Les fondamentaux du changement climatique

Les fondamentaux du changement climatique
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Par Marie Jamet
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Le changement climatique occupe une place de plus en plus importante dans les discours politiques et médiatiques au point d'en noyer les bases. Euronews revient aux éléments fondamentaux qui montrent que le doute n'est plus possible.

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Le changement climatique est partout dans les médias, dans les discours politiques, au point où les bases ne sont plus forcément rappelées, laissant une place à la racine du doute.
Euronews vous redonne les fondamentaux qui montrent pourquoi le doute est impossible.

1 - La température augmente

La température terrestre globale a déjà augmenté de 0,6°C depuis la fin du XIXè siècle. Les températures anormales par rapport aux normales sont de plus en plus chaudes.

Union européenne, Copernicus, Climate Change Service, ECMWF
Anomalies de températures par rapport à la normale de 1981-2010Union européenne, Copernicus, Climate Change Service, ECMWF

La température globale terrestre n'est pas la seule a augmenté : les scientifiques surveillent aussi la température moyenne au sol ainsi que celle de la basse atmosphère et des océans.

2 - Il y a de plus en plus de gaz à effet de serre

Les gaz à effet de serre réchauffent la Terre comme une serre en plastique réchauffe l'air et permet de faire pousser des tomates hors saison.
Le plus connu des gaz à effet de serre est sans conteste le CO2, le dioxyde de carbone émis notamment par l'utilisation des combustibles fossiles. Et ce CO2 monte en flèche depuis 1950 nous montre la NASA.

Nasa
Depuis 800 000, le CO2 n'a jamais dépassé un certain seuil... jusqu'en 1950 où sa concentration monte en flècheNasaCredit: Luthi, D., et al.. 2008; Etheridge, D.M., et al. 2010; Vostok ice core data/J.R. Petit et al.; NOAA Mauna Loa CO2 record

Mais derrière le CO2 se trouvent aussi le monoxyde de carbone, le méthane, l'ozone, le formaldéhyde, le dioxyde d'azote, le dioxyde de soufre, les UV, les aérosols et... la vapeur d'eau. Tous augmentent. Prenons le méthane (CH4) qui est particulièrement inquiétant : sa concentration augmente rapidement et son pouvoir réchauffant est encore plus élevé que le CO2.

Si on ne peut agir sur la vapeur d'eau sur une planète composée à 71% d'eau, reste à tenter d'agir sur les sources des autres gaz, principalement la combustion des carburants fossiles : transport, industrie, agriculture intensive (CH4), mais aussi feux de forêt générant un cocktail de gaz à effet de serre ou fonte du permafrost relâchant du méthane. Autrement dit, des conséquences du changement climatique (incendies, réduction du permafrost) participent désormais à dérégler encore plus le système.

3 - Les glaces fondent

2019 n'a pas été aussi catastrophique que 2012 en termes de fonte des glaces arctiques mais le pôle a particulièrement souffert cette année. La surface de glace a diminué mais elle a aussi réduit en épaisseur, relâchant des millions de tonnes d'eau douce dans les océans. Les scientifiques s'inquiètent de voir ce phénomène s’accélérer plus vite que prévu.

Minimum de couverture de glace en Arctique

Les glaciers terrestres sont aussi en péril. Depuis 1997, les glaciers en Europe ont perdu entre huit et 25 mètres, avec la disparition de 16 tonnes d’eau douce en moyenne par mètre carré.

4 - Le climat n’est pas la météo

A chaque vague de froid, des climato-sceptiques disent, à l'instar de Donald Trump, qu'il ne peut y avoir un réchauffement du climat vu les températures extérieures.

C'est ignorer que météo et climat sont deux choses différentes. Les températures d'un hiver relèvent des conditions météorologiques : ce sont des données locales et circonscrites dans un temps court. Ajoutons que ce sont des phénomènes naturels ayant lieu dans la partie basse de l'atmosphère.

Le climat, à l'inverse, se définit par des données régionales larges et établies dans un temps long. Le climat implique toute l'atmosphère mais aussi les eaux, les terres et les glaces.
Il existe plusieurs climats sur terre qui connaissent des variations annuelles : c'est le système climatique ; il est soumis à des forces extérieures.

Désormais, c'est tout le système climatique qui est déréglé et le forçage est humain et non solaire ou volcanique. Comme le montre le graphique ci-dessous, si la nature seule contraignait le climat nous serions au pire à +0,4°C. Au pire. Or nous sommes déjà à +0.6°C en train de négocier de rester en-dessous de +1.5°C avec des projections à +7°C selon certaines modélisations climatiques.

Météo France
Evolution de la température réelle, par forçage naturel (bleu) et forçage naturel et humain (jaune)Météo France

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5 - 99,9% des scientifiques sont d'accord

Des scientifiques, piqués par les climato-sceptiques avançant que tous les scientifiques ne sont pas d'accord concernant le changement climatique, ont entrepris d'étudier le consensus scientifique sur le sujet. Résultat : entre 97% et 99,94% des publications scientifiques affirment que le changement climatique existe et qu'il est généré par l'activité humaine. Autrement dit, il y a consensus sur le changement climatique anthropique (du fait des humains) et consensus sur ce consensus.

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20-27 septembre : la semaine internationale pour le climat

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