Le Kosovo, entre fête et réalité

C'était jour de fête, samedi 17 février 2018, au Kosovo. Les habitants ont chanté et dansé dans les rues de la capitale, Pristina. Ils ont célébré le dixième anniversaire d'une indépendance conquise de haute lutte à la Serbie, dont le Kosovo était une province, au prix d'une guerre qui a fait quelque 13 000 morts, conclue victorieusement grâce au soutien militaire de l'Otan.
"Nous sommes passés par des moments très difficiles. Nous sommes vraiment fiers de ces dix années d'indépendance."
Une habitante
"Nous sommes passés par des moments très très difficiles, raconte une jeune femme. Nous sommes vraiment fiers de ces dix années d'indépendance." "Je suis heureuse, témoigne une autre. Pour le Kosovo, devenir un pays a été une étape importante. Quand j'y pense, je suis très heureuse et très fière de notre pays." "En ce jour, je me sens très bien, confie un autre habitant de la capitale. Ma copine est venue spécialement de République tchèque. Alors je suis très content."
Mais tout est loin d'être rose au Kosovo. Le tiers de la population est au chômage. Et même la moitié des jeunes. Nombre de Kosovars rêvent ainsi de suivre le chemin des 700 000 membres de la diaspora, surtout installés en Allemagne et en Suisse.
Quant aux communautés kosovar albanaise et serbe - 120 000 personnes, soit 7% de la population -, elles ne se mélangent pas. "Si la joie est présente dans les rues de Pristina, elle n'est pas partagée par la communauté serbe vivant au Kosovo et dans la Serbie voisine", observe le correspondant d'Euronews, Jorgen Samso.