Réforme des retraites en France : les enjeux de la "conférence de financement"

Le Premier ministre français Edouard Philippe et le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, à Matignon le 10 janvier 2020.
Le Premier ministre français Edouard Philippe et le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, à Matignon le 10 janvier 2020. Tous droits réservés CHARLES PLATIAU / POOL / AFP
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Comment assurer à long terme la survie du système ? Tel est l’objectif de ces discussions entre le gouvernement et les représentants syndicaux.

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En France, les discussions sur la réforme des retraites ont repris à Matignon ce vendredi matin entre organisations syndicales et patronale et gouvernement.

Au menu : le cadrage d'une "conférence de financement". La question, en apparence technique, est pourtant le cœur du débat sur la réforme des retraites : comment assurer à long terme la survie du système.

Après cinq semaines d'une grève, l'exécutif a répondu à l'idée de la CFDT d'organiser cette conférence pour réfléchir aux moyens de parvenir à un équilibre du système.

Car selon les prévisions de Conseil d'orientation des retraites en novembre 2019, le système de retraite dans sa globalité évoluerait d'une situation de quasi-équilibre en 2017 à un déficit compris entre 0,3 et 0,6% du PIB en 2025, en raison d'une baisse des ressources.

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Une évaluation complexe car elle se base sur des projections des évolutions démographiques, ou de variables tels que chômage, ou encore la croissance. Si l'on se base dessus, il manquerait entre 8 et 16,8 milliards d'euros selon les différents scénarios.

Comment y remédier ? C'est là que les opinions entre gouvernement et syndicats divergent.

Le gouvernement a transmis aux caisses de Sécurité sociale deux projets de loi. Mais la présentation en Conseil de ministres n'est prévue que pour le 24 janvier.

Sont pour l'heure prévus :

  • un système universel qui entrera en vigueur dès 2022 pour la génération 2004, en 2025 pour la génération 1975.
  • un "âge d'équilibre" à 64 ans, qui pour rappel vous impose un malus si vous partez en retraite avant. Il sera mis en place progressivement à partir de 2022.

A moins que les discussions ouvertes ce vendredi changent la donne, comme l'a indiqué Laurent Escure, secrétaire général de l'UNSA, un autre syndicat réformiste comme la CFDT :

"On a évidemment demandé au Premier ministre de retirer du tapis l'âge pivot. [...] Si c'est ce qui se passe dans les jours qui viennent ou dans les heures qui viennent, c'est-à-dire que l'âge pivot soit retiré, je pense qu'on pourra créer les conditions d'un travail permettant un compromis."

Le projet du gouvernement français comportent d'autres engagements : 

  • Une revalorisation pour la rémunération des enseignants et des chercheurs.
  • 1 000 euros nets minimum en 2022 pour les carrières complètes

Mais les syndicats réformistes en veulent plus, sur les questions de pénibilité, d'âge pivot donc. Quant à la CGT, elle maintient son opposition au projet dans son ensemble.

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