Le vaccin d'AstraZeneca reprend du service, les pays nordiques jouent la prudence

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Tous droits réservés Bob Edme/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved
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Par euronews avec AFP
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Les bénéfices associés au vaccin AstraZeneca l'emportent sur les risques, ont conclu vendredi les experts de l'Organisation mondiale de la santé.

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Il a retroussé ses manches pour tenter de redonner confiance. Il y a quatre jours, la France suspendait l'administration du vaccin d'AstraZeneca, ce qui n'était pas sans créer une certaine confusion. Alors au premier jour de la reprise de la vaccination, et au lendemain de l'annonce d'un confinement allégé dans 16 départements, **le Premier ministre français Jean Castex s'est fait injecter une première dose du sérum suédo-britannique ce vendredi. **

Entre temps, l'avis de l'Agence européenne des médicaments est tombé jeudi : le vaccin est jugé "sûr et efficace". Le vaccin d'AstraZeneca peut donc reprendre du service. Mais en France, le sérum est désormais recommandé aux personnes de 55 ans et plus uniquement, en attendant des données complémentaires sur les effets secondaires, notamment chez les plus jeunes.

Car les graves - et rares - troubles de la coagulation qui avaient motivé la suspension de ce vaccin dans plusieurs pays européens ont uniquement été observés chez des moins de 55 ans, a précisé l'autorité de santé française. Il y a eu trois cas en France, a-t-elle ajouté.

L'agence européenne des médicaments avait jugé jeudi que le vaccin n'était "pas associé" à un risque plus élevé de caillot sanguin sans toutefois pouvoir "exclure définitivement" son rôle dans ces troubles rares de la coagulation.

Reprise de la vaccination

Jean Castex n'est pas le seul Premier ministre à s'être fait vacciner ce vendredi. Un peu plus tard dans l'après-midi, c'est le Premier ministre britannique Boris Johnson qui a donné de sa personne et reçu sa première injection du vaccin. "Ne m'écoutez pas juste moi, écoutez tous les scientifiques, écoutez ce que l'Agence européenne des médicaments a dit : le risque c'est d'avoir le Covid-19 et se faire vacciner est une excellente chose à faire", a déclaré lePremier ministre britannique à l'issue de sa vaccination.

Tout comme la France et l'Allemagne, l'Italie a redémarré ce vendredi la vaccination avec le sérum d'Astrazeneca, moins cher et plus facile à conserver que les autres. Le Portugal, les Pays-Bas et l'Espagne suivront la semaine prochaine.

Les autorités sanitaires espagnoles tentent d'ailleurs, elles aussi, de rassurer : elles ont annoncé que le décès d'une Espagnole, qui avait eu des caillots sanguins, n'était pas lié au vaccin AstraZeneca, reçu quelque temps auparavant.

L'OMS se veut rassurante

Pas d'inquiétudes à avoir, assurent également les experts de l'OMS, qui ont rendu leur avis ce vendredi. _"_Le comité a conclu que les données disponibles ne suggèrent pas d'augmentation globale des troubles de la coagulation après l'administration du vaccin Oxford AstraZeneca", a déclaré le patron de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus. "Les bénéfices associés au vaccin AstraZeneca l'emportent donc sur les risques, avec un potentiel très important pour prévenir les infections et réduire les décès liés au Covid-19 dans le monde entier."

"Les taux rapportés d'événements thromboemboliques après l'administration des vaccins contre le Covid-19 sont conformes aux nombres attendus", écrit le Comité consultatif mondial de la sécurité vaccinale de l'OMS dans un communiqué..

Bien que des événements thromboemboliques très rares combinés à une thrombocytopénie, tels qu'une forme spécifique de thrombose veineuse cérébrale, aient été signalés après l'utilisation du vaccin AstraZeneca en Europe "il n'est pas certain qu'ils aient été causés par la vaccination", est-il indiqué.

Certains pays jouent néanmoins la carte de la prudence. A rebours d'autres pays européens précédemment cités, la Finlande, qui était jusque-là le seul pays de la région nordique à ne pas avoir observé de pause, a décidé ce vendredi d'interrompre l'utilisation du vaccin AstraZeneca après deux cas suspects de thromboses cérébrales. Le Danemark, premier pays à l'avoir suspendu, la Norvège, et Suède préfèrent quant à eux conditionner la reprise de la vaccination à des études plus poussées.

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