La Sibérie ne se résume pas au froid et à la taïga

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Par Sergey Shcherbakov
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Saviez-vous que la ville de Tchita en Sibérie se trouve sur la ligne de partage des eaux du continent eurasien, que le bouddhisme est présent dans la région et que l'on y cuisine des raviolis appelés buuz ? C'est ce que nous voyons dans cette édition de Follow Up Siberia.

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Notre série Follow Up Siberia se poursuit avec la découverte d'une autre ville de Sibérie et de ses habitants. Dans cette édition, nous sommes à Tchita, la capitale de la région de la Transbaïkalie.

"Tchita est l'une des plus grandes villes de Sibérie orientale," précise notre journaliste Sergey Sherbakov. "La ligne ferroviaire du Transsibérien passe par ici et relie deux continents : l'Europe et l'Asie et du fait de sa situation géographique, Tchita a toujours été un carrefour culturel," poursuit-il.

Nous accompagnons sur place, des blogueurs venus du monde entier qui ont été invités par l'entreprise russe Norilsk Nickel dans le cadre du programme Follow Up Siberia à découvrir la Sibérie pour qu'ils en deviennent les ambassadeurs à l'approche de l'Universiade d'hiver qui aura lieu en mars prochain.

Parmi les sites remarquables de Tchita, une église décembriste en bois, la plus ancienne de la partie asiatique de la Russie et un temple bouddhiste qui est l'un des plus grands du pays : le datsan d'Aguinsky.

Cette religion a été introduite dès le XVIe siècle dans cette région frontalière de la Chine et de la Mongolie. Depuis, elle s'est enracinée dans la population, principalement parmi les Bouriates. "Le datsan d'Aguinsky a intégré toutes les traditions et les coutumes des Bouriates : c'est comme cela que notre culture se perpétue et nous en sommes fiers," indique le lama Cidip.

"Ce temple a une telle influence mongole," fait remarquer Analucia Rodriguez, originaire du Pérou, en visitant le site. Et elle ajoute : "Les gens sont très gentils, je suis très contente d'être ici."

Traditions...

Autrefois, pour survivre dans la taïga, il était indispensable d'être un bon chasseur. Aujourd'hui, ce temps est révolu, mais le tir à l'arc reste très apprécié en Transbaïkalie, notamment par les Bouriates.

Parmi ses pratiquants illustres, Alexander Dambaev, champion d'Europe de tir à l'arc à poulies et multiple champion de Russie.

"Les Bouriates ont le tir à l'arc dans le sang," assure le jeune sportif avant de souligner : "L'esprit de nos ancêtres nous aide quand nous tendons notre arc."

Et modernité

La Sibérie est une terre de traditions. Mais aujourd'hui, cette région reculée fait face à des défis actuels comme celui de développer les nouvelles technologies.

À Tchita, en compagnie des blogueurs, nous rencontrons la fondatrice d'une école où les enfants peuvent apprendre dès l'âge de six ans, les rudiments de l'ingénierie et de la robotique.

"Aujourd'hui, la situation géographique de la Sibérie n'est plus une entrave au développement de la conception technique et des technologies modernes," estime Evegenia Mezenina, responsable du centre d'enseignement pour enfants Zablab.

Nature...

La Transbaïkalie révèle aussi des paysages naturels étonnants entre taïga et steppe. "Tchita se trouve aussi sur la ligne de partage des eaux du continent eurasien car c'est en Transbaïkalie que les bassins de trois fleuves - l'Amour, la Léna et l'Ienisseï - prennent leur source : ils s'étendent sur des milliers de kilomètres en direction de l'Océan Arctique ou du Pacifique," déclare notre reporter Sergey Sherbakov.

Et culture

"Je trouve les Sibériens très accueillants : ils s'intéressent à d'autres cultures," juge une blogueuse originaire de Croatie, Anica Kolic.

Pendant notre séjour à Tchita, nous apprenons à cuisiner les raviolis traditionnels bouriates au mouton ou au boeuf appelés les buuz, un plat que les nomades des steppes affectionnent. Les boulettes sont façonnées à la main et cuites à la vapeur.

Notre voyage se termine par une pièce inspirée d'une nouvelle d'Anton Tchekov. L'écrivain avait écrit dans ses notes lors d'un voyage en Sibérie que découvrir le lac Baïkal a pour effet de changer le voyageur à jamais, en l'ouvrant à la poésie.

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