'activité physique et une alimentation riche en sucre et pauvre en acides gras oméga-6.

Le réchauffement climatique est également un facteur de plus en plus important dans les accidents vasculaires cérébraux. Les fortes chaleurs et la déshydratation peuvent épaissir le sang, ce qui augmente le risque de formation de caillots à l'origine de l'AVC, et peuvent exacerber des problèmes tels que l'hypertension artérielle.

Les risques diffèrent selon les régions. Selon l'étude, l'augmentation de l'obésité, du diabète de type 2 et de l'hypertension artérielle chez les jeunes adultes est à l'origine de l'augmentation des problèmes de santé liés aux accidents vasculaires cérébraux, dans les régions à faible revenu d'Asie et d'Afrique subsaharienne.

Les accidents vasculaires cérébraux en baisse en Europe

Les taux de mortalité liés à un AVC ont diminué de 68,3 % en Europe occidentale, de 55,3% en Europe centrale et de 43,3 % en Europe de l'Est.

Au niveau national, l'analyse montre que la baisse des taux de mortalité liés à un AVC varie de 1,8 % en Macédoine du Nord à 80,4 % au Portugal.

Et cette tendance devrait se poursuivre. En utilisant la même base de données en 2020, les chercheurs du King's College de Londres prévoient que les décès dus aux AVC dans l'Union européenne devraient chuter de 17 % d'ici à 2047.

Cependant, ils s'attendent également à ce que la prévalence des AVC augmente de 27 % dans l'UE, principalement en raison du vieillissement de la population et de l'amélioration des taux de survie.

Cela signifie qu'un plus grand nombre d'Européens vivront avec les séquelles d'un accident vasculaire cérébral, qui peuvent se traduire par de la fatigue, des difficultés d'équilibre et une faiblesse ou une paralysie d'un côté du corps.

En Europe, les principaux facteurs de risque d'AVC sont l'hypertension artérielle et l'hypercholestérolémie, selon l'analyse, mais la pollution atmosphérique est également un des dix principaux facteurs de risque, en particulier en Europe centrale.

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L'année dernière, l'Agence européenne pour l'environnement (AEE) a déclaré qu'une action gouvernementale était nécessaire pour réduire les risques environnementaux liés aux accidents vasculaires cérébraux et à d'autres problèmes cardiovasculaires.

"Il n'est pas nécessaire de comprendre parfaitement toutes les étapes de la chaîne de causalité entre les expositions environnementales et les cas de maladies cardiovasculaires pour prendre des mesures décisives afin de réduire la pollution", a déclaré l'agence .

Une piste est également à explorer, consistant à déléguer davantage le travail de prévention des accidents vasculaires cérébraux aux infirmières et aux bénévoles de la santé, et à utiliser les plateformes de télésanté pour atteindre les patients de manière plus large.

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