Souvenirs et Attentes

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Par Euronews
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L‘école tient une part importante dans notre vie, et donc dans nos souvenirs. Mais aujourd’hui, qu’est-ce que l‘école ? Et demain quels seront les besoins, les défis ? Nous avons interrogé quelques personnalités influentes mais aussi des élèves. Ecoutons ce qu’ils ont à dire.”

Quiz Education

Nous les adorons ou les détestons, mais les enseignants font figure de pierres angulaires dans nos vies. Et d’ailleurs, qu’est-ce qu’un bon professeur ?

Pour Zakaria, jeune Tanzanien, “c’est quelqu’un qui enseigne bien et qui aime ses élèves”.

Nous avons également demandé l’avis de quelques uns des invités de marques de l’ECOSOC 2011, à Genève :

Irina Bokova, UNESCO Director-General :

“Je me souviens de ma toute première maîtresse, une jeune femme. Et puis d’un excellent professeur d’histoire. A l‘époque c’est à cause de lui que je voulais devenir archéologue, ça passionnait tout le monde. Mais les professeurs sont importants, incroyablement importants, ça influence chaque enfant”.

Et côté matières, vous étiez plus science ou grammaire?

Elisabeth King, directrice de l’Education, Banque mondiale : “Les Maths me plaisaient beaucoup. J’aimais la logique des maths, c‘était vraiment agréable.”

Carol Bellamy, directrice de Peace Corps : “J’ai fait une fac de droit pour sauver le monde et en allant la fac de droit j’ai découvert que j’adorais le commerce. Mais c’est ça l‘éducation. L‘éducation vous ouvre les yeux et tout à coup vous découvrez des choses dont vous n’aviez pas conscience auparavant.”

Un Fonds mondial pour l’Education

Alors que les enseignants font tout leur possible pour atteindre les objectifs de développement du millénaire d’ici 2015, on estime à 70 millions le nombre d’enfants non scolarisés. Quels obstacles se dressent sur la route d’une éducation pour tous les enfants ? Que peut faire la communauté internationale pour remplir cet objectif ? L’ancien Premier ministre britannique Gordon Brown, que nous avons rencontré à Genève, pendant l’ECOSOC – le Conseil économique et social des Nations Unies – suggère la création d’un fond mondial dédié à l‘éducation :

Aurora Vélez, euronews : “Dans votre rapport vous dites qu’il y a une éducation d’urgence dans les pays les plus pauvres. Que faut-il pour remplir les objectifs du millénaire ?

Gordon Brown, ex-Premier minister britannique : “Nous avons fait une promesse en 2000. La promesse que chaque enfant soit scolarisé. Si d’ici 2015 nous ne scolarisons pas les 67 millions qui ne le sont pas aujourd’hui, et peut-être même un plus grand nombre encore étant donné l‘évolution des populations et les coupes dans les budgets de l‘éducation, alors ce serait trahir toutes nos promesses. Alors que faire ? Je pense tout d’abord qu’il faut être clair, nous avons besoin de former davantage d’enseignants, il en manque probablement un million étant donné les besoins à travers le monde. Je pense qu’il faut des partenariats publics et privés pour construire les écoles, les salles de classes nécessaires. (…) Nous vivons dans un monde où un homme est allé sur la Lune. Nous avons compris les gènes humains, nous cherchons des traitements pour quelques unes des maladies les plus horribles et nous les trouvons. Il n’existe pas de barrière physique, technologique ou scientifique pour donner une éducation à un enfant. C’est possible.”

A. Vélez : “L’Afrique sub-sharienne se retrouve face au défi régional le plus important avec 10 millions d’enfants obligés d’abandonner l‘école chaque année. Au sujet de l’accès à l‘éducation il y a un fossé entre les plus riches et les plus pauvres, un fossé qui ne cesse de grandir. Qu’est-ce qui ne va pas ?”

G. Brown : “On dépense tellement peu pour l‘éducation d’un enfant d’Afrique sub-saharienne, en moyenne 400 dollars pour toute la scolarité, à comparer aux 100000 dollars dépensés pour la scolarité d’un jeune Américain. C’est une répartition des opportunités si inégale et injuste. Mais le monde a vraiment le devoir de se rassembler et dire, voilà, mettons en place un fonds mondial pour l‘éducation, assurons-nous que les pays ont des plans pour offrir une opportunité d‘éducation à chacun, pour remplir ces objectifs. Après tout, la promesse de Dakar en 1990 disait qu’aucune barrière financière n’empêcherait de remplir les objectifs en matière d‘éducation. S’il y avait un problème alors nous les communautés les plus riches de la planète nous assurerions que l‘éducation serait disponible pour les plus pauvres.”

Plus d’information : http://lemonde-educ.blog.lemonde.fr/

http://www.un.org/en/ecosoc/

Tanzanie : avoir le niveau

La scolarisation des enfants en Tanzanie et en Afrique de l’Est a nettement augmenté au cours des dernières décénies. Mais les enfants là-bas font-ils des progrès. Uwezo est une association conduite par des citoyens en Tanzanie, en Inde, au Pakistan, en Ouganda et au Kenya. Elle recrute des volontaires de différentes régions pour aller à la rencontre des enfants et évaluer leurs progrès à l‘école et dans quelle mesure les parents s’impliquent. Ils donnent à ces derniers des conseils pour aider leurs enfants.

L‘évaluation d’Uwezo cible les connaissances des enfants en Kiswahili, en anglais et en calcul.

Les volontaires sont d’abord formés et s’entraînent à évaluer. Ils peuvent ensuite effectuer ce travail parmi leurs amis et voisins.

“J’ai décidé d‘être volontaire parce qu’en tant que membre de la communauté j’en profite moi aussi puisque j’ai des enfants qui vont à l‘école et des petits enfants qui ne vont pas tarder à y aller à leur tour”, explique Aziza Mfaume.

Uwezo cherche davantage à pousser les citoyens à agir qu‘à modifier les politiques des gouvernements. Il s’agit d’encourager à la fois l’implication des parents et l’action de la communauté.

Selon le rapport d’Uwezo pour la Tanzanie, publié en septembre 2011, il reste un travail énorme à accomplir. Un tiers seulement des enfants évalués sait compter ou lire une histoire de niveau deux en Kiswahili. Un sur 10 seulement sait lire une histoire de niveau deux en anglais. Le rapport souligne par ailleurs d‘énormes disparités de niveau entre les zones urbaines et rurales.

Plus d’information : http://www.uwezo.net/

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