Comment expliquer les racines du conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan ? Dix points pour vous aider à y parvenir.
Le Haut-Karabagh est majoritairement peuplé d’Arméniens (80%). Ce territoire avait été intégré à la République socialiste soviétique d’Azerbaïdjan, l’une des 15 républiques formant l’URSS.
Après l‘éclatement de l’URSS, l’Azerbaïdjan proclame son indépendance en 1991. Quelques jours plus tard, le Haut-Karabagh déclare, à son tour, son indépendance. La République du Haut-Karabagh n’est cependant pas reconnue par les organisations internationales.
Entre 1990 et 1992, l’Azerbaïdjan organise un blocus autour du Haut-Karabagh. L’Arménie se lie avec la région indépendantiste. Cela provoque une “crise humanitaire” : plus de 30 000 décès et plus d’une centaine de milliers de réfugiés sont à déplorer pendant cette période.
Le conflit Armeno-azeri est en “stand-by” depuis 1994, date du “cessez-le-feu” organisé par le groupe de Minsk (créé par l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe). les hostilités ont repris la nuit du 1er au 2 avril 2016. Elles ont depuis provoqué la mort de plus de 60 personnes et 200 blessés environ.
Une “ligne de contact” avait été définie pour limiter les conflits. Les deux camps l’ont sans cesse franchie pour des attaques qui ont provoqué quelques dizaines de morts depuis 1994.
Le groupe de Minsk doit se réunir aujourd’hui pour trouver une solution à ce “conflit gelé” depuis plus de 20 ans.
Si un cessez-le-feu a bien été mis en place depuis 1994, aucun traité de paix n’a été signé.
En 2008, l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont signé une déclaration appelant à une résolution pacifique de ce conflit.
Selon la communauté internationale, le Haut-Karabagh est Azéri. La population régionale se sent plutôt indépendante ou arménienne.
C’est une zone stratégique pour l’acheminement d’hydrocarbure.