L'ex-espion empoisonné était suivi par les services de renseignement russes depuis au moins cinq ans.
Quarante jours après l'empoisonnement à l'arme chimique de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia à Salsbury, en Angleterre, le Royaume-Uni persiste et signe. Pour Londres, ce sont bien les services russes qui étaient à la manoeuvre, malgré les dénégations de Moscou.
Vendredi l'ambassadeur russe au Royaume-Uni a accusé le gouvernement britannique d'avoir fait disparaître des preuves alors que Moscou réclame des échantillons pour qu'ils puissent être analysés.
Alexander Yakovenko, ambassadeur russe au Royaume-Uni : "L'enquête est menée de la manière la moins transparente qu'il soit. Le gouvernement britannique refuse de coopérer avec les autorités russes et nous avons l'impression que le gouvernement britannique poursuit délibérément la politique de destruction de toutes les preuves possibles, en classifiant tous les matériaux restants pour rendre impossible une enquête indépendante et transparente".
C'est en touchant la poignée de sa porte d'entrée que l'ancien espion russe a été contaminé par un agent chimique. Sa fille aurait ensuite été infectée au contact de son père.
Dans un courrier adressé à l'OTAN, le conseiller britannique à la sécurité nationale a révélé vendredi que le père et sa fille étaient tous les deux surveillés depuis au moins cinq ans par les services de renseignement russe et que ces derniers avaient été formés pour manipuler des agents innervants.
Pour le conseiller à la sécurité seule la Russie dispose des moyens techniques, de l'expérience opérationnelle et du mobile de l'attaque contre la famille Skripal.
Avec Agences