Alaphilippe: les classiques d'abord

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Par AFP
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Le Tour de France l'a fait accéder à la popularité mais Julian Alaphilippe, vainqueur samedi de son premier monument, Milan-Sanremo, entend privilégier les grandes courses d'un jour qui constituent jusqu'à présent son meilleur terrain d'expression.

"Je ne vais pas m'arrêter là", a souri l'Auvergnat au soir de son succès imparable sur la Via Roma. Comme une promesse en vue des prochaines classiques ardennaises, qu'il abordera après une coupure et sa reprise, le 8 avril, au Tour du Pays Basque.

Son début de saison phénoménal -il a gagné sur toutes les courses qu'il a disputées- l'a comblé. Sauf qu'à 26 ans, le puncheur né à Saint-Amand-Montrond dans le Berry, est loin d'être rassasié. A l'image de son équipe Deceuninck, une formation qui n'en finit pas de gagner et veut aller toujours plus loin.

"J'ai encore beaucoup de choses à réaliser dans le cyclisme." La phrase, prononcée après sa victoire de Sanremo, augure d'un avenir scintillant pour un coureur qui est passé près du succès aux JO de Rio 2016 puis au championnat du monde, l'année suivante, en Norvège.

Interrogé sur ses rêves, il a d'ailleurs cité le championnat du monde qui se tient, chaque année, sur des parcours différents: "Cela me tiendrait à cœur... plus que de gagner le Tour de France."

Le Tour ? la question revient immanquablement pour tout Français qui se distingue dans le cyclisme.

L'été dernier, "Alafpolack", son pseudonyme sur son réseau social, a déchaîné l'enthousiasme. Deux étapes de montagne, l'une dans les Alpes, l'autre dans les Pyrénées, et le maillot de meilleur grimpeur. A ceci près que le coureur au look de Mousquetaire -la presse italienne l'a comparé à D'Artagnan- a opéré en marge de la course pour le maillot jaune.

- La proie pour l'ombre -

Pourrait-il viser le classement général ? Par son profil de coureur explosif et rapide, Alaphilippe rappelle Alejandro Valverde, l'actuel champion du monde. Or, l'Espagnol a gagné un grand tour, la Vuelta, dans le cyclisme des années 2000, avant de prendre plus récemment la troisième place du Tour.

S'il veut un jour rivaliser un jour avec les meilleurs grimpeurs dans un grand tour, Alaphilippe sait qu'il doit progresser sur les longues ascensions. Son cousin et entraîneur Franck Alaphilippe en est convaincu, "il pourrait devenir performant en montagne sur la durée".

L'hypothèse relève toutefois de la spéculation. L'Auvergnat nouvellement installé en Andorre, au cœur des Pyrénées, dispose certes des terrains de sortie adéquats. Mais l'adaptation nécessaire, tant pour l'entraînement que pour le programme, risquerait, pour un gain hypothétique, d'amoindrir son rendement dans les classiques.

Patrick Lefevere, le patron de l'équipe Deceuninck, a tranché par avance. Pourquoi lâcher la proie des grandes courses d'un jour et des étapes du Tour pour l'ombre d'un éventuel podium sur la Grande Boucle ? Même si, à plus long terme, Lefevere n'exclut rien, une fois qu'Alaphilippe aura garni son palmarès.

A moins que le Français, au terme de son contrat avec Deceunick fin 2019, donne une nouvelle orientation à sa carrière. Mais serait-il aussi performant dans une autre équipe ?

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