Les Algériens manifestent (encore), le régime vacille (davantage). C'est le 6ème vendredi de contestation contre le régime Bouteflika.
On le dit pour chaque vendredi : "journée test en Algérie". C'est particulièrement vrai ce vendredi 29 mars. Car on sent bien, depuis quelques jours, que le régime vacille, sous les coups de boutoir des manifestations quotidiennes.
Et puis il y a ces alliés du président Bouteflika qui le lâchent les uns après les autres.
Aussi, la perspective de son départ semble-telle se profiler, comme croit le savoir Mohamed Sifaoui, journaliste-écrivain algérien. « Oui, dit-il, visiblement, la démission est prête, d'après ce qui se dit à Alger dans les cercles qui gravitent autour du régime. »
Éviter que la contestation ne soit court-circuitée
Lors des premières mobilisations, en février, les manifestants ciblaient le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, quasi-invisible depuis des années.
Mais la contestation s'est depuis élargie. Et c'est tout le système en place que les manifestants veulent voir dégager.
Le plan de sortie de crise proposée par le chef d'Etat-major ne fait pas l'unanimité, de nombreux Algériens craignant que les caciques du régime cherchent à court-circuiter la contestation.
Cela rend d'autant plus cruciales les manifestations prévues ces prochaines heures.
- avec agences -