Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans toute la France. Le texte est vivement critiqué en France comme à l'étranger, notamment par la commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe.
La neige et le froid ne les ont pas arrêté. Les opposants à la proposition de loi "sécurité globale" ont de nouveau manifesté à Paris et dans de nombreuses villes françaises ce samedi.
Des défilés qui ont rassemblé 34 000 personnes selon la police, et 200 000 selon les organisateurs. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a fait état sur Twitter de "75 personnes interpellées dont 24 à Paris" et "12 policiers et gendarmes blessés".
L'appel à manifester avait été lancé par plusieurs associations comme La Ligue des droits de l'Homme et Amnesty, ainsi que de nombreux syndicats et associations, de journalistes et réalisateurs notamment. "Les enjeux sont (...) majeurs. Ils touchent au respect même de l'État de droit" et du contrôle des autorités "par les citoyens, le Parlement, la justice et la presse", soulignent les associations. Elles exigent toujours le retrait de plusieurs dispositions, à commencer par l**'article 24**, qui pénalise la diffusion malveillante d'images de membres des forces de l'ordre.
Un texte critiqué en France et à l'étranger
Le collectif, qui demande à être reçu par le président Emmanuel Macron, cible également les articles 21 et 22 sur l'usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l'ordre, et du "nouveau schéma national du maintien de l'ordre" (SNMO), régulièrement invoqué par les forces de l'ordre pour limiter la couverture médiatique des manifestations.
Défendu par le gouvernement comme un moyen de protéger la vie privée des policiers, ce texte est vivement critiqué en France par la Défenseure des droits et la Commission nationale consultative des droits de l'Homme, et à l'étranger par des rapporteurs spéciaux des Nations unies et la commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe.
La proposition de loi, déjà votée en première lecture à l'Assemblée nationale, doit être examinée en mars au Sénat.