La Formule électrique à Paris ne branche pas tout le monde

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L'organisation d'une course de Formule électrique dans le centre de Paris ne fait pas que des heureux, non seulement parmi les riverains mais aussi parmi les politiques, les écologistes y voyant un symbole de l'invasion de la ville par les voitures.

Fort du succès des précédentes éditions de cet "E-Prix de Paris", qui a lieu samedi et qui est couru depuis 2016 sur un circuit de quelque deux kilomètres tracé autour des Invalides, le contrat liant la ville aux promoteurs du championnat de Formule électrique vient d'être reconduit jusqu'en 2022.

La maire de Paris Anne Hidalgo juge que cette manifestation s'intègre dans son action de "sensibilisation du grand public en faveur de mobilités innovantes et plus respectueuses de l'environnement et tient à valoriser les constructeurs qui investissent dans ce secteur d'avenir".

Mais le groupe écologiste au sein du Conseil municipal vote régulièrement contre l'organisation de la course et s'est opposé à la reconduction du contrat. "Nous n'avons pas toutes les infos que nous aimerions avoir et nous avons un sujet (de préoccupation) sur l'organisation même du championnat", souligne Hélène Bracon, secrétaire générale du groupe écologiste à la mairie de Paris.

"Le modèle du tout-électrique n'est pas du tout ce que l'on promeut. Certes c'est moins polluant à l'instant T que le diesel ou l'essence mais nous ne sommes pas trop fans du nucléaire donc tant que l'électrique en France c'est le nucléaire on ne va pas tomber d'accord", souligne-t-elle dans des déclarations à l'AFP.

"Il y a un véritable sujet de réduction de la place de la voiture qu'elle soit électrique ou non et on veut récupérer de la place sur la voirie pour les autres modes de transport", ajoute-t-elle, estimant que la place des voitures de course est sur des circuits dédiés et non au centre des villes.

Des arguments que ne comprend pas Alejandro Agag, promoteur du championnat: "Tout le monde est d'accord au sein du Conseil municipal sauf les écologistes, ce qui me frappe énormément. Il y a des choses qu'on ne peut pas comprendre et c'en est une. Je pense que la voiture électrique c'est la solution pour toutes les villes du monde. Cela deviendra après la voiture partagée électrique et il y aura beaucoup moins de voitures si elles sont partagées, autonomes et électriques", juge-t-il.

- Riverains choyés -

Les organisateurs de l'ePrix font tout pour s'allier les riverains des quartiers qui bordent le circuit, aux Invalides. Quelque 700 invitations pour assister à la course leur sont envoyées avec une zone pour les accueillir. Les chambres d'hôtels pour les équipes et les organisateurs sont réservées en priorité dans les établissements proches du circuit, les bouquets sont commandés chez les fleuristes locaux, les élèves des écoles peuvent rencontrer les pilotes et le gouverneur des Invalides, un militaire, est associé aux préparations.

Pierre Gosselin, l'un des organisateurs de la course, reconnait que les habitants du 7e arrondissement doivent faire face à des "contraintes", pendant deux jours avec l'installation dès le vendredi des barrières délimitant le circuit puis la course elle-même le samedi. "Il y a des navettes qui sont mises en place, des golfettes pour aider à traverser et les populations savent que l'on fait le maximum pour essayer de leur rendre la vie la moins désagréable possible", déclare-t-il à l'AFP.

Ce n'est pas tout à fait l'avis d'Arielle qui doit rentrer chez elle avec sa valise et sa petite fille en faisant un grand détour pour contourner les grillages. "C'est une jolie idée", concède-t-elle à propos de la course de Formule électrique mais "ils nous emm..." et l'asphalte, recyclable, posée sur les pavés de certaines portions du circuit le temps de la course, "pue".

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