Algérie : nouveau report de la présidentielle

En Algérie, l'élection présidentielle prévue le 4 juillet est impossible à organiser à cette date. C'est le conseil constitutionnel que l'a fait savoir ce dimanche.
** >> Le communiqué du Conseil constitutionnel**
Il a rejeté les deux seuls dossiers de candidature qui avaient été déposés. Le Conseil constitutionnel renvoie la balle au chef de l’État par intérim pour qu'il organise cette élection "dans la transparence et la neutralité".
A l'origine, la présidentielle devait avoir lieu le 18 avril. Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 1999, avait fait savoir qu'il comptait briguer un 5ème mandat. Mais il avait fini par renoncer, le 11 mars, face au mouvement de contestation populaire, reportant sine die la présidentielle.
Le 9 avril, une semaine après la démission d'Abdelaziz Bouteflika, le président par intérim avait fixé la présidentielle au 4 juillet.
Gaïd Salah, l'homme fort du pays
Officiellement, l'intérim à la tête de l’État est assuré depuis le 9 avril par Abdelkader Bensalah, président de la Chambre haute du Parlement. Mais dans les faits, le pouvoir est entre les mains du général Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'armée depuis quinze ans.
Cacique du régime Bouteflika, Gaïd Salah est honni par une partie de la population qui manifeste depuis plus de 3 mois chaque vendredi. Des manifestants qui réclament la fin de tout un système mêlant corruption et népotisme.
Ce vendredi, pour le 15ème "vendredi de la colère", ils ont défilé dans la capitale Alger et dans les grandes villes du pays.
- avec agences -