Le génocide des Ouïghours reconnu à Ottawa, Pékin en colère

Manifestation en faveur des Ouïghours devant le parlement canadien, 22 février 2021
Manifestation en faveur des Ouïghours devant le parlement canadien, 22 février 2021 Tous droits réservés Adrian Wyld/The Canadian Press via AP
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Par euronews avec AFP, AP
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Le génocide de la minorité chinoise ouïghoure a été reconnu par le parlement du Canada. Outrée, la Chine nie et qualifie les députés canadiens d'hypocrites.

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Le parlement canadien a officiellement reconnu qu'un génocide était perpétré contre les Ouïghours en Chine. Les députés canadiens ont été unanimes. Ils ont pointé l'endoctrinement politique et anti-religieux, le travail forcé et la destruction de sites culturels de la minorité musulmane de la province du Xingiang.

Pékin a laissé explosé sa colère et qualifie cette reconnaissance de provocation malveillante.

"Il n'y a jamais eu de soi-disant génocide, de travail forcé ou d'oppression religieuse au Xinjiang. De telles accusations incendiaires sont fabriquées par ignorance et préjugés. Ce ne sont que des propos malveillants et politiquement motivés qui ne pourraient être plus éloignés de la vérité", a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi.

Selon diverses ONG, plus d'un million de Ouïghours sont en détention dans des camps de rééducation politique. Pékin dément et affirme qu'il s'agit de centres de formation professionnelle destinés à les éloigner du terrorisme et du séparatisme après des attentats attribués à des Ouïghours.

Les députés canadiens appellent désormais le Premier ministre Justin Trudeau et son gouvernement à reconnaître officiellement qu'un génocide se déroule en Chine. Mais pour l'heure, si Justin Trudeau reconnaît d'énormes violations des droits de l'homme dans le Xingiang, il préfère se concerter avec ses partenaires de la communauté internationale quant à l'utilisation du terme génocide, qui avait toutefois été employé l'administration américaine de Donald Trump.

Les relations entre le Canada et la Chine traversent une crise sans précédent depuis fin 2018.

Depuis cette date, l'ex-diplomate canadien Michael Kovrig et de son compatriote Michael Spavor, ont été accusés d'espionnage et arrêtés. Et ce, quelques jours après l'arrestation d'une cadre de Huawei, Meng Wanzhou, à l'aéroport de Vancouver, à la demande de la justice américaine qui veut la juger pour fraude bancaire.

Un amendement demandant que les Jeux olympiques d'hiver de Pékin de 2022 soient déplacés si le "génocide" se poursuit, a également été adopté par les députés canadiens.

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