Top 14: Kevin Gourdon n'a plus le bourdon

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"J'en ai eu ras-le-bol". Pièce quasi incontournable du XV de France jusqu'à l'été dernier, l refait surface après des mois de lassitude qui l'ont plongé dans le doute et éloigné du wagon bleu.

Lundi dernier dans la matinée, quand son nom a été cité par un média spécialisé comme faisant partie de la liste des 65 joueurs suivis par le staff du XV de France en vue de la Coupe du monde au Japon (20 septembre-2 novembre), Gourdon n'a pas tiqué.

Patiemment, il a attendu la liste officielle (non exhaustive), publiée en soirée par la Fédération française de rugby. Sans se faire d'illusions: il n'y était pas.

"Même si tu lis +non exhaustive+, si tu n'es pas dans les 65, c'est que ça ne sent pas très bon, déclare-t-il à l'AFP. Mais c'est normal vu ma saison, je comprends parfaitement qu'on puisse avoir des réserves sur mon cas. Ça fait longtemps que je ne suis plus dans le groupe France, je ne m'attendais à rien de spécial."

Qu'on ait pensé à lui après cet exercice (seulement onze titularisations en Top 14 avant d'affronter Lyon samedi) est déjà une victoire pour le Rochelais de 29 ans, sélectionné 19 fois en à peine deux ans, depuis son éclosion internationale fulgurante en 2016. Mais saturé de rugby à l'automne.

- Salut dans la maçonnerie -

Facilement, il a trouvé les mots pour expliquer ses maux, "sorte de redondance" après 25 ans de pratique. École de rugby, centre de formation à Clermont, puis Marcoussis, "tu es dans ce cursus-là, tout s'enchaîne très vite. Après tu passes pro, tu joues, tu joues mais tu n'as jamais vraiment de moment pour faire une pause. Ça fait beaucoup."

"Au début de saison, j'avais fait une bonne préparation, puis il y a eu des petits pépins qui m'ont gêné, rien ne s'est bien enchainé pour moi. Le corps n'allait pas très bien, la tête non plus, ça a fait boule de neige", confie Gourdon, en quête d'échappatoires.

Son salut, il le trouve dans la maçonnerie, en débutant un CAP "car j'avais envie de faire quelque chose, d'apprendre quelque chose en dehors du rugby".

"On a un peu de temps pour s'y consacrer même si ce n'est pas la formation la plus simple et la moins fatigante du monde, reconnaît-il. Je ne peux pas y aller tous les jours, même sur mes jours de repos ce n'est pas évident, mais je vais continuer. C'est très important, la reconversion".

Sur le terrain, la lumière est revenue "après une grosse remise en question. J'ai énormément bossé aux entraînements, comme rarement, en étant plus rigoureux. Je fais la récupération tous les jours chez moi, des trucs que je n'avais pas l'habitude de faire".

- Il a "saoulé" Sazy -

Et ça paye: vendredi dernier en finale du Challenge européen contre Clermont (défaite 36-16), Gourdon a livré l'une de ses meilleures prestations depuis longtemps.

"Tout se goupille bien, confirme-t-il. Je n'avais pas cette sensation en milieu de saison où j'étais un peu perdu sur le terrain, les ballons n'arrivaient pas, c'était quelque chose (de) compliqué à expliquer."

Comme cette excitation précédant la finale continentale. "C'était bizarre, d'habitude je suis en chambre avec Romain Sazy et c'est lui qui est insupportable. Mais là, c'est moi qui l'ai saoulé toute le journée car je n'avais qu'une envie, jouer, jouer", sourit-il l'œil pétillant.

La défaite n'a ravivé aucun regret chez lui -- "ce n'est pas comme si on avait lutté jusqu'à la fin, tu tournes facilement la page" -- et lui préfère se projeter sur l'avenir.

"J'espère qu'on fera des phases finales avec La Rochelle (actuellement 4e du Top 14), je vais me donner à 200% pour être performant et tout donner pour pouvoir casser la ligne", prévient-il plein de fraîcheur. Et qui sait, sur un malentendu...

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