"Sport en France", la chaîne des sports olympiques en quête d'exposition médiatique

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Enfin visible, ou presque: les petites disciplines olympiques, en quête d'exposition médiatique, auront désormais leur chaîne de télévision, sur Internet et chez les principaux opérateurs, portée par le CNOSF mais reléguée loin dans les bouquets de chaînes, au risque de s'y perdre.

Mardi, aux alentours de 13h, après son assemblée générale, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) disposera d'un tout nouvel outil: "Sport en France", sa propre chaîne de télévision dédiée aux disciplines olympiques et accessible gratuitement sur les bouquets des principaux opérateurs.

Avec Orange, Free et Bouygues, puis SFR via Numéricable le 25 juin, le CNOSF estime atteindre 18 millions de foyers, une cible qui s'étendra à 20 millions lorsque la bascule aura été faite sur CanalSat.

Et l'accès sur Internet correspond aux nouvelles habitudes des téléspectateurs, comme l'a fait le Comité international olympique (CIO) avec Olympic Channel, lancée fin août après la cérémonie de clôture des JO-2016 à Rio.

Seul hic et de taille: contrairement à L'Equipe, chaîne de la TNT sur le canal 21 facilement identifiable, "Sport en France", opérée par Media365, va se perdre dans les méandres des interminables listes des bouquets télévision des opérateurs: 174 pour Orange, juste avant les chaînes beIN Sports, 190 pour Free, 192 pour Bouygues.

Pour cette première année de fonctionnement, la chaîne dispose d'un budget de 3,2 à 3,3 millions d'euros: 2,5 millions apportés par le CNOSF et le groupe Reworld, dont Media365 est une filiale, le reste provenant des annonceurs, entre quatre et six à l'année qui doivent être dévoilés mardi, et les participations des fédérations.

- "Prosélytisme" -

L'année prochaine, ce budget pourrait s'élever à 4,5 millions, toutefois assez loin des "12 à 15 millions d'entrée" nécessaires pour se trouver sur la TNT, dont les canaux de France Ô (19) et France 4 (14), plus visibles, vont être libérés.

"Ça nous semble largement suffisant pour assurer notre engagement de 500 heures, voire plus, de programme neuf chaque année", souligne le président du CNOSF, Denis Masseglia.

Ramenées à la semaine, cela correspond à 10 heures de programmes frais hebdomadaires, l'équivalent de trois compétitions, ajoute le patron de l'olympisme français.

Les compétitions diffusées ne devront toutefois pas nécessiter l'achat de droits. Les coûts de production seront pris en charge à 25% par les fédérations françaises concernées, les 75% restants seront pris par le CNOSF et Reworld.

Pour obtenir la diffusion la plus large possible, les productions de "Sport en France" sont offertes à tous les autres médias, y compris pour une diffusion au même moment.

"On veut du prosélytisme, on veut que tout le monde reprenne les images. C'est pour ça que l'on change complètement les codes dans lesquels on évolue aujourd'hui et qui veut que chacun veille jalousement à ce que ses images ne soient pas reprises par d'autres", souligne Denis Masseglia.

Ainsi, les premières compétitions diffusées sur Sport en France dès cette semaine -- Championnats du monde de surf longboard à Biarritz, Championnats d'Europe de canoë-kayak slalom à Pau-- pourront éventuellement être reprises sur d'autres chaînes.

A l'antenne 24 heures sur 24, la chaîne proposera magazines, événements en direct et débats sur le sport.

"Sur les 32 disciplines olympiques d'été, il y en a une bonne vingtaine qui ne sont pas médiatisées comme elles devraient l'être. On va essayer d'apporter de quoi les médiatiser beaucoup plus. Mais il n'y a pas que ça", précise Denis Masseglia.

Au final, le but pour les fédérations est d'amener plus de pratiquants et de licenciés vers leurs clubs. Le triathlon, qui a gagné en visibilité ces derniers mois, avec la diffusion de la série mondiale (WTS) sur L'Equipe, a enregistré un vrai frémissement.

"Nous avons pris quasiment 10.000 licenciés en deux ans", souligne Jacky Baudrand, vice-président de la Fédération de triathlon en charge de la communication.

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