Il faut souvent attendre entre cinq et sept jours pour avoir les résultats de tests Covid déplore le président de la Fédération des médecins de France, Jean-Paul Hamon, alors que le pays est confronté à un rebond épidémique.
Si la France ne parle pas encore officiellement de seconde vague, elle est indiscutablement confrontée à un rebond épidémique avec plus de 55 000 nouveaux cas de contaminations enregistrés en une semaine.
Plus de 55 000 nouveaux cas en une semaine
Face à cette situation sanitaire qui se dégrade, des médecins ont appelé dans une tribune publiée dans le Journal du dimanche à "siffler la fin de la récréation" appelant la population à limiter les rassemblements privés où se produisent beaucoup de nouvelles contaminations.
"On a bien vu que dans tous les cas groupés, beaucoup sont issus de réunions familiales ou sur le lieu de travail. Il est donc capital de respecter les mesures barrières dès qu'on est dans un lieu clos", souligne Jean-Paul Hamon, le président de la Fédération des médecins de France. "On a encore vu ce week-end une Rave party près de Nantes. Tout cela n'est pas bien raisonnable, car même si on est en plein air et qu'il y a moins de risques de contaminations, on a davantage de chances d'être contaminés lors de rassemblements où l'on est très proches les uns des autres."
Plus d'un million de tests par semaine
En première ligne, les médecins doivent faire le tri parmi les patients et les orienter si besoin vers des tests de dépistage. Mais Jean-Paul Hamon déplore le manque de réactivité des laboratoires d’analyse :
"On devrait pouvoir faire tester les gens dans la journée et avoir les résultats dans les 12 ou 24 heures, or malheureusement ce n'est pas le cas, bien souvent c'est entre cinq et sept jours. C'est la course à l’échalote pour pouvoir faire des tests rapidement, trouver les laboratoires qui testent et qui donnent les résultats rapidement, or actuellement c'est très très difficile d'avoir ces tests, or c'est ce qui permettrait de contenir l'épidémie si on pouvait isoler les cas contacts positifs."
La France a considérablement augmenté ces derniers mois sa capacité de dépistage du Covid-19, passant de 200 000 tests hebdomadaires à plus d'un million aujourd'hui.
"Il y a eu l'erreur de laisser les gens aller au laboratoire autant de fois qu'ils voulaient et cela a encombré les laboratoires qui n'ont pas pu privilégier les cas symptomatiques, les cas contacts. J'espère que cela va être corrigé rapidement", fait remarquer Jean-Paul Hamon.