Les gilets jaunes, une France coupée en deux

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Tous droits réservés REUTERS/Yves Herman
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Par Anne-Lise Fantino
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Retour sur un mouvement qui clive souvent les habitants des grandes agglomérations, et ceux des territoires périphériques.

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C'est un simple gilet devenu aujourd'hui un marqueur de revendications politiques. Le marqueur aussi de deux France, que parfois tout oppose.

Si les gilets jaunes se sont emparés de la hausse des taxes sur le carburant, et ont exprimé depuis des revendications plus larges, nombreux sont ceux aujourd'hui à poursuivre des actions, et à ne pas se sentir écoutés par le gouvernement, disent-ils. Un mouvement devenu aussi le symbole d'une fracture territoriale.

"Dans mon village de 200 personnes, il n'y a pas de magasins", indique un gilet jaune resté mobilisé. "Les magasins ont disparu, parce qu'au cours des 30 dernières années, tout était concentré dans les villes et les centres commerciaux, les gens qui géraient de petits magasins dans les petits villages ont dû se déplacer vers les centres commerciaux. Et pour y aller, il faut une voiture."

Dans les grandes agglomérations, comme à Paris, les foyers sont moins nombreux à rouler au diesel, et moins touchés par les préoccupations liées à la taxe carbone. 

"Moi, j'ai pas de voiture", lance Alexandre, auto-entrepreneur, "donc tout ce qui est taxes au niveau du carburant, ça me passe dessus. J'habite à Paris, je prends les transports en commun et les Uber et les VTC, donc moi ça me passe par dessus".

"Je comprends les gens", explique François, avocat. "J'ai pas de sentiment d'animosité, mais objectivement, je ne les encourage pas non plus ! Ils posent les vraies questions mais ils ont les mauvaises réponses"

Les gilets jaunes entament leur troisième semaine de mobilisation ce week-end.

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