Covid-19 et prudence au menu des fêtes de fin d'année

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Par Raphaele Tavernier avec Agences
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Dans la lutte contre le coronavirus, malgré la période des fêtes, les restrictions sanitaires sont maintenues, voire renforcées, dans certains pays européens. L’OMS appelle à "ne pas baisser la garde".

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Dans la lutte contre le coronavirus, malgré la période des fêtes, les restrictions sanitaires sont maintenues, voire renforcées, dans certains pays européens. L’OMS appelle à "ne pas baisser la garde".

Proposer du vin chaud à emporter, en ces temps de pandémie, c’est l’un des seuls moyens pour les bars berlinois de faire un peu de chiffre d’affaires et l’occasion pour les clients de trouver un peu de réconfort et de chaleur à défaut de se balader dans les marchés de Noël. La plupart ont été annulés.

Dans les rues de Berlin, ces stands de vin chaud ne font cependant pas l’affaire de la police. Trop de monde dans les rues, trop de rassemblements, trop de risques de contamination alors que le centre allemand de contrôle des maladies signale une augmentation quotidienne record des cas de covid-19 et de décès dans le pays. L’Allemagne s’apprête donc à donner un nouveau tour de vis.

"Le virus ne tient pas compte du fait que nous ayons terminé ou non nos achats de Noël. Des mesures supplémentaires et uniformes dans toute l’Allemagne sont donc sans aucun doute nécessaires. Mieux vaut trop tôt que trop tard", a dit Jens Spahn, le ministre allemand de la Santé.

il ne faut pas baisser la garde pendant les fêtes
Tedros Adhanom Ghebreyesus
Directeur général de l'OMS

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé à redoubler de vigilance pendant les fêtes de fin d'année, mettant en avant une forte augmentation du nombre de décès hebdomadaire dans le monde au cours des six dernières semaines.

"La saison des fêtes est un moment de détente et de festivités, mais il ne faut pas baisser la garde. La joie des célébrations pourrait très vite se transformer en tristesse", a insisté le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, le Directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé.

- Un coup rude -

Les fêtes de fin d'année n'auront de toute façon pas la même saveur que d'habitude. En France par exemple, le confinement se termine mardi, mais il laisse la place à un strict couvre-feu de 20 h à 6 h du matin, excepté pour la soirée de Noël. Le jour de l’an, en revanche, est bien concerné par la mesure.

"Tout le monde fait des efforts depuis des mois maintenant donc les gens attendent beaucoup du 31 décembre, pour se détendre un peu, donc ça peut devenir compliqué. Il est difficile de savoir quoi penser", dit une Parisienne.

Autre coup dur pour les Français, ils ne pourront toujours pas aller au théâtre, au cinéma ou au musée. Les salles de spectacle ne rouvriront que lorsque l'épidémie sera au plus bas. Or, après avoir nettement baissé, le nombre d’infections repart à la hausse. Pour l’heure, les établissements culturels restent fermés pour encore trois semaines minimum. Les professionnels du secteur sont dépités.

Jean-Marc Dumontet est producteur de théâtre : "C’est un coup rude parce que, nous, on s’était préparé à jouer, moi, mes théâtres devaient ouvrir, les comédiens avaient envie de jouer, toutes les équipes étaient mobilisées et c’était une perspective magnifique. Aujourd’hui, on est privé de ça, on est dans une démarche un peu schizophrénique, c’est-à-dire que c’est un crève-cœur absolu et puis on peut aussi le comprendre et voir une certaine logique, mais c’est avant tout un crève-cœur absolu et on est dans cette phase en ce moment".

- "Le virus est partout" -

La situation est quasi-identique à Chypre. Bars, restaurants, cafés et autres établissements recevant du public sont fermés. Les églises restent aussi portes closes. À Chypre, "le virus est partout, dans toutes les villes, villages et quartiers", s’est inquiété le gouvernement, s’appuyant sur les résultats de de tests antigéniques réalisés à travers toute l’île.

Enfin, la crise sanitaire a mis du plomb dans l'aile aux compagnies aériennes et à TAP Air Portugal notamment. Jeudi, le gouvernement portugais a soumis à la Commission européenne "un projet de plan de restructuration" du transporteur. Ce Plan, qui prévoit le départ de quelque 2 000 salariés, sur les près de 10 000 que comptait la compagnie avant la pandémie, et des baisses de salaires de l'ordre de 25 %, doit encore être approuvé.

TAP devra aussi réduire sa flotte, d'une centaine d'avions actuellement à 88 appareils l'année prochaine, et supprimer un quart des liaisons qu'elle assurait jusqu'ici.

Sauvée en urgence des conséquences de la crise sanitaire qui a paralysé le trafic aérien, le transporteur portugais a reçu un prêt public de 1,2 milliard d'euros et, comme TAP était déjà en difficulté avant la pandémie, Lisbonne doit convaincre Bruxelles de sa viabilité pour lui venir en aide.

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