Confinement : les Français ont pris 2,5 kg et moins fait l'amour

Un cyber-apéro en France
Un cyber-apéro en France Tous droits réservés NICOLAS TUCAT / AFP
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Par Vincent Coste avec AFP
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Entre le manque d'activité physique, le grignotage et les cyber-apéros répétés, la silhouette des habitantes et des habitants de l'Hexagone s'est un peu épaissie. C'est ce qu'avance une étude, alors qu'une autre atteste de la baisse de l'activité sexuelle des Français depuis le 17 mars.

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En France, les frigos et les placards ne semblent pas avoir été confinés... En effet, 57% des Français auraient grossi depuis le début du confinement en raison du manque d'activité physique et de grignotage répété, selon une étude publiée ce jeudi par le site spécialisé Darwin Nutrition. La prise de poids a même été évaluée en moyenne à 2,5 kg par personne.

Dans les faits, environ 56% des hommes et 58% des femmes ayant participé à cette étude, réalisée par l'institut de sondages IFOP, ont constaté une prise de poids depuis le 17 mars dernier, début du confinement. Les hommes ont constaté avoir pris 2,7 kg en moyenne, contre 2,3 kg chez les femmes.

Si 42% des personnes interrogées ont déclaré avoir consacré davantage de temps à l'élaboration des repas, le même pourcentage de répondants a indiqué que les apéritifs avant les repas étaient également devenus plus fréquents. Les apéros-visio ou cyber-apéros resteront en effet en France, comme de nombreux pays, un des grands moments du confinement. Discuter avec ses amis sans quitter son canapé, une main dans un paquet de chips et une bière dans l'autre, laissera donc des traces au niveau de la ceinture abdominale de nombreux Français.

Bien que la gastronomie française a été inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l'Unesco, la "malbouffe" n'est bien sûr pas absente des habitudes alimentaires des habitants de l'Hexagone. Surtout en période de confinement. Ainsi, selon cette étude, 73% des Français consomment du chocolat au moins une fois par semaine (même proportion d'hommes que de femmes) et 61% de la charcuterie (70% des hommes, 57% des femmes).

Après le confinement, plus de la moitié des répondants (56%) envisagent de manger plus sainement mais ils ne sont que 18% à prévoir un régime.

Autre conséquence du confinement, 42% des personnes interrogées déclarent avoir eu des "tensions ou de vives discussions" avec leur conjoint sur la répartition de la charge liée à la préparation des repas et 41% se sont disputés sur le contenu du menu.

Au sein du couple, ce sont principalement les femmes qui préparent la majorité des repas : 71% des Françaises en couple déclarent préparer la majorité des repas dans les foyers confinés tandis que seulement 21% des hommes vivant en couple participent plus à l’élaboration des repas qu’avant le confinement.

Cette étude Ifop a été réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 24 au 27 avril 2020 auprès d'un échantillon de 3 045 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine.

La vie sexuelle des Français aussi affectée par le confinement

L'institut de sondages est aussi à l'origine d'une autre étude, cette fois-ci pour le compte du site web de consultation de médecins sexologues en ligne Charles.co. Et contrairement à ce que l'on pourrait s'imaginer, les semaines passées en confinement ont pas été synonyme d'une explosion de libido. C'est même le contraire, car la fréquences des rapports sexuels a baissé. En effet, 44% des personnes interrogées ont indiqué n'avoir eu aucun rapport durant le confinement, contre 26% en temps normal. Bien sûr ce constat est bien plus marqué chez les célibataires, 87% d'entre-eux ayant déclaré aucun rapport contre 21% des personnes en couple.

Nous avons demandé à l'IFOP France d''étudier l'impact du confinement sur le couple. Découvrez les résultats de l'enquête https://www.charles.co/ifop-couple-vie-sexuelle-confinement/

Publiée par Charles.co sur Mercredi 6 mai 2020

Autre enseignement de cette étude, les pratiques masturbatoires sont restées présentes. Mais, toutefois, ces activités ne concernent pas l'ensemble de la population, car elles restent encore "très prisées par la gent masculine". De plus, "la promiscuité constante avec son conjoint ou d’autres membres de sa famille causée par le confinement a réduit ainsi les moments d’intimité pouvant laisser libre cours à ces plaisirs solitaires". Dernier point, les ventes de Sextoys n'ont pas explosé.

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