L'opposition bélarusse a réussi un nouveau tour de force en organisant un troisième dimanche de rassemblements malgré les menaces et les arrestations.
L'opposition bélarusse a réussi un nouveau tour de force en rassemblant des dizaines de milliers de personnes dans les rues de Minsk, ce dimanche, lors d'un troisième dimanche de manifestations contre la réélection de Loukachenko.
L'opposition voulait offrir un nouveau dimanche noir de monde à Alexandre Loukachenko. Elle a réussi son pari, malgré les tentatives de ce dernier pour l'en empêcher.
Plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Minsk, la capitale du Bélarus, pour protester une nouvelle fois contre la réélection du président pour un sixième mandat au début du mois, lors d'un scrutin non reconnu par l'Union européenne.
Dans la journée, alors que plusieurs groupes, certains composés de centaines, d'autres de plusieurs milliers de personnes, convergeaient vers le centre-ville, des barrières ont été érigées par la police anti-émeute. Cette dernière se déplaçait en fourgons blindés aux côtés de militaires masqués et armés.
Le pouvoir se crispe
Comme lors des précédents, plusieurs dizaines de personnes ont été arrêtées au cours du rassemblement ce dimanche.
Autre preuve de la crispation du pouvoir, les autorités avaient retiré la veille les accréditations de plusieurs journalistes de certaines des plus grands médias internationaux, dont l’Agence France Presse (AFP), Associated Press (AP), et la BBC.
D'autres cortège, de bien moindre ampleur, ont eu lieu dans d'autres ville du pays, telles que Brest et Grodno. Il s'agit du troisième dimanche de manifestation au Bélarus après ceux du 16 et 23 août, lors desquels l’opposition a réussi à faire descendre près de 100 000 personnes dans les rues.