Birmanie : l'opposition ne baisse pas les bras, malgré la répression de la junte

Ils bravent la répression sanglante. En Birmanie, l'opposition continue de se mobiliser pour dénoncer le coup d’État militaire et demander la libération d' Aung San Suu Kyi. L'ex-Première ministre, qui n'a plus été vue en public depuis plus de deux mois, est toujours tenue au secret dans une résidence de la capitale.
Et les charges retenues contre elle ne cessent de se multiplier. L'ex prix Nobel de la Paix a une nouvelle fois été inculpée pour violation de la loi sur la gestion des catastrophes naturelles, comme l'a confirmé l'un de ses avocats, qui explique en outre l'avoir trouvée plutôt "en bonne santé" lors d'une apparition par visioconférence. Aung San Suu Kyi fait l'objet au total de six poursuites judiciaires qui pourraient à terme l'écarter du pouvoir.
Pour contrer la junte, l'opposition œuvre dans la rue, mais aussi dans l'ombre. Des jeunes contestataires birmans ont lancé un journal clandestin, baptisé "Molotov", afin de remporter la guerre de l'information. Leur détermination est totale comme l'explique ce rédacteur anonyme : "Même si l'un d'entre nous est arrêté, d'autres continueront à publier. Même si l'un d'entre nous est tué, d'autres prendront la relève. Molotov continuera d'exister jusqu'à ce que la révolution soit couronnée de succès."
Journalistes, blogueurs et autres opposants font partie des quelque 3 000 personnes avoir été arrêtées depuis le Coup d’État. La répression aurait fait en outre plus de 700 morts depuis début février.