En Italie, les maires enragent contre ceux qui ne respectent pas le confinement

Malgré le confinement et la décision de suspendre les activités de production non essentielles, les coureurs à pied et les badauds continuent d'arpenter les rues en Italie, ce qui ne manque pas de provoquer des coups de colère sur les réseaux sociaux, comme celui du président de la région de Campanie, Vincenzo De Luca.
« Il paraît que certains préparent une grosse fête pour le bac. Nous vous enverrons les carabiniers et les lance-flammes ! » menace-t-il.
Tout aussi remonté, Cateno De Luca, le maire de Messine enrage de voir les promeneurs dans sa ville. « Je ne peux pas vous interdire de sortir de la maison ? Dans ce cas, je vous interdirai de fouler le sol public. »
Et le maire de Lucera, Antonio Tutolo, de fulminer contre les coiffeurs à domicile ? « Pour quoi faire ?! » s'emporte-t-il.
L'édile de Reggio de Calabre, Giuseppe Falcomatà, raconte, quant à lui, avoir arrêté un joggeur qui courrait avec son chien à bout de souffle en lui expliquant qu'il n'était pas Will Smith dans Je suis une légende et qu'il devait rentrer chez lui.
Dans le pays où le coronavirus tue le plus, la police distribue les amendes à tour de bras : 50 000 personnes sanctionnées en une semaine. Les porteurs du virus risquent même plusieurs années de prison.