La majorité de droite soutient le cabinet pourtant sous pression suite aux révélations des "Panama Papers".
En Islande, les députés ont rejeté ce vendredi une motion de censure contre le gouvernement, présentée par l’opposition. Tous les députés de la majorité de droite ont voté contre, faisant bloc autour du gouvernement pourtant fragilisé depuis les révélations des “Panama Papers”.
Sigmundur Gunnlaugsson, qui était à la tête du gouvernement depuis 2013, a été contraint à la démission, son nom apparaissant dans les listings des Panama Papers. Il a été remplacé par le ministre de l’Agriculture.
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Mais cela ne calme pas la colère d’une partie de la population.
“Dans ce gouvernement, il y encore deux ministres dont les noms figurent dans les listings, se désole Eirikur, 52 ans. Ce n’est pas normal ! Ils ne devraient pas rester à des postes où ils gèrent l’argent public“.
“Ce qui me met en rogne, ajoute Hrafnhildur, 35 ans, c’est l’arrogance dont font preuve les soit-disant responsables politiques, et le mépris qu’ils manifestent vis-à-vis de la population“.
Législatives anticipées à l’automne
Depuis lundi, ces manifestants protestent devant le Parlement de Reijavik, pour réclamer des changements en profondeur.
Une mobilisation de plus en plus bruyante, mais pas vraiment entendue par les actuels dirigeants.
Les manifestants exigent la tenue immédiate d‘élections législatives anticipées.
Les députés ont consenti à ce que ce scrutin ait lieu simplement à l’automne.