Le gouvernement français temporise alors que la pression épidémique demeure élevée et que des variants plus contagieux du virus se propagent sur le sol européen.
Un troisième confinement est-il inévitable en France ? C'est la question que se pose avec insistance la population.
Les effets incertains du couvre-feu
Cela fait plus d'une semaine désormais que l'ensemble du territoire est soumis à un couvre-feu dès 18 heures et le gouvernement attend encore quelques jours avant de se prononcer sur les effets de cette mesure de restriction, jugée dérisoire par certains experts, alors que la pression épidémique demeure forte et que des variants plus contagieux du virus se propagent sur le sol européen.
Environ 20 000 nouvelles contaminations quotidiennes
Depuis trois semaines, la France recense en moyenne 20 000 nouvelles contaminations quotidiennes et entre 200 et 600 décès par jour. Au 24 janvier, 73 049 sont mortes dans l'Hexagone du Covid-19 depuis le début de l'épidémie.
La pression sur les hôpitaux reste intense, tout en restant relativement stable. Le dernier bilan samedi faisait état de près de 26 000 malades du Covid-19 hospitalisés sur tout le territoire et de 2 900 patients en réanimation. A titre de comparaison, il y en avait plus de deux fois plus au moment du pic de l'épidémie au printemps.
Bientôt un Conseil de Défense
Alors, la France va-t-elle effectuer un nouveau tour de vis ? Dans un entretien pour Le Parisien, le ministre de la Santé Olivier Véran a donné la tendance : "Si les chiffres ne baissent pas et si les variants commencent à se diffuser partout, le gouvernement prendra des mesures supplémentaires. Et cela s'appelle le confinement."
Aucune décision ne devrait toutefois être prise dans les 48 heures. Un Conseil de Défense aura lieu mercredi et le président français pourrait dans la foulée prendre la parole.
La France a déjà resserré les vis la semaine dernière : désormais les voyageurs en provenance de l'Union européenne ont l'obligation de présenter un test PCR négatif à leur arrivée dans les ports et aéroports français. Cette obligation s'appliquait déjà aux voyageurs en provenance des autres pays.
Par ailleurs, dans les entreprises, le protocole sanitaire va être adapté. Il sera demandé aux salariés de ne plus utiliser de masques artisanaux, jugés insuffisants par les autorités sanitaires face aux variants.
Un million de personnes vaccinées
Sur le front de la vaccination, le cap du million de personnes vaccinées a été franchi un mois après le lancement de la campagne.
Le gouvernement se dit confiant d'atteindre l'objectif des 15 millions de vaccinés d'ici juin et écarte pour l'heure les risques de pénuries de doses. L'inquiétude concerne davantage l'efficacité des vaccins face aux nouveaux variants et d'autres mutations futures du coronavirus. Les laboratoires devront probablement s'adapter comme ils le font déjà chaque année avec le virus de la grippe.