Le Premier ministre britannique reconnaît avoir détenu par le passé des actions dans le fonds offshore de son père, mis en cause dans le scandale "Panama Papers". Mais David Cameron se défend de
Le Premier ministre britannique est un peu plus déstabilisé par l’opération “Panama Papers”. David Cameron a avoué ce jeudi soir avoir détenu dans le passé des actions dans un fonds offshore basé aux Bahamas et dirigé par son père. Il s’est exprimé dans un entretien avec la chaîne de télévision ITV.
Nous avons possédé des actions dans le fonds Blairmore Investment Trust que nous avons vendues en janvier 2010 pour environ 30 000 livres. Nous avons payé des impôts sur les dividendes touchés à cette occasion.
Les profits de ce fonds d’investissement ont échappé au fisc britannique grâce à un montage financier compliqué.
Pour autant, David Cameron assure, lui, avoir toujours été en règle avec le fisc et n’avoir jamais rien fait d’illégal. Et il indique avoir tout soldé avant de devenir chef du gouvernement en mai 2010.
“Mon épouse Samantha et moi disposons d’un compte joint. Nous avons possédé des actions dans le fonds Blairmore Investment Trust. Des actions que nous avons vendues en janvier 2010 pour environ 30 000 livres (37 000 euros, ndlr). Nous avons payé des impôts sur les dividendes touchés à cette occasion.“ David Cameron*
Problème de communication
Quand le nom de son père, Ian, est apparu dans les “Panama Papers”, David Cameron a d’abord évoqué une “affaire privée”.
>> Panama Papers: David Cameron éclaboussé par son père
Puis il a assuré n‘être en rien lié à tout cela, avant finalement de donner une autre version ce jeudi soir.
The Guardian front page, Friday 08.04.16: Cameron finally admits: yes, I benefited from tax-avoiding offshore fund pic.twitter.com/qyARg0lotm
— The Guardian (@guardian) 7 avril 2016
Appels à la démission
Certains membres de l’opposition ont immédiatement appelé à sa démission.
Cameron issue is simple. He covered up and misled. How he got his shares is irrelevant. He has no choice but to resign.
— John Mann (@JohnMannMP) 7 avril 2016
Sommet anti-corruption et référendum
Ce scandale des “Panama Papers” survient alors même que le Premier ministre britannique doit présider le mois prochain, à Londres, un sommet sur la lutte anti-corruption.
Sur le plan politique, cela le fragilise un peu plus à moins de trois mois d’une échéance électorale importante : le référendum sur le maintien ou non du Royaume Uni au sein de ‘l’union européenne. David Cameron fait face à une fronde au sein de son propre parti.